Ainsi, c’est l’institut Pinsent Curtis Biddle qui a été choisi comme conseiller de la société de développement anglaise Rare, lors de son rachat très complexe par le géant américain Microsoft.
L’acquisition de Rare par Microsoft s’est effectuée au tarif mirobolant de 375 millions d’euros et a inévitablement provoqué des tensions entre Microsoft et Nintendo, qui a somme toute cédé ses 49% de parts à un de ses plus gros rivaux sur le marché du jeu vidéo.
Vous le savez probablement, Rare est une société qui a été créée par les frères Tim et Chris Stampers en 1985, entre deux puddings et trois tasses de thé. Depuis, ce petit monde anglais a énormément grandi, partageant même un bout d’histoire sous l’aile de Nintendo (1995-2002), en développant notamment des jeux aussi vendus et acclamés que la trilogie Donkey Kong Country, Goldeneye, les Banjo et bien d’autres.
La phagocytose réussie par Microsoft apparaît comme une très bonne opportunité de booster la Xbox face aux Gamecube et Playstation 2. Riche de licences exclusives comme Perfect Dark, Conker, ou encore Kameo, la console de " Big M " fera peut être oublier l’accueil tiède qu’elle a reçu en Europe lors de sa sortie au mois de Mars 2002, et la douche froide japonaise qu’elle subit encore aujourd’hui.
A partir du moment où Nintendo a refusé le rachat complet de Rare il y a de cela quelques années, les organismes de conseil ont donc privilégié la piste Microsoft. Là où l’organisme Pinsent est intervenu, c’est dans les négociations ayant attrait aux fameuses licences communes à Rare et Nintendo. La tâche n’a pas forcément été facile puisque certains personnages sont apparus dans plusieurs jeux bien distincts et cela demandait donc une analyse complète sur les 7 années de l’alliance entre Rare et Nintendo.
Pour mener à bien toutes ces démarches, Pinsent a travaillé étroitement avec Greg Marks (de Greenberg Traurig, une firme américaine), qui a conseillé Rare sur le droit américain. De l’autre côté, Microsoft s’est offert les services de l’institut Denton Wilde Sapte, dirigé par Simon Brown (qui est un client de Microsoft depuis le début des années 90) et a reçu des conseils de Preston Gates & Ellis sur les lois américains.
Il est clair que la nouvelle page que Rare est en train de vivre sous la responsabilité de Microsoft reste encore à remplir, puisque aucun jeu n’a encore vu le jour et que les seuls éléments disponibles (quelques artworks / images et deux vidéos de présentation) restent bien maigres pour mesurer pleinement l’impact de ce changement de bateau.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.