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Vivendi : la vente d'Activision ne sera pas facile
Pour Michael Pachter, vendre Activision sera plus facile à dire qu'à faire pour Vivendi qui, endettée, doit trouver du cash pour restaurer la confiance des investisseurs.
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Nous en parlions dans cette info : Vivendi chercherait à vendre Activision. La perspective est alléchante, car cela rapporterait au bas mot 8,1 milliards de dollars. De quoi éponger quelques dettes. Mais le fait est que les acheteurs ne se bousculent pas au portillon.
Michael Pachter, que l'on connaît pour ses prises de position parfois cinglantes, a étudié la question de très près. Si près que sa société, Webdush Morgan Securities, classe l'action Activision dans la catégorie des "Outperform", c'est-à-dire entre "neutre" et "à acheter".
Pour vendre Activision, Vivendi doit donc trouver un acheteur intéressé. Mais des acheteurs qui ont 5 à 10 milliards de dollars en cash pour s'offrir le géant du jeu vidéo, cela ne court pas les rues : au mieux, on a vu certains investisseurs s'offrir une société pour quelques centaines de millions de dollars, ou d'autres éditeurs s'offrir une jeune pousse prospère, d'autres enfin prendre des participations minoritaires.
Généralement, un tel investissement requiert 400 à 500 millions de dollars, et les sociétés qui pourraient dépenser plus n'en ont pas forcément envie : la Warner vient d'inscrire dans ses comptes une perte de 500 millions de dollars au sujet d'Harmonix et Rock Band.
Il reste alors les fabricants. Malheureusement, la fortune d'Activision vient notamment du fait que les jeux édités sont disponibles sur toutes les consoles, et sur PC, à l'instar de Call of Duty. Pour un fabricant de consoles, racheter Activision serait, selon Pachter, contre-productif.
Pour Michael Pachter, il ne semble y avoir qu'une solution : la scission. Il faudrait d'un côté un solide financement pour pouvoir offrir à Activision-Blizzard l'indépendance qu'on lui promettrait, et cela rapporterait plus de 5 milliards de dollars à Vivendi. De quoi rembourser une créance ou deux...
Vivendi est un groupe qui repose sur les activités de 6 sociétés différentes mais toutes orientées vers le divertissement :
- SFR (télécom - France) : 40% du CA et des bénéfices
- Groupe Canal + (TV) : 15% du CA et 12% des bénéfices
- Activision/Blizzard (jeux vidéo) : 10% du CA et 15% des bénéfices
- Maroc Telecom (télécom - Afrique du Nord) : 10% du CA et 20% des bénéfices
- GVT (télécom - Brésil) : 3% CA/bénéfices
- Universal Music Group (musique) : 15% du CA et 7% des bénéfices
Si Vivendi doit vendre Activision, c'est maintenant : rien ne dit que Call of Duty, Diablo et accessoirement Skylanders connaîtront le même engouement du public en 2013... et donc de là l'intérêt des investisseurs. Malheureusement pour Vivendi, la dette du groupe est assez chargée, estimée à 14 milliards d'Euros (pour des actifs estimés à 19 milliards d'Euros).
Source : Wedbush via Joystiq; avec seekingalpha.com
Michael Pachter, que l'on connaît pour ses prises de position parfois cinglantes, a étudié la question de très près. Si près que sa société, Webdush Morgan Securities, classe l'action Activision dans la catégorie des "Outperform", c'est-à-dire entre "neutre" et "à acheter".
Pour vendre Activision, Vivendi doit donc trouver un acheteur intéressé. Mais des acheteurs qui ont 5 à 10 milliards de dollars en cash pour s'offrir le géant du jeu vidéo, cela ne court pas les rues : au mieux, on a vu certains investisseurs s'offrir une société pour quelques centaines de millions de dollars, ou d'autres éditeurs s'offrir une jeune pousse prospère, d'autres enfin prendre des participations minoritaires.
Généralement, un tel investissement requiert 400 à 500 millions de dollars, et les sociétés qui pourraient dépenser plus n'en ont pas forcément envie : la Warner vient d'inscrire dans ses comptes une perte de 500 millions de dollars au sujet d'Harmonix et Rock Band.
Il reste alors les fabricants. Malheureusement, la fortune d'Activision vient notamment du fait que les jeux édités sont disponibles sur toutes les consoles, et sur PC, à l'instar de Call of Duty. Pour un fabricant de consoles, racheter Activision serait, selon Pachter, contre-productif.
Pour Michael Pachter, il ne semble y avoir qu'une solution : la scission. Il faudrait d'un côté un solide financement pour pouvoir offrir à Activision-Blizzard l'indépendance qu'on lui promettrait, et cela rapporterait plus de 5 milliards de dollars à Vivendi. De quoi rembourser une créance ou deux...
Vivendi est un groupe qui repose sur les activités de 6 sociétés différentes mais toutes orientées vers le divertissement :
- SFR (télécom - France) : 40% du CA et des bénéfices
- Groupe Canal + (TV) : 15% du CA et 12% des bénéfices
- Activision/Blizzard (jeux vidéo) : 10% du CA et 15% des bénéfices
- Maroc Telecom (télécom - Afrique du Nord) : 10% du CA et 20% des bénéfices
- GVT (télécom - Brésil) : 3% CA/bénéfices
- Universal Music Group (musique) : 15% du CA et 7% des bénéfices
Si Vivendi doit vendre Activision, c'est maintenant : rien ne dit que Call of Duty, Diablo et accessoirement Skylanders connaîtront le même engouement du public en 2013... et donc de là l'intérêt des investisseurs. Malheureusement pour Vivendi, la dette du groupe est assez chargée, estimée à 14 milliards d'Euros (pour des actifs estimés à 19 milliards d'Euros).
Source : Wedbush via Joystiq; avec seekingalpha.com
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