La console Polymega n'est pas la première console capable d'émuler plusieurs plateformes, la console Retron 5 par exemple est capable de recevoir les cartouches de jeux officiels NES, Super NES, Master System, Megadrive, Game Boy, Game Boy Color et Game Boy Advance (notez au passage que ce sont les cartouches originales qui sont compatibles, il n'y a aucune manipulation de roms, qui auraient posés de problèmes de piratages).
La particularité de la Polymega, c'est qu'elle possède un lecteur CD-Rom en plus du support cartouche (et le connexion des manettes officielles des fabricants, notamment le contrôleur analogique de la Saturn) pour pouvoir s'ouvrir à la prise en charge de jeux NES, SNES, Mega Drive, Pc-Engine, Neo Geo CD et la PlayStation de Sony (la première, on reste dans le rétro). Une superbe opportunité pour les joueurs ayant conservé leurs anciens jeux malgré des consoles vacillantes, et qui n'étaient pas enthousiastes de jouer avec une NES mini ou une SNES mini car le nombreux de jeux étaient limités dès le départ. Il est possible d'ajouter des jeux en manipulant des roms, mais cela ouvre la porte au piratage, ce que nous n'encourageons pas bien évidemment. Et comme la plupart des jeux intégrés étaient en version anglaise sans avoir toutes les traductions françaises, on ne peut pas dire que cela incitait à revendre les précieuses cartouches d'origine, qui contenaient bien les versions françaises.
Si on parle d'arlésienne, c'est que depuis trois ans, date de la première annonce de cette console, rien ne s'est passé correctement pour les initiateurs du projet, la console (à l'origine nommée
Retroblox) a connu un développement chaotique, les attentes étant grandes et l'argent ayant rapidement manqué. On rajoute qu'un fournisseur a fermé ses portes récemment, et on comprend que le projet semblait partir droit dans le mur, comme malheureusement d'autres consoles prometteuses sur le papier au départ. Pour info, la sortie initiale envisagée était les vacances de 2019.
Le Mag MO5, reprenant l'annonce de départ de Nintendo Life a apporté quelques précisions intéressantes. Les premières unités pour les bêta testeurs ont été expédiées avec de bons indicateurs de performances, avec une émulation de qualité, notamment pour les titres sur CD-ROM, la seule petite différence technique étant une gestion de cycle un poil plus rapide, accélérant légèrement le jeu. Ainsi par exemple, pour la Neo Geo CD, le lancement des jeux semblent immédiat.
La seconde phase a été retardée par un problème de production (fermeture d'un fournisseur), le second lot bêta devant être envoyé la semaine prochaine aux inscrits à ce programme. SI tout se passe bien désormais, l'équipe a planifié la date du 15 novembre pour lancer commercialement le produit avec quatre modules.
La console de base vaut 299,99 $ avec un contrôleur sans fil, les différents modules optionnels pour le support cartouche 59,99 $ pièce, les manettes entre 24,99 et 39,99 $ pièce, un
super pack incluant la totalité des options a été lancée, rapidement épuisé (ou quasiment) malgré ses 649,99 $.
Quatre modules ?
C'est la particularité de la console, vous achetez une console de base et vous pouvez ensuite acquérir selon votre choix des modules qui vous ouvriront la compatibilité sur l'une des plateformes souhaitées. Sur l'image ci-dessous, on peut voir que cette dernière est équipée du module
EM03, pour SEGA Genesis, Mega Drive, and 32X games, coutant 59,99 $.
Le module
EM04 est dédié à la TurboGrafx-16 – US, Turbo Duo – US, PC-Engine – Japan
SuperGrafx – Japan, PC-Engine Duo (All Variants) – Japan et coûte 59,99 $ (il faut rajouter en plus des adaptateurs Din/mini-Din vendus séparément si vous voulez brancher vos manettes TurboGrafx-16).
Mais les deux modules qui nous intéressent le plus sont le module EM01 et EM02.
Le module
EM01, à 59,99 $ (et dont les précommandes ont totalement dépassé les concepteurs, le produit pour le moment étant hors stock) apporte la compatibilité avec la NES. Il gère donc le support des cartouches de la console, de nouvelles informations sur ce sujet devrait être apportées rapidement, notamment en ce qui concerne le support des jeux Famicom.
Le module
EM02, lui aussi à 59,99 $ et lui aussi épuisé pour le moment, gère la SNES et la Super Famicom.
Euh...ça fait cher tout de même.
On le reconnait, même si elle est bien jolie cette console et qu'on espère que sa compatibilité sera la plus parfaite possible, ce n'est pas donné. Mais pour 299,99 $ avec sa manette, et donc sans acheter les modules pour les supports cartouches, vous avez déjà une compatibilité via le CD-ROM permettant de jouer aux jeux des plateformes suivantes : Sega CD (NA), Mega CD (JP), Mega CD (PAL), Sega Saturn (NA), Sega Saturn (JP), Sega Saturn (E), TurboGrafx CD (NA), PC-Engine CD (JP), Neo Geo CD (NA), Neo Geo CD (JP), PS1 (NA), PS1 (E) et PS1 (J).
On avoue qu'on aurait bien l'avoir en main pour vérifier tout cela et nous sommes sûr qu'entre les différents membres de l'équipe, en ressortant tout ce qu'on possède à droite ou à gauche, on aurait déjà de quoi bâtir une belle base de données concernant la compatibilité de la console (déjà rien qu'avec Boris, on est tranquille, mais Fred, RYoGA et Xavier ont de la ressource aussi!).
Le hic, évidemment, c'est la fragilité économique de ce projet, on espère que les problèmes sont derrière eux au regard des frais déjà engagés dans cette histoire, pour avoir un support assuré dans l'avenir. A ce prix là, il faut mieux être prudent.
Aujourd'hui, nous sommes donc ravis d'annoncer officiellement que Polymega prendra en charge les services actuels de streaming de jeux vidéo. Créez votre liste de lecture idéale avec les jeux les plus avancés et les plus intenses visuellement sur le marché aujourd'hui, diffusés en streaming directement sur votre Polymega - tout en ayant une rétrocompatibilité physique avec des milliers de jeux classiques sur CD et cartouche. Jouez tout cela en profitant d'une expérience utilisateur incroyable.
Laissons d'abord le studio lancer correctement sa console avant de faire briller les yeux des gamers avec de nouvelles promesses.
Sources : les vidéos sur le sujet d'Arunotaku, un des rares français à parler de la console avec de nombreux détails, le site
Polymega,
Mo5,
Nintendo Life
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