Interview Michel Ancel
A l'occasion de la parution cette semaine du livre sur L'Histoire de Mario, son auteur William Audureau a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à nos questions. Son livre, un vrai travail de recherche de quelques 430 pages, est l'occasion pour tous les fans de Mario d'en savoir plus sur l'ascension d'un vrai phénomène, et répond à une question finalement essentielle : pourquoi lui ?
William Audureau est journaliste. Passionné par les nouvelles technologies, c'est dans le Magazine officiel Nintendo qu'il fait ses premières armes, il y a bien longtemps, et se consacre entièrement à ce métier dès 2006 en intégrant la rédaction de Jeux vidéo Magazine. Aujourd'hui freelance et collaborant à 01net.com après un passage chez SVM, il a quand même trouvé le temps et l'énergie d'écrire un livre de 430 pages sur la naissance d'une icône culturelle : Super Mario. Nous avons eu le plaisir de lui poser quelques questions, à l'occasion de la parution de ce livre pas tout-à-fait comme les autres…
Le livre L'histoire de Mario 1981-1991 : L'ascension d'une icône, entre mythes et réalités, est disponible aux Editions Pix'n Love pour 22 € !
Puissance Nintendo : On pensait tout savoir sur Mario avec les articles sur Wikipédia, les profils disponibles ici ou là comme sur PN d'ailleurs : qu'y apprend-on de nouveau ? William Audureau : Il faut bien voir qu'il y a une différence fondamentale entre une encyclopédie collaborative comme Wikipédia et les archives d'un site comme Puissance-Nintendo. D'un côté, des fiches très anonymes, aux sources incomplètes ou non recoupées, et qui fréquemment, prennent des informations erronées pour argent comptant. De l'autre, de nombreuses interviews précises, où l'on sait exactement qui parle, quand, et pourquoi. C'est du matériel fiable, et ça change tout.
Et justement, la démarche du livre est de toujours revenir aux sources primaires, c'est-à-dire les interviews. Celles que l'on peut trouver aujourd'hui sur le web, et notamment les excellents Iwata Asks. Celles que j'ai pu réaliser pour l'occasion, également. Mais aussi, et surtout, les entretiens d'époque, dans les vieux magazines, qui recèlent d'infos oubliées. Sans ça, ainsi que sans l'aide précieuse de Florent Gorges, qui m'a aidé à éplucher les archives japonaises, je n'aurais jamais pu aborder le support d'origine de Donkey Kong, le métier qu'était censé exercer Mario avant de devenir charpentier, l'origine du nom Luigi, ou encore les premiers scénarios du film Super Mario Bros.
Au final, l'Histoire de Mario fait 430 pages, donc j'espère bien que les lecteurs apprendront des choses ! A titre de comparaison, l'article de Wikipédia fait actuellement 17 000 signes, contre 700 000 pour ce livre. Mon but était d'être infiniment plus précis, plus détaillé, avec une remise en contexte permanente. Et ce afin d'expliquer non pas seulement la genèse, mais aussi et surtout, les raisons pour lesquelles Mario a pu devenir l'icône du jeu vidéo, au détriment de ses premières stars comme Pac-Man et Donkey Kong. Le tout, en essayant d'offrir des informations fiables et vérifiées. Et c'était déjà pas mal de boulot...PN : Combien de temps t'a-t-il fallu pour écrire ce livre ? WA : Difficile à dire, car le projet a beaucoup évolué, comme je le raconte dans le making of du livre. Ce qui est sûr, c'est que j'ai eu l'idée vers 2008 d'une collection de petits livres sur des héros de jeu vidéo, et que petit à petit, l'écriture d'un volume n°1 de 90 pages sur Mario s'est transformé en enquête approfondie de plus de 400 pages, juste sur ses dix premières années. La rédaction a dû prendre environ deux ans, en tout, et s'est déroulée en plusieurs couches. PN : Quelles sont les sources avec lesquelles tu as travaillé : as-tu accès à des archives inconnues ? As-tu eu de l'aide de la part de Nintendo ? Sont-ils au courant de ton projet et... l'ont-ils lu ? WA : Non, je ne suis pas allé chez Nintendo à Kyoto. Ce n'est pas "l'histoire officielle de Mario selon Nintendo", mais plus une enquête historique, un travail de documentation intensif. Par exemple, je n'ai pas interviewé Miyamoto, et paradoxalement, c'est tant mieux. Spontanément, j'aurais posé des questions auxquelles en fait, il a déjà répondu, et plein de fois. Il faut se représenter qu'il donne des interviews depuis... 