Asus vient donc d'officialiser le tarif de sa bête devant sortir le 13 juin. La ASUS ROG Ally sera lancée à 799 euros, les précommandes sont ouvertes dès à présent auprès des principaux détaillants français ou même auprès d'ASUS eShop. La belle est dotée d'une fiche technique somptueuse : un écran IPS 7 pouces FHD, 16 Go de RAM LPDDR5, un SSD M.2 NVMe de 512 Go, le tout géré par un APU AMD Ryzen Z1 Extreme affichant un processeur 8 cœurs en architecture Zen 4, cadencé jusqu'à 5,10 GHz en mode Boost et un GPU 12 CU RDNA3 promettant 8,6 Tflops de puissance.
Un monstre technique clairement au niveau d'une PS5 portable, rêve de certains joueurs qui aimeraient bien que Nintendo pousse un peu plus loin les performances de sa future console. Le hic très clairement posé, c'est qu'au tarif de 799 euros, ce rêve de gamer n'est clairement pas un produit familial. On est deux fois plus cher que les tarifs max escomptés pour Nintendo. Il ne faut donc pas rêver, la future console de Nintendo ne devrait pas flirter avec cette puissance sous son capot et surtout ne devrait pas coûter autant.
Mais le constat est bien là : le facteur de forme de la Switch a été un incontestable succès : une console facile à prendre en main et qui permet de jouer à de nombreux titres en version nomade où que l'on souhaite. Ce n'est pas pour rien que de nombreux possesseurs de PC se sont rués au départ sur la Switch pour pouvoir rejouer à de nombreux titres de la plateforme Steam en mode nomade. Un constat qui a poussé Valve a lancé sa Steam Deck, son PC de jeu nomade, afin de surfer sur ce succès. Et désormais, on voit d'autres concurrents arriver sur le marché, avec des puces encore plus puissantes, un poids allégé, le PC nomade de jeux étant clairement lancé, se montrant désormais assez puissant pour faire tourner raisonnablement la plupart des derniers HITS de cet univers.
Désormais, Nintendo va devoir faire avec cette nouvelle concurrence. Pas de risque de perdre son marché familiale à cause du prix mais en revanche ce nouveau marché peut clairement impacter le marché de la Switch et de sa succession en vidant peu à peu le réservoir de joueurs qui n'avaient que la solution Switch à se mettre sous la dent, faute de candidat portable convaincant. Il n'est donc clairement pas assuré que la prochaine console Nintendo puisse rebondir à plus de 100 millions d'exemplaires vendus à cause de cette concurrence qui n'existait pas lors du lancement de la Switch en 2017.
Avec Sony évoquant de plus en plus une PS5 pro et un dispositif portable pour jouer en streaming, et cette concurrence de PC nomade pour jouer, Nintendo est désormais loin derrière en puissance de console classique et en décalage de puissance sur le marché nomade désormais. Finalement, il ne reste que le prix et les licences Nintendo pour maintenir sa visibilité, ce qui n'est pas rien. Mais on a l'impression que le constructeur japonais revient un peu à la case départ en cette année 2023, après avoir trouvé trouvé en 2017 la solution innovante. Une Switch plus puissante arrivera-t-elle à rassasier le public si elle sortait en 2024 ? Ce n'est plus aussi sûr, surtout si cette console est lancée avec un décalage de puissance très important avec ce qui est désormais disponible sur le marché. Il n'est pas impossible que le retard des annonces autour de la Switch 2 soit lié à ces hésitations par rapport à des projections marketings plus hasardeuses. Et au final, la future console sera peut-être encore une proposition différente et non une Switch tout court, tout en conservant certains éléments de compatibilité pour ne pas avoir à tout refaire à zéro au niveau logiciel. On attend donc avec impatience toute nouvelle information technique sur le sujet.
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