Peter Molyneux et la Switch : « la console du XXIe siècle »

Peter Molyneux est un vétéran de l’industrie du jeu vidéo. Déjà actif au moment des disquettes, il s’est fait connaître avec son jeu de gestion Populous, dans lequel on incarne un dieu, en 1989. Avec Bullfrog, il multiplie les propositions de RTS décalés, comme Theme Park ou Dungeon Keeper (qui est toujours installé aujourd’hui sur mon ordinateur).

Plus tard, il est allé chez Microsoft avec sa nouvelle boîte, Lionhead, où il a travaillé sur la série Fable. Après un passage par le jeu mobile (vous souvenez-vous de Curiosity), il a sorti son premier jeu Switch l’année dernière, The Trail : Frontier Challenge.
Interviewé par nos confrères de NintendoLife, Peter Molyneux est revenu sur son rapport avec Nintendo. Le développeur étant connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche, il a été très critique à l’égard de Nintendo à l’époque de la Wii U dont il trouvait le concept maladroit et la communication ratée. Mais toujours dans une forme de respect et de fascination pour la firme de Kyoto, dont il était convaincu qu’elle était à une génération de casser la barraque. Et c’est chose faite avec la Switch, selon lui :

C’est le génie de Nintendo. Parce qu'à maintes reprises, ils suivent une piste et tu te dis : "Oh mon Dieu, que se passe-t-il ? Je veux dire, j'aime toujours la GameCube, mais on pourrait dire que la GameCube n'était pas aussi forte qu'elle aurait peut-être dû l'être. Puis ils ont fait la Wii, puis ils ont sorti la Wii U et vous vous dites : "Nintendo a encore perdu la tête". Mais ensuite, ils sortent quelque chose qui définit vraiment une plate-forme, et c'est ce qu'est la Switch. Je suis un grand fan de la Switch parce qu'elle me permet de jouer à des jeux comme j'en ai envie ; j'adore le fait de pouvoir l'enfoncer dans son réceptacle et de pouvoir le prendre avec soi quand on a fini et de l’emporter.

La Switch est, bien plus que la PS4 et la Xbox One, selon Peter Molyneux, une console du XXIe siècle. Cela étant, elle est représentative aussi d’une époque qui pourrait bien voir les consoles disparaître. Du moins, dans leur forme actuelle, fixe.

Il y a cette idée culturelle d'emmener vos divertissements n'importe où - dans le train, dans l'autobus, chez vos amis - cela va certainement faire partie de la vie future. Et si c'est vrai pour les programmes de télévision, les films, la musique et les livres audio, pourquoi pas pour les jeux vidéo ?