1988 ! Alors, plutôt que de lui demander une énième fois pourquoi Mario porte une moustache, j'ai entrepris de faire le contraire : retrouver presque toutes les interviews qu'il a données, lui, mais aussi Takashi Tezuka, Gumpei Yokoi, etc. A côté de ça, j'ai mené quelques interviews complémentaires d'acteurs de l'époque.PN : Si tu as écrit un livre sur Mario, c'est que tu en es un peu fan : es-tu toujours aussi fan du personnage après l'avoir rédigé ? WA : Alors là, je m'insurge immédiatement, je n'ai dit jamais dit que j'étais fan de Mario. Je n'ai qu'un seul amour, Kirby, qui comme chacun sait, est beaucoup plus mignon que Yoshi. ;-) Plus sérieusement, Mario, je l'ai découvert très jeune, il m'a toujours paru familier, et pour tout dire, un peu trop droit dans ses bottes pour que j'en sois absolument fan. Et c'est bien ce qui m'intéressait, comprendre l'évolution de ce personnage. En 1982, il ressemble à Waluigi, et maltraite des singes en cage ; trois ans plus tard, il s'affiche aux côtés d'une association de lutte contre la drogue. Qu'a-t-il pu se passer en si peu de temps ?
A titre personnel, je préfère son frère Luigi, qui comme moi, est un Pierre Richard absolu. En revanche, je ressors de ces deux années de recherche avec une vraie sympathie pour Takashi Tezuka, créateur trop souvent laissé dans l'ombre, et Super Mario Land, qui est un épisode majeur, quand on l'analyse. PN : Le livre semble se terminer en 1991 : cela veut-il dire qu'il y aura un second, voire un troisième, tome ? WA : Pas forcément. Le livre raconte l'ascension de Mario comme icône, or le sommet de sa gloire, c'est indiscutablement le début des années 90. Aller au delà n'avait aucun intérêt, en tout cas n'apportait rien à la question que soulève le livre, celle des raisons de sa popularité. Mon premier choix était d'ailleurs de titrer "Mario, l'ascension d'une icône", tout simplement. Mais le risque, c'était que des lecteurs soient déçus de ne rien trouver sur Mario 64 ou New Super Mario Bros. Au moins, avec une date dans le titre, il n'y a pas de méprise possible. Mais il n'y a pas de volume deux ou trois de prévu, pour l'instant. Il faudrait que j'ai un angle d'approche pour une suite, et ce n'est pas le cas. PN : On a un peu le sentiment que les Français s'illustrent en matière de recherche sur le jeu vidéo : les livres "intelligents" sont rares. Qu'est-ce qui explique selon toi que les Français semblent plus ouverts à cette littérature pourtant savante sur un sujet comme le jeu vidéo en général et Mario ou Nintendo (Histoire de Nintendo) en particulier ? WA : Les américains ont été les pionniers pour l'analyse de game design, mais c'est vrai que depuis La saga des jeux vidéo d'Ichbiah en 1999, et surtout L'Histoire de Nintendo Vol.1 de Florent Gorges en 2007, la France est devenue la locomotive de l'histoire du jeu vidéo. On pourrait l'expliquer par deux raisons : d'un côté, la tradition du livre, de son prestige, de son importance, très vive chez nous ; mais aussi la passion française pour le Japon, double héritage du Club Dorothée et de la NES pour toute une génération !PN : Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours professionnel et ton rapport avec le jeu vidéo ? WA : Mon parcours ressemble un peu à un conte de fées pour geek : première console à sept ans (une NES avec Super Mario Bros), premier fanzine à dix ans (Snyk'l Magazine, une sorte de Picsou Magazine, moitié bédé, moitié jeux vidéo). J'avais déjà le virus du journalisme ! Dans la foulée, j'achète (hem, mes parents m'achètent...) toutes les principales consoles