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Renegade Kid : gare au piratage sur 3DS !
Jools Watsham, co-fondateur de Renegade Kid, n'a pas tardé à réagir face à la progression de certains hackers, qui sont arrivés à faire tourner du code non-autorisé sur la portable de Nintendo.
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C'est un cadeau de Noël (tardif) dont Nintendo se serait bien passé. En effet, ce week-end, plusieurs hackers ont annoncé avoir réussi à passer outre les mesures techniques de protection de la 3DS, pour y faire tourner du code non-autorisé. L'un d'entre eux indique même avoir pris le contrôle d'une console non-modifiée directement au niveau du noyau de l'OS, et ce grâce à un exploit dans le code d'un jeu 3DS bien précis.
Néanmoins, celui-ci indique qu'il ne permettra pas aux utilisateurs de faire tourner des jeux piratés (même si cela est bien possible, et sera de toute façon ''permis'' par un autre hacker moins scrupuleux). Ce qui l'intéresse plus, ce serait de passer outre le blocage régional des jeux, et ainsi rendre la console entièrement dézonée.
Face à ce qui est considéré comme une menace par certains (Nintendo et les éditeurs notamment), une aubaine pour d'autres (comme les férus de l'import), Jools Watsham, co-fondateur de Renegade Kid, n'est pas resté longtemps sans réagir. Ainsi, il annonce d'emblée la couleur : si le piratage sur 3DS venait à trop se répandre, le studio arrêterait tout simplement de développer des jeux sur cette console.
Voici ce qu'il a déclaré :
Il invite donc ces hackers à devenir des développeurs agréés, et ainsi faire profiter le monde entier de leurs créations. Même s'il considère que le hacking est un très bon moyen d'apprendre les ficelles du métier de développeurs, il estime qu'il est beaucoup plus gratifiant de contribuer à enrichir l'industrie du jeu-vidéo, plutôt que de potentiellement la mettre en danger.
Source : Blog Renegade Kid
Néanmoins, celui-ci indique qu'il ne permettra pas aux utilisateurs de faire tourner des jeux piratés (même si cela est bien possible, et sera de toute façon ''permis'' par un autre hacker moins scrupuleux). Ce qui l'intéresse plus, ce serait de passer outre le blocage régional des jeux, et ainsi rendre la console entièrement dézonée.
Face à ce qui est considéré comme une menace par certains (Nintendo et les éditeurs notamment), une aubaine pour d'autres (comme les férus de l'import), Jools Watsham, co-fondateur de Renegade Kid, n'est pas resté longtemps sans réagir. Ainsi, il annonce d'emblée la couleur : si le piratage sur 3DS venait à trop se répandre, le studio arrêterait tout simplement de développer des jeux sur cette console.
Voici ce qu'il a déclaré :
Si le piratage venait à déraper sur 3DS, alors nous n'aurons pas d'autre choix que d'arrêter de développer des jeux pour cette console. Certains disent que le piratage permet l'augmentation des ventes de jeux, et prétendent qu'il offre la possibilité aux joueurs de les tester avant de les acheter. Foutaises.Ainsi, on ne s'étonnera pas que le co-fondateur de Renegade Kid compte sur Nintendo pour freiner/stopper les hackers dans leur élan, et ainsi limiter la portée du piratage sur 3DS grâce aux mises à jour et autres. Il veut à tout prix éviter que le scénario de la DS se répète, avec des ventes de jeux qui ont beaucoup souffert du piratage, notamment en Europe.
Le pourcentage de personnes qui achètent un jeu qu'il possèdent déjà gratuitement est vraiment infime, surtout avec la profusion actuelle de jeux 'gratuits' sur le marché. La limite entre ce qui devrait et ne devrait pas être gratuit devient de plus en plus floue.
Il invite donc ces hackers à devenir des développeurs agréés, et ainsi faire profiter le monde entier de leurs créations. Même s'il considère que le hacking est un très bon moyen d'apprendre les ficelles du métier de développeurs, il estime qu'il est beaucoup plus gratifiant de contribuer à enrichir l'industrie du jeu-vidéo, plutôt que de potentiellement la mettre en danger.
Source : Blog Renegade Kid
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Quant à la mise en danger de l'industrie du jeu vidéo par le piratage, c'est un immense débat ! Disons qu'Internet et les technologies numériques permettent de dupliquer à l'infini tout le patrimoine culturel sans le moindre coût. Formidable pour l'accès à la culture et au savoir pour l'humanité non ? Le truc, c'est que cette idée entre en conflit avec les modèles économiques actuels, y compris dans le jeu vidéo. C'est là où ça coince, et qu'il faut trouver des solutions.
Notch, le créateur de Minecraft, a écrit
[url=http://notch.tumblr.com/post/1121596044/how-piracy-works]un article sur le sujetKickstarter et le crowd-funding constituent aussi un début de solution : faire financer le développement d'un jeu par les joueurs permet déjà d'amortir les coûts de production. À l'heure où les gens s'échangent des fichiers gratuitement et où la vente de copies a tendance à perdre un peu de son sens, cette solution permet au moins de faciliter le retour sur investissement.
