Kalisto est malade, et on peut dire que c'est en partie à cause de France Telecom : c'est toujours bon pour le moral d'accuser France Telecom, surtout quand c'est assez vrai. L'opérateur français avait en effet signé une lettre d'intention concernant l'achat d'un jeu destiné aux téléphones mobiles, pour finalement se rétracter et laisser Kalisto le bec dans l'eau.
La semaine dernière, l'action Kalisto a été suspendue, à la demande de son PDG Nicolas Gaume, sur le Nouveau Marché de la Bourse de Paris.
Il faut dire que les investisseurs sont plutôt destabilisés par l'évolution du titre : si le cours de Kalisto a perdu 93% par rapport à son pic de mars 2000, il a augmenté de 275% par rapport à sa plus mauvaise valeur, suite à l'annonce de résultats catastrophiques pour l'année 2000.
L'avenir de Kalisto n'en est pas moins incertain. L'E3 devrait nous apporter quelques infos complémentaires concernant les projets de la société bordelaise : le virage amorcé vers l'Internet et la téléphonie mobile va-t-il repartir dans l'autre sens et permettre aux développeurs de se concentrer sur de vrais jeux sur de vraies consoles ?
Reste que Kalisto est bien malade, et que les pertes sont actuellement supérieures aux actifs de la société. Nicolas Gaume souhaite néanmoins conserver les 51% du capital de Kalisto, faisant de lui le seul maître à bord... Ca ne nous dit pas si les actionnaires sont prêts à laisser la gestion de l'entreprise à celui qui l'a créée et surtout mené à la catastrophe.
Espérons que l'E3 nous apporte de bonnes nouvelles, histoire de prouver que le secteur du jeu vidéo français est fort, solide, et paré à toute épreuve, aussi difficile soit-elle !
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