Iwata a commencé par parler des concurrents de Nintendo, à savoir Sony et Microsoft : "Avec leurs consoles de jeux vidéo, ils cherchent à controler la distribution de tous les types de loisirs". Précisons en effet que contrairement à Nintendo, Sony par exemple est aussi présent sur le marché de la musique (Epik-Sony Music publie entre autres Céline Dion), le cinéma (Columbia Pictures, avec récemment Spiderman), l'électronique grand publique (TV, HIFI, Walkman), etc...
Il a rajouté que Nintendo n'était définitivement plus solitaire, et voulait beaucoup plus coopérer avec les autres développeurs : "Nous voulons faire des jeux intéressants, nous serions heureux de travailler avec n'importe quelle compagnie qui a de nouvelles idées".
La réconciliation a d'ailleurs commencé, Nintendo s'associant avec les leaders japonais du jeu vidéo, à savoir Namco, Capcom, et Square. Iwata, fort de ses rapprochements, a confirmé les objectifs de Nintendo : vendre 50 millions de Gamecube d'ici à Mars 2005... Une prévision qui annonce finalement l'échec face à Sony, puisque Nintendo avoue ne plus espérer distancer son ennemi qui a déjà vendu 30 millions de sa Playstation 2.
La firme de Kyoto conçoit aussi parfaitement qu'elle ne pourra pas distancer les stratégies online de Microsoft et Sony en se contentant de s'allier avec les développeurs japonais. Elle sait aussi que si la Gamecube venait à se vendre moins bien (au niveau mondial) que les deux concurrentes, les développeurs se désintéresseraient de la Gamecube.
En tout cas, Microsoft est bien décidé à être encore plus agressif sur le marché nippon, et a tenu hier même une conférence sur sa nouvelle stratégie. Les analystes s'interrogent déjà sur la capacité de Iwata à mener à bien la politique de Nintendo et contrer Bill Gates, sans Yamauchi. Déjà au Japon, les chiffres de vente de la Gamecube sont de plus en plus catastrophiques...
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