On l'avait évoqué ce matin en prenant un chocolat (ou café selon le cas) salvateur après une nuit un peu courte, le stand Nintendo est une réussite. Même si la plupart des titres étaient connus (pas de surprise à ce niveau), c'est surtout le nombre de postes à disposition pour tester l'ensemble des nouveautés qui était appréciable, d'autant que certains titres étaient jouables pour la première fois pour le grand public dans l'hexagone, soit par le biais d'une démo à durée limitée (Pokémon, Luigi's Mansion 3, Mario et Sonic au JO parmi les quelques titres phares), soit tout simplement c'était le jeu complet qui avait été calé sur certaines sauvegardes pour donner à découvrir certains aspects.
Pokémon en force !
Ce qui frappe au premier regard en arrivant sur le stand Nintendo, c'est bien évidemment le carré très courtisé de Pokémon épée et bouclier. L'occasion nous est donnée de prendre en main une démo permettant quelques combats de routine pour se faire la main, en se baladant dans un petit labyrinthe de paliers, régulièrement bloqués par des chutes d'eau, qu'il faut stopper en appuyant sur le bon bouton. Pas très difficile même si cela vous oblige à réaliser au moins trois combats au minimum, avant d'accéder à la grande porte qui vous permettra d'affronter Donna la championne de l'arène et surtout de pouvoir tester en action la grande nouveauté qu'est le combat de Pokémon sous leur forme GigaMax.
On a donc utilisé notre Ouistempo Gigamax avec l'attaque Phytomax pour balayer le Poissirène ennemi sans difficulté, avant d'affronter le Torgamord Gigamax, une belle bête bien impressionnante une fois l'attaque Dynamax activée par Donna. Graphiquement, quel plaisir de passer enfin à des combats plus HD sur une console Nintendo, on aimait bien la 3DS mais cela piquait vraiment les yeux sur les derniers épisodes. On entre dans les combats grands spectacles, même si on se doute que la démo évite de trop en montrer. Une première attaque Lithomax de sa part nous a fait mal (on avait décidé de garder Ouistempo pour ce premier choc) avec un énorme bloc s'abattant sur le crane de notre pauvre Pokémon. Mais en réutilisant l'attaque Phytomax, le Torgamord a mordu la poussière ! Une belle explosion rappelant les fins douloureuses des ennemis dans les Power Rangers et autres Bioman, et une Donna se prenant les cheveux d'avoir été vaincue aussi rapidement. On aurait aimé pouvoir se promener un peu plus librement dans la région de Galar, mais ce sera probablement lors du test final du jeu.
Les nombreux juniors autour de nous ont été conquis et je suis quelque peu rassuré sur le potentiel du titre qui a eu du mal à me convaincre totalement jusqu'à présent. Bref, un achat qui s'avère un indispensable sous le sapin, d'autant que le titre était joué sur un écran avec manette pro en main (mais avec la Switch Lite, il fera un carton). En échangeant avec les nombreux animateurs sur le stand, qui vont avoir la lourde responsabilité de canaliser toutes les demandes pendant plusieurs jours, tous nous ont indiqué le plaisir qu'ils ont eu personnellement à découvrir le jeu, notre charmante hôtesse dévorant des yeux les techniques de mon junior pour qui les combats de Pokémon n'ont plus de secret. Si à mon niveau personnel Pokémon commence à me passer au-dessus, la génération suivante est totalement accroc et Pokémon épée est déjà précommandé en version physique.
Outre le serre-tête nous permettant d'avoir Pikachu ou l'un des trois pokémon starter du jeu, le passage dans les allées de Pikachu a attiré bien des regards. Bizarre, le service d'ordre n'a pas voulu qu'on le ramène dans notre Pokéball, la rentrée dans le métro aurait été cocasse ! Verdict Pokémon Epée et Bouclier, on est pour ! Et avec tous les goodies Pokémon que l'on pouvait acheter autour de nous, cela va être l'invasion.
Et hop, on en profite pour replacer quelques merchandising de Detective Pikachu, ce ne sont pas les différents boosters de cartes qui manquaient.
Little Town Hero, un jeu très stratégique qui a bien du mal à convaincre au niveau plaisir !
Première déception du salon, le petit dernier de Game Freak, un RPG qui a voulu s'éloigner de l'univers Pokémon. Malgré la bonne volonté de l'animatrice qui connait bien les différents ressorts stratégiques du jeu pour nous conseiller d'utiliser une carte plutôt qu'une autre, le constat est amer. Pas particulièrement beau et aux interactions avec le décor assez limités, Little Town Hero pêche par des combats bien trop longs. Nous n'avons affronté qu'un simple démon, celui que Game Freak a largement médiatisé dans ses images, et au bout d'un moment, on a décroché. Par rapport à la vidéo ci-dessous, vous pouvez avancer jusqu'à la quarante-quatrième minute pour avoir un aperçu de ce que nous avons affronté. S'il a fallu une demi-heure à GameXplain pour vaincre ce boss, nous n'avons pas réussi et pourtant il ne manquait pas grand chose.
