Décidément les stratégies marketing laissent parfois perplexes. A moins que cela ne soit lié aux perturbations des nouvelles vagues de contaminations COVID-19 dans de nombreux pays européens, les mauvais chiffres de ces derniers jours pouvant effectivement compliquer les ventilations et acheminements des éditions physiques sur les divers territoires. Le constat est clair pour le moment, les joueurs qui souhaiteraient obtenir le dernier Crash Bandicoot 4 sur Switch en Europe vont devoir patienter car elle n'est tout simplement pas disponible.
Si pour le moment
la Fnac a mis en ligne les précommandes autour de cette édition physique Switch à 52,90 € (avec un bon d'achat de 10 € pour les possesseurs de la carte maison), aucune date précise de disponibilité n'existe puisque la fiche n'est qu'un marqueur, avec l'indication d'une sortie au 31/12/2021. Pas de souci en revanche pour trouver en édition physique la version PS4 et Xbox One, preuve que les éditions physiques pouvaient être disponibles tout de même. Activision a-t-elle eu du mal à obtenir un stock de cartouches suffisant pour publier le jeu sous cette forme ? Pour le moment, l'éditeur reste avare en commentaire et les dernières nouvelles reçues par Nintendo Life ne sont guère rassurantes.
Selon une réponse reçue ce samedi 13 mars, il n'est pas sûr que la version physique européenne de Crash Bandicoot 4 : It's About Time soit disponible un jour. Cela reste incompréhensible alors que dans le même temps, l'Australie et le continent nord Américain ont bien été livrés en édition physique. On notera que ce n'est pas la première fois que l'Europe ne bénéficie pas d'édition physique, mais cela pose problème quand le site de Nintendo Europe mentionne l'existence de cette version physique du jeu.
On va donc laisser l'éditeur éclaircir la situation dans les prochaines heures car au regard du nombre de demandes qui ont afflué, un communiqué de presse va bien sortir. Mais pour le moment, Activision salue clairement la sortie uniquement digitale du jeu sur notre continent.
Un vrai regret car l'absence de version physique en Europe est un frein sérieux pour de nombreux joueurs, qui risquent de se reporter vers d'autres éditions. Pourtant, comme le montrent les premières vidéos sur le net, la version Switch est très correcte.
Quelle est la qualité de cette édition Switch par rapport à la concurrence ?
John Linneman de Digital Foundry a partagé la classique analyse technique du jeu, en la mettant en comparaison avec l'édition PS5. On comprend tout de suite que l'on ne va pas jouer dans la même catégorie et que l'on aurait préféré une comparaison avec la version PS4. Mais comme les deux versions tournent sous Unreal Engine 4, c'est toujours intéressant de constater comment l'édition Switch se débrouille, notamment en mode nomade.
Lorsque la Switch est dans sa station d'accueil, la résolution de Crash Bandicoot 4 oscille entre 720p et 792p, tandis que le mode portable se situe autour de 540p avec des chutes plus ou moins marquée lors de certains cutscenes "plus consistants".
Au niveau du framerate, la Switch est bloquée à 30 fps quand la PS5 tourne à 60 fps. Et 30 fps, c'est dans les meilleurs conditions car il y a quelques saccades, rares cependant, avec quelques images perdues.
Les pertes au niveau de la version Switch sont à chercher aux niveaux des effets de lumières dynamiques, la bande passante de la Switch bien inférieure ne permet pas de faire des miracles à ce niveau. De nombreux effets de lumière passent donc à la trappe, en particulier lors des cinématiques.
La résolution dynamique est appliqué à bon escient pour se concentrer dans les zones de visibilité et paraître ainsi peu sensible au niveau perte visuelle pour le joueur qui concentre son regard sur l'action principale. Évidemment, pour le spectateur, qui pourrait regarder l'écran général, il verra certains effets pop-up sur des décors plus excentrés. Les ombres sont aussi impactées mais cela permet de soulager l'architecture de la Switch (et ne modifie pas en conséquence le gameplay).
Les textures sont également moins fines et la profondeur de champ (comme l'effet de flou de mouvement) est en baisse également sur Switch. Conclusion, nous avons bien une version bien moins performante visuellement sur Switch, mais les développeurs ont fait le maximum pour porter le jeu en lui laissant suffisamment de qualité pour ne pas se sentir floué, d'autant que le petit écran de la Switch donne un look tout à fait convenable à l'action. Crash Bandicoot 4 est disponibles sur Switch, c'est déjà un très bon point. Et les optimisations et sabrages ont permis de sauver l'essentiel. Certes, la puissance de la Switch, nettement en retrait confirme ce que l'on commence à craindre de plus en plus dans les prochains mois : une grande difficulté pour les développeurs à porter à l'identique leurs titres sans de sévères coupes graphiques. De quoi faire hésiter les joueurs Switch ? Pas sûr, car pouvoir y jouer en mode nomade est toujours un plus. Mais ne pas pouvoir mettre la main sur une édition physique risque de pousser de nombreux joueurs à différer leur achat jusqu'à sa disponibilité réelle (ou attendre la première promotion sur le titre s'il reste disponible uniquement en dématérialisé sous nos latitudes).
Verdict final de Digital Foundry : les développeurs ont fait un "excellent travail dans l'ensemble" en conservant la signature visuelle du jeu. Même le chargement est correct. Au final, la version Switch est " aussi bonne " que les autres versions, " elle a l'air d'être la bonne et fonctionne de manière cohérente ".
Source :
Nintendo Life
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