Moi ce que j'en pense, c'est que le piratage ne peut pas être arrêté. Cependant, tant qu'il y aura des joueurs, il y aura des raisons pour que des jeux soient produits. Donc le piratage ne tuera pas l'industrie pour autant. Il lui fera du mal, oui, mais elle trouvera les moyens de s'adapter. Le débat reste ouvert.
Je suis d'accord sur la fin mais la menace au début me fait troller, si vous arrêter de devs sur 3DS, ça serra pour aller où ? La VITA que personne aime (surtout du coté des devs) ? Les smartphones où les "vrais" jeux ne constituent qu'un infime pourcentage du catalogue ? Le social game qui s'écroule ?
D'un autre coté, la DS a beau avoir été piraté en masse, elle a quand même connue un succès retentissant mais là encore, je reconnais que le piratage peut aller loin (surtout que le support de stockage est externe).
On va dire que je troll mais là, j'm'en fiche : la 3DS est le support potentiellement le plus low cost après les applis smartphone et les jeux indé, s'en priver revient a changer de métier !
edit : devancé par AHL, visiblement.
Mais quel superbe bullshit. Du raccourci argumentatif dans toute sa splendeur.
Le fait est que le piratage est un phénomène qui mériterait d'être étudié économiquement dans son ensemble. Parce que ce n'est pas du marché noir. Parce que ce n'est pas du vol. Parce que ce n'est pas de la contrefaçon (légalement en France oui mais en fait non, parce que la contrefaçon n'est pas gratuite).
Reprenons rapidement les points qu'il oublie de soulever dans son argumentation:
[list][*]Un pirate n'est pas forcément un acheteur potentiel[*]Indéniablement, le piratage contribue à la diffusion de l'œuvre de l'esprit, et agit donc comme un vecteur de publicité qui n'engendre aucun cout pour l'auteur, et qui peut s'avérer dans certains cas être un formidable outil de communication[*]Un jeu piraté ne fait pas gagner d'argent à son auteur, mais il est par contre difficile de juger, de par son impact sur le jugement du joueur, les échos économique qu'il peut avoir[*]On peut raisonnablement penser que le piratage crée un manque à gagner pour l'auteur, du moins dans l'immédiat (un jeu piraté est un jeu non acheté)[*]Tout le monde ne fonctionne pas de la même façon face au piratage. On en revient au premier point soulevé: Tout pirate n'est pas acheteur. Une grande part de jeunes sans trop le sou profitent du piratage pour accéder aux oeuvres auxquels ils auraient difficilement, voir pas du tout accès s'il devaient les payer. D'autres se servent effectivement du piratage comme d'une version démo, permettant de faire le tri au niveau de la qualité, avant d'acheter (mais admettons qu'il est peu probable qu'il s'agisse d'une majorité).[*]Il serait malhonnête de nier que le piratage, la facilité d'accès, et la gratuité ne constituent pas une tentation pour l'acheteur[*]De la même façon que la sélection naturelle, le piratage a tendance à tuer l'industrie du produit de mauvaise qualité (qui alors perd effectivement une grande quantité de ses pigeons). On pourrait penser que ça serait vrai aussi pour le milieu du jeu indépendant, mais une pensée humble de ce milieu qui pousse à ne pas monétiser à tout prix le petit produit et à faire des investissement à risque fait que beaucoup de majors regardent aujourd'hui certains indés avec un soupir d'envie.[*]Le piratage contribue grandement à la diffusion du hardware, au détriment du software.[*]De fait, le parc d'une machine piratée (et qui possède des softs de qualité) est généralement considérable, et même un pirate qui possède une console piratée finit souvent par acheter des softs.[*]Tout cela est fort difficilement quantifiable, qu'on soit un défendeur comme un détracteur du piratage. Il est possible de sortir des chiffres sur le piratage via certain réseaux, mais ils n'amène pas à grand chose (1 download ≠ 1 oeuvre consommée), et n'est au final qu'un chiffre qui ne sert qu'à impressionner. Il ne chiffre en aucun cas un manque à gagner (en revanche, il permet d'évaluer d'une certaine façon la popularité de l'oeuvre).[*]Tout les aspects économiques du piratage sont dans une nébuleuse globale, faute d'étude sérieuses à ce sujet. Pourquoi n'y-a-t'il pas d'études sérieuse sur le sujet ? Probablement parce que d'une certaine façon les major ont peur que les statistiques donnent raison au pirates, ce qui serait moralement inacceptable (et qui pourrait avoir un contre-effet dévastateur sur leur économie).On pourrait encore beaucoup développer, je n'ai fait qu'effleurer les problèmes que soulèvent le piratage (et qui vont bien plus loin que "le piratage çay mal, ça tue l'industye"). Et pour rappel, justement dans la thématique,
[url=http://www.gamalive.com/actus/11451-piratage-ventes-jeux-musique-films-enquete.htm?p=1]le gouvernement suisse a justement statué que le piratage n'était peut-être pas aussi nocif pour l'économie de ces milieux qu'on voudrait nous le faire croire