Chaque combat se déroule en 1 contre 1 même si le combat contre le boss nous permettra de bénéficier dans certaines situations du soutien d'un autre personnage, qui soit utilisera une attaque permettant de toucher toutes les protections de l'ennemi, soit de nous faire cadeau d'une carte bonus (en priant qu'elle soit réellement utile dans notre situation). En effet, ce qui surprend, c'est que notre personnage n'attaque pas classiquement avec son arme mais qu'il est visuellement à l'écran entouré par des idées ou cartes, de plusieurs catégories reconnaissables suivant leur couleur, rouge pour l'attaque. Chaque idée dispose d’un niveau d’attaque, d’un niveau de défense, d’un coût d’utilisation et de temps en temps d’une capacité spéciale. Vous faites tourner autour de vous la sélection possible d'idées et vous lancer l'attaque sur votre adversaire, le but étant de casser toutes ses idées qui sont une sorte de bouclier pour lui, avant de pouvoir le frapper physiquement et réduire à néant ses trois cœurs. Cela peut paraître un poil compliqué expliqué ainsi, on le comprend aisément en regardant la vidéo ci-dessus.
Le problème, c'est que votre adversaire a pas mal d'idées à devoir être cassées avant de pouvoir le frapper réellement, cela prend du temps et il faut jouer stratégique pour avoir toujours suffisamment de cartes maitresses offensives pour avoir une supériorité sur lui. Comme le combat se passe en tour, il faut à la fin de chaque tour lancer un dé allant de 1 à 4, se déplacer dans les rues du village suivant le nombre de cases comme un jeu de plateau, en espérant tomber sur un soutien qui vous prêtera main forte et en évitant au maximum de tomber sur une case point d'exclamation, sensée nous porter chance pour utiliser une attaque contre le monstre mais qui s'est avérée pour nous une aide à chaque fois inutile.
Les combats deviennent interminables et c'est vraiment frustrant. Game Freak semble avoir loupé le coche avec ce Little Town Hero, pas du tout adapté pour les plus jeunes malgré son look cartoon, bien trop fade dans les interactions avec le décor et franchement pénible à la longue dans la gestion des combats. On a bien ri quand on a vu une dizaine de membres de la presse s'évertuer à battre le monstre sans succès. Clairement un jeu de niche pour certains mais un titre qui devrait avoir bien du mal à rencontrer le succès commercial. Il est disponible depuis le 16 octobre, on a essayé de s'en procurer un exemplaire avant de venir sans succès, le jeu n'est pas traduit en français, uniquement en anglais, bref le titre restera confidentiel.
Junior s'est montré patient en combattant une demi-heure, il nous a clairement fait comprendre qu'il était grand temps de poursuivre notre découverte du stand Nintendo pour essayer un titre plus réjouissant. A 25 €, le jeu n'a pas fait recette avec nous.
Mario Kart 8 Deluxe, Super Smash Bros. Ultimate, Splatoon 2, Dragon Quest XIs, Mario Maker 2 et Link's Awakening sont présents : on passe !
Évidemment les grands classiques de la Switch sont présents pour des tournois ou pour le plaisir d'y jouer librement. Comme on les possède au domicile, on préfère passer notre route, même si on a jeté un coup d'oeil sur certains jeux sur une Switch Lite et que l'on s'est fait plaisir sur quelques matchs de Splatoon 2, histoire de vérifier qu'on n'était pas trop rouillé après avoir basculé depuis de nombreuses semaines sur Fornite.
On notera que dans le Hall 2.2 espace junior, vous pourrez jouer à Kirby Star Allies, New Super Mario Bros Deluxe, Little Friends: Dogs & Cats, Yoshi's Crafted World et Captain Toad: Treasure Tracker. Tous ces jeux profitent de la présence de la Switch Lite ou d'une manette pro, pas de 1-2 Switch à l'horizon (ou alors on a loupé une borne) ni de promotion du Nintendo Labo ou du kit de réalité virtuelle. On a espéré découvrir au détour d'un stand le nouveau volant d'Hori Mario Kart (en particulier dans sa version deluxe) mais malheureusement il n'était pas visible.
Luigi's Mansion 3 : mon précieux !
