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RAPPORT - Vivendi avance sur l'acquisition d'Ubisoft
Vivendi semble à nouveau décider à mettre sous sa coupe Ubisoft.
NewsLa guerre va repartir
C'est par le biais de Reuters via GoNintendo que nous apprenons quelques nouvelles de la guerre opposant Vivendi à Ubisoft pour la prise de contrôle de l'importante société de jeux vidéo. Ainsi, le géant des médias français Vivendi accélérera les acquisitions dans les jeux vidéo et la publicité cette année pour atténuer les inquiétudes des investisseurs au sujet de sa stratégie, de ses résultats mitigés et de son faible rendement, ont déclaré deux sources proches de la question.La fusion avec le groupe Havas et une nouvelle phase d'expansion au sein d'Ubisoft
Le groupe de publicité Havas et le créateur de jeux vidéo Ubisoft devraient être les premiers objectifs de Vivendi dans la prochaine phase de son expansion, ont déclaré les sources.En trois ans, le président Vincent Bolloré a dépensé près de 15 milliards d'euros (16 milliards de dollars) de l'encaisse de Vivendi sur les actionnaires et les acquisitions, notamment en prenant de gros enjeux chez Telecom Italia et le diffuseur italien Mediaset. Mais face au flou entourant la stratégie exacte du groupe, les actions de Vivendi ont chuté d'environ 3 pour cent au cours de la période et les analystes attendent toujours plus de détails. Vincent Bolloré a donc dû apporter des précisions sur son plan pour transformer Vivendi en une force médiatique européenne intégrée lors d'une assemblée annuelle des actionnaires hier (mardi) à Paris.
Concernant la fusion de Havas avec Vivendi, cela devrait être simple. Reuters rappelle que la société de publicité Havas est détenue à 60% par Bollore et dirigée par son fils Yannick, qui a rejoint le conseil d'administration de Vivendi l'année dernière. Bollore est également le plus grand actionnaire de Vivendi avec 20,65%.
Mais l'autre action qui nous intéresse tout particulièrement dans le milieu des jeux vidéo est le bras de fer actuel antre la famille fondatrice Guillemot et Vivendi pour la prise de contrôle d'Ubisoft. Et selon l'une des sources, tout va se faire cette année, Vivendi se décidant à entrer dans une deuxième phase alors qu'elle détient déjà 25% du capital d'Ubisoft. Vivendi en a les moyens et peut se lancer dans une offre publique d'achat complète d'Ubisoft même si on se doute que l'opération risque de se révéler extrêmement coûteuse.
Le géant en a les moyens mais tout n'est pas rose pour Vivendi
Si l'achat d'Ubisoft semble logique selon l'une des sources, tout n'est pas si simple et Vivendi a peut-être également d'autres visées, notamment en Chine. Parallèlement, Vivendi est confronté à quelques ennuis qui sont de sérieuses épines dans son plan d'action.Difficultés en Italie
Ainsi en Italie, un régulateur italien a ordonné à Vivendi la semaine dernière de réduire sa participation dans Telecom Italia ou Mediaset dans un délai d'un an, statuant que la société française avait enfreint les règles visant à empêcher une concentration du pouvoir d'entreprise.Les tracasseries autour de Canal Plus
En France, c'est Canal Plus et les droits de retransmission des compétitions sportives qui posent problème, notamment avec la Formule 1 et de la Ligue des Champions. Une perte face à ses rivaux ajouterait des difficultés supplémentaires qui pèsent sur Canal Plus, même si les pertes ont été revus à la baisse et que Vivendi s'attend à ce que les efforts de redressement de Canal Plus pour porter ses fruits en 2017 et et vise un rebond de 25 pour cent du bénéfice d'exploitation du groupe. Il s'attend également à ce que les revenus du groupe augmentent de plus de 5 pour cent.Une grogne qui s'installe parmi les actionnaires
Face à l'ensemble de ces difficultés, des dépenses élevées déjà engagées et celles à venir, la grogne monte. Le conseiller proxy ISS recommande que les actionnaires s'opposent à la réélection de Bollore et à la nomination de son fils Yannick en tant que membres du conseil d'administration.L'ISS a cité des inquiétudes concernant le manque d'indépendance du conseil d'administration de la société et s'est opposée à 15 des 25 résolutions qui ont été proposées avant l'assemblée générale annuelle du mardi.Le manque de visibilité sur les intentions de Vivendi concernant ses enjeux existants (Telecom Italia, Mediaset) et une acquisition potentielle de Havas pourrait rester un surplomb du prix de l'action Vivendi à court terme, a déclaré Lisa Yang, analyste chez Goldman Sachs. Note aux clients ce mois-ci.D'autres analystes ont déclaré que Vivendi devait définir sa stratégie avec plus de clarté pour attirer de nouveaux investisseurs.
Toute transparence accrue sur la politique d'investissement, la vision stratégique de la propriété des entreprises de télécommunications et la vague stratégie et vision du Sud européen pour les enjeux de jeu seraient très bienvenues aux nouveaux actionnaires existants et potentiels, a déclaré Deutsche Bank dans une note.La prochaine action contre Ubisoft semble actée sur le papier, difficile pour le moment d'en imaginer les conséquences si Vivendi, et surtout Vincent Bollore, réussit ce nouveau pari d'acquisition. Tout ceci risque de perturber grandement les projets d'Ubisoft alors qu'on attend beaucoup d'eux lors du prochain E3 et notamment sur la Switch.
Source : Reuters
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