On le sait, le président américain ne fait guère dans la demi-mesure lorsqu'il se focalise sur un sujet. Alors que le territoire américain est à nouveau endeuillé par deux nouvelles fusillades ayant causé la mort en tout de 31 personnes encore en cours d'identification (l'enquête est en cours pour tenter de comprendre les motifs de cette tuerie car la sœur du tueur abattu de l'ohio fait partie des victimes) et que le président a été fortement critiqué pour ses tweets le montrant à un mariage, on peut se demander quand le pouvoir politique sur place prendra le courage de traiter de manière plus efficace les ventes d'armes dans ce pays sur l'ensemble des états.
Donald Trump s'est toujours opposé à légiférer sur le sujet et renvoie la responsabilité de ces massacres sur des actes de déséquilibrés en lien avec l'extrême droite (le problème des migrants et notamment la vague importante en provenance du Mexique que le président compte bien endiguer avec la construction de son mur) et sur l'influence des jeux vidéo. Ce n'est pas la première fois que le président s'en prend à l'industrie du jeu vidéo (dès 2012, des déclarations chocs étaient apparues), mais cette fois les paroles du président semble avoir été reçues 5 sur 5, entraînant une plongée en bourse des principaux acteurs du marché vidéoludique, à savoir Take Two, Electronic Arts, Activision Blizzard et Ubisoft, qui ont vu leur valeur en Bourse baisser de 3 à 6 % en quelques heures. La situation était telle qu'à 17 h (heure française), soit quelques heures après l'allocution du président américains, ces acteurs avaient perdu l’équivalent de 4 milliards de dollars selon les médias
RTL et
Ouest France.
Nous devons arrêter la glorification de la violence dans notre société, ce qui inclut les jeux vidéo sinistres et atroces", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était "trop facile aujourd'hui pour les jeunes en difficulté de s'entourer d'une culture célébrant la violence.
Si les jeux de tirs sont clairement dans le collimateur de Donald Trump (Call of Duty en particulier), cette vision ne passe clairement pas auprès de l'opposition et de l'industrie. Car c'est à nouveau la vente libre d'armes qui est toujours pointée du doigt aux États-Unis. Comme le rappelle le journal
Le Monde, c'est toujours la stratégie de Donald Trump de déplacer le débat sur le jeu vidéo plutôt que d’amener la discussion publique sur le port d’armes et l’influence de ses discours xénophobes.
Plus de 165 millions d’Américains sont des gameurs et des milliards jouent à travers le monde. Pourtant, dans les autres pays, où l’on joue avec autant d’enthousiasme, on ne retrouve pas les niveaux tragiques de violence des États-Unis.
Une contestation également appuyée par Reggie Fils-Aimé, ancien président de Nintendo of America à la retraite, qui a tenu à remettre les faits à leur place :
"Lorsque les personnes mal informées critiquent l’industrie du jeu et la communauté, cela fait vite grand bruit. Les faits sont que les pays dont le revenu de jeu par habitant est élevé enregistrent moins de morts par arme à feu. Sauf les États-Unis, où 4% de la population possède 43% des armes à feu".
D'autres personnes ont joint des témoignages similaires sur ce que le jeu vidéo peut apporter de positif, en particulier ce témoignage de Geoff Keighley, producteur de The Game Awards.
Le poids des lobbies reste très important et avant d'avoir un véritable courage politique pour mieux encadrer l'accès aux armes sur l'ensemble des états américains, il est à craindre que d'autres fusillades endeuillent à l'avenir l'actualité américaine.
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SURTOUT PAS "Contrôlons les armes à feu mise à disposition de tous les civils qui font ses tueries!!"
Ou "Contrôlons le racisme extrêmiste qui motivent des gens à faire des tueries comme celle-ci ( c'était écrit dans le manifeste du tueur du Wal-Mart) ou à vouloir construire un énorme mur ou ... Oh. Contrôlons les jeux vidéos!! C'est eux les coupables!!"
Rappelons également que, à coté des gangs US (et surtout des gangs sud américains type MS13), nos bandes de sauvageons c'est Oui-oui au pays des jouets. Ce qui explique les statistiques élevés (quoi que, la violence armé à pas mal baissé depuis les années 80). Dans ce cas, un contrôle plus accrus des armes n'aurait aucun effet. Depuis quand les hors-la-loi se mettent à respecter la loi ?
La banalisation du meurtre dans les séries et les films curieusement ça dérange personne et surtout pas Donald.