Après cinq ans d'efforts, les actions collectives Diaz vs. Nintendo et Carbajal vs. Nintendo, visant la dérive des manettes Joy-Con de la Nintendo Switch que l'on connait sous le nom de Joy-Con drift, ont été abandonnées. Une troisième affaire, Sanchez vs. Nintendo, avait été rejetée en 2022.
Si on peut trouver étonnant qu'autant de battage médiatique et de joutes judiciaires finissent en nœud de boudin, il faut se rappeler deux faits particuliers.
Le premier, c'est que Nintendo, après avoir tardé à prendre correctement en compte le problème en le minimisant, est passé à la vitesse supérieure en procédant à une réparation gratuite de l'ensemble des Joy-Con défectueux, via son
SAV. Le président de Nintendo, Shuntaro Furukawa, avait publiquement présenté des excuses en 2020 concernant cette affaire. Le Switch n'a d'ailleurs pas été la seule console a être impactée par les problèmes de drift, mettant en lumière la fragilité de certaines technologies, alors que les manettes à effet Hall semblent être épargnées. C'est donc une conception qui est à revoir, le grand nombre de jeux disponibles sur la console favorisant de longues séances de gameplay mettant à rude épreuve le matériel et la base installée importante de Switch dans le monde ayant amplifié le problème technique, qui ne concerne cependant que quelques pourcents de manettes. On attend donc de voir comment Nintendo va revoir sa copie avec le successeur de la Switch devant sortir au cours de cette année fiscale, d'autant plus que de nombreuses rumeurs récentes évoquent des Joy-Con magnétiques.
Le second est la prise en compte d'une clause juridique. En effet, Nintendo s'est opposé aux poursuites, affirmant que les joueurs qui les avaient intentées étaient liés par l'accord d'utilisation de la Switch pour régler les problèmes par le biais d'un arbitrage privé, et non d'un recours collectif.
Cette clause ainsi que la politique de réparation gratuite mise en place a poussé la justice à mettre un terme aux actions judiciaires. Les plaintes en recours collectif - Diaz contre Nintendo et Carbajal contre Nintendo - ont été déposées en 2019 et 2020, respectivement et alléguaient que Nintendo avait sciemment vendu des manettes défectueuses. Une troisième plainte, Sanchez contre Nintendo, avait été rejetée en 2022. Les deux parties ont donc décidé de demander le rejet des affaires, ce qui va clore les plaintes.
Source :
Gamefile
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