News Finance et chiffres de vente
Un marché du jeu vidéo en crise mais qui séduit toujours les parcours professionnels
La récession a durement marqué certains studios en 2023. Mais pourtant, se projeter dans une carrière dans ce milieu reste toujours une option envisagée par de nombreux français.
NewsTrop de jeux de qualité tuent le marché : c'est un peu le constat de cette année 2023. Les prévisions l'indiquaient dès 2022, après une embellie du marché pendant le Covid et la période post-Covid, les revenus allaient se contracter. Le marché est saturé de jeux, avec de nombreux titres de grande qualité et en cette période d'inflation, les consommateurs ne suivent plus le rythme. Nous assistons donc à des flops commerciaux alors que certains titres très qualitatifs ne méritent clairement pas leurs échecs.
Ubisoft a mal mais attend des jours meilleurs
Parmi les éditeurs touchés, nous avons Ubisoft. Au troisième trimestre de son exercice 2023-2024, d’octobre à décembre, le chiffre d’affaires d’Ubisoft a baissé de 21,5 % sur un an, à 606,4 millions d’euros. Le groupe se fie cependant davantage à un autre indicateur, les « réservations nettes » (net bookings), c’est-à-dire les ventes hors revenus différés, dont il avait déjà prévenu qu’elles diminueraient fortement.
En baisse de 13,9 % sur un an, à 626,2 millions d’euros, elles sont « légèrement supérieures à l’objectif du groupe d’environ 610 millions d’euros », a souligné Ubisoft dans un communiqué. Mais on peut dire que malgré les lancements de très bons titres comme Assassin's Creed Mirage ou Avatar: Frontiers of Pandora™, Just Dance® 2024 edition, et Prince of Persia The Lost Crown, les résultats commerciaux n'ont pas été aussi bons qu'espérés. On notera ainsi qu'Ubisoft n'a donné aucun chiffrage clair des ventes de ses titres. Des courriers sondages ont été envoyés aux habituels utilisateurs de Just Dance afin de lister des "pistes d'améliorations" pour les futurs titres (propositions de packs centrés sur un artiste, demandes sur les styles musicaux souhaités etc...). Mais un point est clair, Ubisoft se désengage pour le moment du marché des jeux VR, les ventes trop timides d'Assassin's Creed Nexus VR n'incitent pas à maintenir des efforts financiers importants pour un marché qui reste trop de niche. Le PS VR2 a bien du mal à décoller, les casques Meta Quest ne progressent pas et le casque d'Apple au tarif exorbitant ne devrait pas traverser l'Atlantique cette année dans sa première déclinaison. L'espoir pour le studio est de rebondir avec son Star Wars Outlaws, son futur Assassin’s Creed Codename Red et son tout récent Skull and Bones. Mais pour le moment, le studio a bien du mal à remonter la pente et doit gérer les mécontentements internes ainsi qu'une menace de grève le 14 février, plusieurs syndicats ayant déposé un préavis, un fait rare dans le secteur. Les négociations salariales sont donc très actives en ce moment. On peut également s'interroger sur l'intérêt pour le studio sur la durée de ses offres d'abonnements Ubisoft+ : cela fait des rentrées d'argent au départ mais à la longue, le risque est de toucher moins d'argent que par rapport à des ventes unitaires classiques.
En baisse de 13,9 % sur un an, à 626,2 millions d’euros, elles sont « légèrement supérieures à l’objectif du groupe d’environ 610 millions d’euros », a souligné Ubisoft dans un communiqué. Mais on peut dire que malgré les lancements de très bons titres comme Assassin's Creed Mirage ou Avatar: Frontiers of Pandora™, Just Dance® 2024 edition, et Prince of Persia The Lost Crown, les résultats commerciaux n'ont pas été aussi bons qu'espérés. On notera ainsi qu'Ubisoft n'a donné aucun chiffrage clair des ventes de ses titres. Des courriers sondages ont été envoyés aux habituels utilisateurs de Just Dance afin de lister des "pistes d'améliorations" pour les futurs titres (propositions de packs centrés sur un artiste, demandes sur les styles musicaux souhaités etc...). Mais un point est clair, Ubisoft se désengage pour le moment du marché des jeux VR, les ventes trop timides d'Assassin's Creed Nexus VR n'incitent pas à maintenir des efforts financiers importants pour un marché qui reste trop de niche. Le PS VR2 a bien du mal à décoller, les casques Meta Quest ne progressent pas et le casque d'Apple au tarif exorbitant ne devrait pas traverser l'Atlantique cette année dans sa première déclinaison. L'espoir pour le studio est de rebondir avec son Star Wars Outlaws, son futur Assassin’s Creed Codename Red et son tout récent Skull and Bones. Mais pour le moment, le studio a bien du mal à remonter la pente et doit gérer les mécontentements internes ainsi qu'une menace de grève le 14 février, plusieurs syndicats ayant déposé un préavis, un fait rare dans le secteur. Les négociations salariales sont donc très actives en ce moment. On peut également s'interroger sur l'intérêt pour le studio sur la durée de ses offres d'abonnements Ubisoft+ : cela fait des rentrées d'argent au départ mais à la longue, le risque est de toucher moins d'argent que par rapport à des ventes unitaires classiques.