Nintendo, Game Boy, Super NES, Nintendo 64. Et puis, et c'est une continuation logique, à la sortie de la Game Boy Advance, je me retrouve à écrire sur un site amateur, best4gamers.com, aujourd'hui devenu Gamers.fr. Là, par une coïncidence que je ne m'explique toujours pas, Milouse, un ancien du magazine culte Player One, tombe sur un de mes articles et me fait rentrer à Nintendo, Le Magazine Officiel, comme pigiste. Je suis alors étudiant en philosophie le jour, testeur de jeu vidéo la nuit ! En 2006, je décide de me consacrer entièrement au journalisme : je rentre alors à Jeux Vidéo Magazine, où je deviens le spécialiste Nintendo de la rédac. Je quitte le magazine début 2009, pour rejoindre SVM, puis début 2010, 01net.com, le plus gros site hi-tech de France. En fait, à part peut-être à six ans, je ne me souviens pas trop avoir passé une année sans écrire ni jouer ! PN : Tu travailles dans le milieu de la presse jeu vidéo depuis longtemps : des conseils pour ceux parmi nos lecteurs qui aimeraient en faire leur métier ? WA : Oui : méfiez-vous, ce n'est vraiment pas le métier qui a le vent en poupe... Je ne sais pas si les lecteurs de Puissance Nintendo s'intéressent à ce qui se passe en ce moment du côté de Yellow Media, l'éditeur de Jeux Vidéo Magazine, Joypad ou encore Console +, mais les temps sont très durs, les licenciements nombreux, et les salaires d'embauche, à la baisse. Il y a trop de candidats pour très peu de postes. Bien sûr, si vous avez une excellente plume, que vous parlez couramment anglais et japonais, que vous sortez d'une école de journalisme et maîtrisez par coeur le jeu vidéo, votre profil peut intéresser. Mais encore une fois, les places sont très, très rares, et la profession ne se porte pas très bien. Autant se faire un blog et l'alimenter pour le plaisir.PN : Quels sont tes projets désormais, maintenant que ce monument de littérature pour Nintendomaniaques est achevé ? WA : Dormir ? Partir en vacances ? A moins que... dans l'Histoire de Mario, j'ai souvent eu l'occasion d'être en contact avec un autre personnage phare de Nintendo, mais dont l'histoire n'a jamais été vraiment étudiée en profondeur. Indice : il est plutôt vert que rouge…Vous pourrez compléter votre connaissance du livre et des conditions de sa rédaction avec cette autre interview de William Audureau, sur Omakebooks.com. Puisque Florent a eu la primeur de la première interview, nous nous contenterons donc de la seconde :)
Le livre L'histoire de Mario 1981-1991 : L'ascension d'une icône, entre mythes et réalités, est disponible aux Editions Pix'n Love pour 22 € !
Puissance Nintendo : On pensait tout savoir sur Mario avec les articles sur Wikipédia, les profils disponibles ici ou là comme sur PN d'ailleurs : qu'y apprend-on de nouveau ? William Audureau : Il faut bien voir qu'il y a une différence fondamentale entre une encyclopédie collaborative comme Wikipédia et les archives d'un site comme Puissance-Nintendo. D'un côté, des fiches très anonymes, aux sources incomplètes ou non recoupées, et qui fréquemment, prennent des informations erronées pour argent comptant. De l'autre, de nombreuses interviews précises, où l'on sait exactement qui parle, quand, et pourquoi. C'est du matériel fiable, et ça change tout.
Et justement, la démarche du livre est de toujours revenir aux sources primaires, c'est-à-dire les interviews. Celles que l'on peut trouver aujourd'hui sur le web, et notamment les excellents Iwata Asks. Celles que j'ai pu réaliser pour l'occasion, également. Mais aussi, et surtout, les entretiens d'époque, dans les vieux magazines, qui recèlent d'infos oubliées. Sans ça, ainsi que sans l'aide précieuse de Florent Gorges, qui m'a aidé à éplucher les archives japonaises, je n'aurais jamais pu aborder le support d'origine de Donkey Kong, le métier qu'était censé exercer Mario avant de devenir charpentier, l'origine du nom Luigi, ou encore les premiers scénarios du film Super Mario Bros.
