Biographie de Gunpei Yokoi
Si la compagnie Nintendo a toujours su traverser les crises et transcender les époques, elle le doit pour une grande part à ses leaders : après Hiroshi Yamauchi évidemment, et bien avant l’arrivée de Shigeru Miyamoto, un homme a su comprendre l’importance d’un marché en devenir : celui du jeu vidéo. Cet homme, c’est Gunpei Yokoi, et il était plus que temps de lui consacrer cette biographie.
Biographie rédigée par Alexandre
A lire aussi : notre biographie complète parue en 2024 de Gunpei Yokoi
Etudiant doué, il obtient son diplôme à la fin des années 60 et se fait remarquer par une compagnie alors productrice de cartes à jouer qui font fureur : