ieMag : Quelle différence y a-t-il vraiment eu de reporter la Gamecube du 5 au 18 novembre en terme de nombre de machines disponibles au premier jour ?
P. Kaplan : Tout simplement énorme. Enorme en terme de ce que vous pouvez faire pour le client. Notre intention était de faire autant de clients contents aussi vite que possible. La différence dans les dates de lancement est que nous aurions eu moins de 500.000 consoles le 5 novembre contre 700.000 modèles le 18. Ce nombre est un nombre avec lequel il est bon de se lancer.
ieMag : Est-ce que ce sera difficile pour un joueur d'aller dans leur Toys'R Us ou leur Wal Mart local pour avoir une GameCube ? Pensez-vous pouvoir répondre à la demande ?
P. Kaplan : Je ne pense pas. Avec l'augmentation à 700.000 consoles, nous allons simplement énerver beaucoup moins de monde. Nous aurons des envois hebdomadaires entre le lancement et la fin de l'année pour que les gens puissent trouver une GameCube s'ils se déplacent rapidement. D'ici Noel, nous enverrons 1.1 millions d'unités.
ieMag : Une sacrée différence entre la N64 et la NGC est le support sans condition que les éditeurs de tierce-partie ont déjà annoncé pour la nouvelle console. Regardez juste ce que Capcom fait avec sa franchise Resident Evil. Qu'est-ce qui dans la GameCube séduit tant les éditeurs ?
P. Kaplan : Je pense qu'il y a quelques choses que nous avons mises au point qui séduisent différemment les éditeurs-tiers. La GameCube a été concue spécifiquement pour être facile à programmer et nous sommes en train de nous apercevoir que c'est vrai non seulement pour nos propres équipes internes mais aussi pour les seconde et tierce-partie. Cela permet aux très bons éditeurs et développeurs de consacrer plus de temps à créer quelque chose qui sera joli et qui corresponde à leurs attentes. La Nintendo 64, alors que c'était une bonne machine, je crois qu'elle était un peu plus résistante aux développeurs et le temps qu'ils la maîtrisent complètement, nous avions passé plusieurs années du cycle de vie du système.
ieMag : Est-ce que Nintendo a éé plus cool regardant leurs conditions d'édition pour les sociétés intéressées ?
P. Kaplan : Nintendo se concentre absolument sur les jeux de qualité, et tout jeu d'un studio interne ou de seconde partie doit vraiment être approuvé par (Shigeru) Miyamoto et on sait quel genre d'ambition il a, et c'est ainsi que ca doit l'être car il place la barre trè haut pour lui-même en permanence. Le programme pour les éditeurs-tiers est aussi très orienté sur la qualité, mais nous autorisons les éditeurs et les développeurs à prendre des décisions pour eux-mêmes un peu plus qu'avant.
ieMag : A l'E3, les médias étaient impressionnés non seulement de voir des titre de haute qualité, mais aussi en grande quantité. Mais ces derniers mois nous avons vu certains délais (Eternal Darkness, Star Fox Adventires : Dinosaur Planet). Craignez-vous que Nintendo va encore subir le piège d'avoir trop peu de jeux sur le marché ?
P. Kaplan : Je ne le pense pas. Les jeux que nous avons sorti cette année sont, on pense, très forts, spécialement Super Smash Bros Melee, et pour ma part j'aime Pikmin. Ensuite, avec la lineup des éditeurs-tiers nous avons beaucoup à offrir aux joueurs cette année. Ceci dit, nous espérions que certains autres jeux pourraient être disponibles en 2001, mais une fois encore il y a cette barre que nous essayons d'atteindre avec les logiciels. Par exemple, si nous avions lancé Goldeneye lorsque le film est sorti, il n'aurait pas aussi bien marché. Décider de lancer le jeu 12 mois plus tard fait une grosse différence dans la qualité générale d'un jeu. C'est résister à la tentation du moment pour un meilleur gain sur le long terme.
ieMag : Pensez-vous que les fans de Nintendo aient été décus de ne pas voir de jeu avec Mario au lancement ?
P. Kaplan : Je pense que Super Mario Bros sera un jeu absolument incroyable et il contient un peu de tout. Luigi, le frère de Mario, est aussi bon pour vendre son propre jeu dans Luigi's Mansion. Quand nous avons lancé la Nintendo 64, ce que tout le monde a vu est Super Mario 64 et le fait qu'il constituait une révolution. Les jeux de cette génération sont fabuleux, mais en même temps, vous ne pouvez pas vous attendre au même changement. Au moment de la N64, le passage à la 3D était un sacré morceau. Si les gens se mettent en colère parce qu'il n'y a pas de jeu Mario, je pense que je le prendrais comme un compliment et que ca montre ô combien ils ont aimé Super Mario 64, pas si négativement que cela ! Les joueurs veulent toujours plus et c'est ce que nous espérons que le jeu proposera.
ieMag : Une habitude qu'on a remarqué avec les revendeurs est les packages. Mais Nintendo a toujours dit qu'ils n'aimaient pas l'idée de ces packages, pourquoi cela ?
P. Kaplan : Parce que la GameCube est un produit de consommation de masse et que nous avons choisi de l'avoir à 199 dollars pour que tout le monde puisse se l'offrir. Microsoft, de l'autre côté, doit trouver un moyen d'arriver et ils essaient de se construire des garanties. Nous pensons que le produit que nous avons est chouette et que pour 199 dollars, qui voudrait ne pas se l'offrir. Alors nous encourageons les revendeurs à garder la console à un prix raisonnable pour qu'elle soit disponible à chacun. Quelques revendeurs ont choisi de faire des packages et même si on ne l'approuve pas vraiment, c'est leur décision et ils connaissent leur clientèle mieux que nous.
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