Au final, l'Histoire de Mario fait 430 pages, donc j'espère bien que les lecteurs apprendront des choses ! A titre de comparaison, l'article de Wikipédia fait actuellement 17 000 signes, contre 700 000 pour ce livre. Mon but était d'être infiniment plus précis, plus détaillé, avec une remise en contexte permanente. Et ce afin d'expliquer non pas seulement la genèse, mais aussi et surtout, les raisons pour lesquelles Mario a pu devenir l'icône du jeu vidéo, au détriment de ses premières stars comme Pac-Man et Donkey Kong. Le tout, en essayant d'offrir des informations fiables et vérifiées. Et c'était déjà pas mal de boulot...PN : Combien de temps t'a-t-il fallu pour écrire ce livre ? WA : Difficile à dire, car le projet a beaucoup évolué, comme je le raconte dans le making of du livre. Ce qui est sûr, c'est que j'ai eu l'idée vers 2008 d'une collection de petits livres sur des héros de jeu vidéo, et que petit à petit, l'écriture d'un volume n°1 de 90 pages sur Mario s'est transformé en enquête approfondie de plus de 400 pages, juste sur ses dix premières années. La rédaction a dû prendre environ deux ans, en tout, et s'est déroulée en plusieurs couches. PN : Quelles sont les sources avec lesquelles tu as travaillé : as-tu accès à des archives inconnues ? As-tu eu de l'aide de la part de Nintendo ? Sont-ils au courant de ton projet et... l'ont-ils lu ? WA : Non, je ne suis pas allé chez Nintendo à Kyoto. Ce n'est pas "l'histoire officielle de Mario selon Nintendo", mais plus une enquête historique, un travail de documentation intensif. Par exemple, je n'ai pas interviewé Miyamoto, et paradoxalement, c'est tant mieux. Spontanément, j'aurais posé des questions auxquelles en fait, il a déjà répondu, et plein de fois. Il faut se représenter qu'il donne des interviews depuis... 1988 ! Alors, plutôt que de lui demander une énième fois pourquoi Mario porte une moustache, j'ai entrepris de faire le contraire : retrouver presque toutes les interviews qu'il a données, lui, mais aussi Takashi Tezuka, Gumpei Yokoi, etc. A côté de ça, j'ai mené quelques interviews complémentaires d'acteurs de l'époque.PN : Si tu as écrit un livre sur Mario, c'est que tu en es un peu fan : es-tu toujours aussi fan du personnage après l'avoir rédigé ? WA : Alors là, je m'insurge immédiatement, je n'ai dit jamais dit que j'étais fan de Mario. Je n'ai qu'un seul amour, Kirby, qui comme chacun sait, est beaucoup plus mignon que Yoshi. ;-) Plus sérieusement, Mario, je l'ai découvert très jeune, il m'a toujours paru familier, et pour tout dire, un peu trop droit dans ses bottes pour que j'en sois absolument fan. Et c'est bien ce qui m'intéressait, comprendre l'évolution de ce personnage. En 1982, il ressemble à Waluigi, et maltraite des singes en cage ; trois ans plus tard, il s'affiche aux côtés d'une association de lutte contre la drogue. Qu'a-t-il pu se passer en si peu de temps ?
A titre personnel, je préfère son frère Luigi, qui comme moi, est un Pierre Richard absolu. En revanche, je ressors de ces deux années de recherche avec une vraie sympathie pour Takashi Tezuka, créateur trop souvent laissé dans l'ombre, et Super Mario Land, qui est un épisode majeur, quand on l'analyse. PN : Le livre semble se terminer en 1991 : cela veut-il dire qu'il y aura un second, voire un troisième, tome ? WA : Pas forcément. Le livre raconte l'ascension de Mario comme icône, or le sommet de sa gloire, c'est indiscutablement le début des années 90. Aller au delà n'avait aucun intérêt, en tout cas n'apportait rien à la question que soulève le livre, celle des raisons de sa popularité. Mon premier choix était d'ailleurs de titrer "Mario, l'ascension d'une icône", tout simplement. Mais le risque, c'était que des lecteurs soient déçus de ne rien trouver sur Mario 64 ou New Super Mario Bros. Au moins, avec une date dans le titre, il n'y a pas de méprise possible. Mais il n'y a pas de volume deux ou trois de prévu, pour l'instant. Il faudrait que j'ai un angle d'approche pour une suite, et ce n'est pas le cas. PN : On a un peu le sentiment que les Français s'illustrent en matière de recherche sur le jeu vidéo : les livres "intelligents" sont rares. Qu'est-ce qui explique selon toi que les Français semblent plus ouverts à cette littérature pourtant savante sur un sujet comme le jeu vidéo en général et Mario ou Nintendo (Histoire de Nintendo) en particulier ? WA : Les américains ont été les pionniers pour l'analyse de game design, mais c'est vrai que depuis La saga des jeux vidéo d'Ichbiah en 1999, et surtout L'Histoire de Nintendo Vol.1 de Florent Gorges en 