Vendre, c'est faire du chiffre. Ne pas vendre, c'est ne pas faire du chiffre, et c'est surtout mettre à mal les objectifs de croissance d'une société. Nintendo, longtemps réputée pour encaisser des profits faramineux, devrait bientôt annoncer une baisse d'environ un tiers de son profit net pour le second semestre 2002/2003, avec une somme de 401 millions de dollars contre 614 millions pour la même période l'année d'avant.
Autant dire que cela ne va pas redonner la cote à Nintendo aux investisseurs qui cherchent les bonnes affaires pour le compte de leurs clients : certains ne voient même pas le quelconque intérêt à posséder "du" Nintendo.
D'autres analystes sont un peu restés sur leur faim après l'E3. Il faudra leur dire que se contenter du bilan de Bloomberg ou de CNN ne vous place pas les jeux entre les pattes, mais c'est vrai qu'on ne peut pas jouer avec les billets verts et jouer tout court ;)
Comme souvent depuis quelques années, le cours du dollar ne joue pas en faveur de Nintendo : le cash de Nintendo est en dollars, et quand on a 4.5 milliards de dollars qui dorment, on se dit qu'il ne fait pas bon voir une déflation de 11% du billet vert par rapport au Yen, la monnaie japonaise.
Si les ventes de GameCube peuvent décevoir (Nintendo indique avoir vendu 2.72 millions de consoles au cours du second semestre contre 3.29 lors du semestre précédent), la situation n'est pas si dramatique au niveau des jeux : cela permet d'ailleurs à Nintendo de voir son profit opérationnel augmenter de 6% à 72.1 milliards de Yen.
L'arrivée de Sony (et dans une moindre mesure Nokia) sur le marché du jeu portable jette le doute sur la capacité de Nintendo à pouvoir faire face à la concurrence. Quoiqu'il advienne, les joueurs ne seront pas dupes : et ce sont les jeux qui feront la différence !
Les chiffres complets officiels devraient être disponibles bientôt.
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