Une année 2023 qui a viré au carnage, un début 2024 guère meilleur
Même si le marché du jeu vidéo pèse 177 milliards d’euros à l’échelle mondiale et représente 5,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires dans l’Hexagone, les annonces de vagues de licenciements se sont succédées ces derniers mois. Unity, Take Two, Electronic Arts, Riot Games, 343 Industries, Bethesda, The Coalition, Blizzard, Crystal Dynamics, Bioware, Epic Games, Volition (Saint Row), Naughty Dog, THQ Nordic, Mimimi Games, Striking Distance, Ubisoft, Creative Assembly, Team 17 (1 tiers de son effectif), Telltale Games, Bungie, Fntastic....on comptabilise pas moins de 9000 pertes d'emplois durant cette année 2023. Et l'année 2024 commence sur les chapeaux de roues avec en un mois seulement, plus de 6000 mises à pied déjà annoncées à l’échelle mondiale selon un premier bilan de radio-canada.
Une amertume palpable chez les développeurs ou les prestataires laissés sur le carreau par ces recentrages des gros studios côtés en bourse :
Ce n’est pas vraiment une industrie dans laquelle nous pouvons bâtir notre carrière ou nous investir pleinement. (Une citation de James Russwurm, travailleur licencié à Edmonton)
Le marché est en crise car tout le monde n'arrive pas à se faire une place au soleil. De nombreux petits studios souffrent d'un manque de visibilité dans un marché qui tend à se diriger vers le tout dématérialisé, les nombreuses sorties quotidiennes éclipsent rapidement les sorties des semaines précédentes. Un simple regard sur l'eShop montre l'étendue du problème : pas simple de retrouver un titre correspondant à nos attentes, perdu dans un listing impressionnant et noyé entre les promotions du moment. Et il faut tenir compte des échecs de jeux en ligne, trop couteux à la longue ou nécessitant un suivi important. On dénombre ainsi durant l'année 2023 pas moins de 60 jeux annoncés comme étant abandonnés ou retirés des plateformes en ligne.
Une restructuration pour un nouveau départ
Certes, de grands studios comme Disney croient fort au potentiel des jeux vidéo pour diversifier leurs propriétés intellectuelles. On l'a vu avec l'investissement monstre au sein d'Epic Games, pour 1,5 milliards de dollars, une somme bien utile pour une plateforme non rentable qui continue à distribuer chaque semaine un jeu vidéo sur PC gratuitement, au point que le cumul des jeux distribués pour un joueur ayant tout récupéré depuis le début tourne aux alentours de 9000 € et que l'on ne soit pas très enclin à acheter un jeu sur PC en espérant le voir donné dans quelques mois.
Le public souhaite acheter moins de titres mais veut y jouer plus longtemps. Il va donc falloir travailler la profondeur du jeu et les investissements de développement sont donc très importants. Pour couvrir les frais, être un million seller ne suffit pas toujours désormais. Heureusement le bouche à oreille permet à certains titres de se démarquer, sans campagne publicitaire trop coûteuse. Et vous pouvez toujours faire vos emplettes sur la base de nos commentaires à la lecture des tests au sein de PN et ceux de nos confrères.
L'année 2024 annonce de gros titres et de nouvelles joies vidéo-ludiques. Mais on risque de perdre en variété et en prise de risque à brève échéance.
Un marché professionnel tendu mais qui séduit toujours de nouvelles candidatures.
Le SELL l'a bien montré, en particulier pour la France qui reste un marché attractif pour les chasseurs de tête de ce milieu professionnel, 1 jeune adulte sur 3 a déjà envisagé de travailler dans un métier de l'industrie du jeu vidéo. Le graphique ci-dessous apporte un éclairage très intéressant sur le sujet, avec des femmes de plus en plus présentes.
Les salons de l'étudiant et autres salons pour réfléchir à son orientation professionnelle permettent de rencontrer de nombreuses écoles dans ce domaine qui courtisent ce jeune public baigné par ces médias. Attention au prix des formations, à leur intégration ou non au sein de Parcoursup, à leurs réels débouchés via la reconnaissance des diplômes. Il y a de nombreuses opportunités mais soyons clairs : le travail est intense et il faut apprendre à être flexible et prêt à bouger pour sauter sur d'autres opportunités. Rares seront ceux qui peuvent espérer faire carrière dans un unique studio l'ensemble de leur vie.
Il reste pour le moment une inconnue : l'impact à venir de l'IA. Si leur utilisation a déjà fortement impacté les graphistes, les autres secteurs du marché vidéo-ludique observent avec attention son évolution. Une anticipation qui ne sera guère évidente à prendre pleinement en compte au niveau des formations actuellement dispensées sur le marché.
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Ubisoft abuse de ses licences, combien de Asssain Creed, Just Dance et compagnie ?
Les nouvelles mécaniques de jeu sont difficiles à trouver, c'est certain. Mais plus de que de beaux graphismes, c'est bien ça qui fera vendre des jeux.
Team 17 licencie, quand on voit la ribambelle de titres basés sur le même modèle : Moving out, overcooked...
L'inflation étant bien présente, quitte à acheter, on veut du nouveau.
L'inflation étant bien présente, quitte à acheter, on veut du nouveau.
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Voilà pourquoi je me tourne vers les jeux indés. Même si certains repompent salement certains concepts existants (salut Palworld), d'autres sortent leur épingle du jeu en proposant soit des anciens concepts remis au goût du jour (Pizza Tower, ULTRAKILL), soit en créant un tout nouveau concept (Lethal Company).
Personellement, je me suis lassé des AAA avec les différentes merdes de Bethesda (IT JUST WORKS), les seuls que j'achète encore c'est ceux de Nintendo.