Le coup de cœur absolu du stand Nintendo. Quand on sait que pas moins de 260 personnes ont participé à l'élaboration de ce jeu, cela se voit. Cela fourmille de détails, le graphisme est sublime, le gameplay hyper soigné entre flasher le fantôme avec sa lampe et lui balancer une ventouse que l'on va aspirer ensuite, le projetant au-dessus de notre tête pour le frapper de manière très cartoon, libérant des pièces et l'épuisant totalement. On apprécie également le challenge coopératif apporté par le double verdâtre de Luigi, pouvant passer sans problème des barrières de pieux ou actionnant le mécanisme de l'ascenseur utilisé par Luigi pour atteindre les niveaux inférieurs. Pas de mode multi dans la pièce, nous n'avons donc pas pu jouer à huit comme cela est permis. Nintendo avait soigné le décor avec une salle éclairée faiblement et de nombreux postes pour y jouer. Achat obligatoire de cette fin d'année, Top 1 au niveau de notre junior. On était tous les membres de l'équipe d'accord sur ce jeu, on valide totalement !
Luigi's Mansion 3 vole totalement la vedette aux autres titres Mario. Et même s'il tremble comme une feuille dans ses déplacements, il se montre tout de même drôlement téméraire dans l'action (aidé par vos soins).
The Witcher 3
Le jeu se sentait un peu seul dans son pavillon dédié, il faut dire que la presse en avait pas mal parlé et ce n'était donc plus une nouveauté. On le possède à la maison et même si on aura bien du mal à parcourir les plus de 150h de jeu prévisible avec tout ce qu'il contient avant un bon moment, on aime bien ce portage. Soyons clair, The Witcher 3 n'a pour seul intérêt d'être joué sur Switch que par son côté nomade, l'affichage sur télé restant médiocre (et d'ailleurs le stand ne permettait pas d'y jouer autrement qu'en nomade, bien joué au niveau marketing par les responsables du stand, histoire de gommer les défaillances techniques sur grand écran). Encore plus malin, on pouvait jouer au jeu sur Switch Lite. Avec son écran encore plus petit et son véritable D-Pad, The Witcher 3 se montre très agréable sur Switch Lite. Bref, on était parti pour parcourir de longues distances avec Geralt quand on a jeté un coup d'oeil à l'heure qui tournait, en se disant qu'il était temps de découvrir autre chose qu'un titre qu'on pouvait déjà jouer chez soi. C'était une gageur de porter ce jeu en version portable, en y plaçant tout le contenu, les DLC et en faisant tenir le tout dans une cartouche de 32 Go quand les autres versions dépassent les 50 Go. Si vous n'avez pas fait ce jeu, c'est un excellent titre que l'on vous conseille d'acquérir pour y jouer en mode portable uniquement.
Eastward, la très bonne surprise indépendante.
Attention, future pépite à guetter chez le développeur Pixpil, devant sortir en 2020 sur Switch et PC/ Mac. Pour la première fois, le titre proposait une démo jouable bêta (avec quelques bugs dans certaines commandes pas encore implantées ou le petit gag de la sauvegarde impossible car le jeu rappelle qu'il est une bêta). On se retrouve avec un RPG aventure plus que soigné graphiquement (du très bon pixel art). C'est vivant à l'écran et on fait la connaissance d'un homme dénommé John, mineur de profession, qui dans la démo peut asséner de grand coup de poêle sur la tête des créatures belliqueuses ou même tirer, se déplaçant en binôme avec la jeune Sam, découverte dans un bâtiment top secret souterrain. Celle-ci possède quelques pouvoirs spéciaux, permettant de faire disparaître certains ennemis.
D'une pression sur ZR, vous basculez d'un personnage à un autre pour surmonter les obstacles, affronter les créatures étranges comme ces plantes serpents ou des champignons sur pattes dont les spores vous agressent. Vous pouvez ainsi utiliser au mieux les capacités de chacun pour faire disparaître un mur obstacle par le biais de Sam, tandis que John frappe les créatures ou tape sur une bouée (en maintenant le bouton X appuyé un moment) afin de propulser un radeau les portant tous les deux sur la rivière dans la direction opposée.
Le premier boss qui clôturait cette démo s'est montré une formalité à abattre. On l'a coincé contre un mur et massacré à coups de pelles : 10 secondes et son compte était réglé. L'univers visuel est vraiment séduisant et nous avions hâte de poursuivre l'aventure le plus vite possible. On va donc surveiller de près Eastward ! La vidéo de Gaming Boulevard vous permettra de découvrir l'ensemble de la démo.
Nintendo a préparé de nombreux tournois pour ce Paris Games Week cuvée 2019
On vous propose la vidéo récapitulative de cette première journée publique du salon parisien et on se redonne rendez-vous demain pour de nouveaux détails concernant ce qu'il ne fallait pas manquer au niveau de l'actualité Nintendo !
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