2007, la France est devenue la locomotive de l'histoire du jeu vidéo. On pourrait l'expliquer par deux raisons : d'un côté, la tradition du livre, de son prestige, de son importance, très vive chez nous ; mais aussi la passion française pour le Japon, double héritage du Club Dorothée et de la NES pour toute une génération !PN : Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours professionnel et ton rapport avec le jeu vidéo ? WA : Mon parcours ressemble un peu à un conte de fées pour geek : première console à sept ans (une NES avec Super Mario Bros), premier fanzine à dix ans (Snyk'l Magazine, une sorte de Picsou Magazine, moitié bédé, moitié jeux vidéo). J'avais déjà le virus du journalisme ! Dans la foulée, j'achète (hem, mes parents m'achètent...) toutes les principales consoles Nintendo, Game Boy, Super NES, Nintendo 64. Et puis, et c'est une continuation logique, à la sortie de la Game Boy Advance, je me retrouve à écrire sur un site amateur, best4gamers.com, aujourd'hui devenu Gamers.fr. Là, par une coïncidence que je ne m'explique toujours pas, Milouse, un ancien du magazine culte Player One, tombe sur un de mes articles et me fait rentrer à Nintendo, Le Magazine Officiel, comme pigiste. Je suis alors étudiant en philosophie le jour, testeur de jeu vidéo la nuit ! En 2006, je décide de me consacrer entièrement au journalisme : je rentre alors à Jeux Vidéo Magazine, où je deviens le spécialiste Nintendo de la rédac. Je quitte le magazine début 2009, pour rejoindre SVM, puis début 2010, 01net.com, le plus gros site hi-tech de France. En fait, à part peut-être à six ans, je ne me souviens pas trop avoir passé une année sans écrire ni jouer ! PN : Tu travailles dans le milieu de la presse jeu vidéo depuis longtemps : des conseils pour ceux parmi nos lecteurs qui aimeraient en faire leur métier ? WA : Oui : méfiez-vous, ce n'est vraiment pas le métier qui a le vent en poupe... Je ne sais pas si les lecteurs de Puissance Nintendo s'intéressent à ce qui se passe en ce moment du côté de Yellow Media, l'éditeur de Jeux Vidéo Magazine, Joypad ou encore Console +, mais les temps sont très durs, les licenciements nombreux, et les salaires d'embauche, à la baisse. Il y a trop de candidats pour très peu de postes. Bien sûr, si vous avez une excellente plume, que vous parlez couramment anglais et japonais, que vous sortez d'une école de journalisme et maîtrisez par coeur le jeu vidéo, votre profil peut intéresser. Mais encore une fois, les places sont très, très rares, et la profession ne se porte pas très bien. Autant se faire un blog et l'alimenter pour le plaisir.PN : Quels sont tes projets désormais, maintenant que ce monument de littérature pour Nintendomaniaques est achevé ? WA : Dormir ? Partir en vacances ? A moins que... dans l'Histoire de Mario, j'ai souvent eu l'occasion d'être en contact avec un autre personnage phare de Nintendo, mais dont l'histoire n'a jamais été vraiment étudiée en profondeur. Indice : il est plutôt vert que rouge…Vous pourrez compléter votre connaissance du livre et des conditions de sa rédaction avec cette autre interview de William Audureau, sur Omakebooks.com. Puisque Florent a eu la primeur de la première interview, nous nous contenterons donc de la seconde :)
Le livre L'histoire de Mario 1981-1991 : L'ascension d'une icône, entre mythes et réalités, est disponible aux Editions Pix'n Love pour 22 € ! Une vraie idée de lecture pour l'été ! Précisons enfin que l'Histoire de Mario a été préfacée par un autre expert de l'histoire de Nintendo : Florent Gorges, dont le 3e tome de l'Histoire de Nintendo est toujours disponible.Tous nos remerciements à William, qui en pleine parution de son livre, a trouve le temps de répondre à nos questions. Nous lui souhaitons bonne chance avec ce livre qui, on n'en doute pas, va faire partie de la bibliothèque de tout fan digne de ce nom !
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William Audureau est journaliste. Passionné par les nouvelles technologies, c'est dans le Magazine officiel Nintendo qu'il fait ses premières armes, il y a bien longtemps, et se consacre entièrement à ce métier dès 2006 en intégrant la rédaction de Jeux vidéo Magazine. Aujourd'hui freelance et collaborant à 01net.com après un passage chez SVM, il a quand même trouvé le temps et l'énergie d'écrire un livre de 430 pages sur la naissance d'une icône culturelle : Super Mario. Nous avons eu le plaisir de lui poser quelques questions, à l'occasion de la parution de ce livre pas tout-à-fait comme les aut
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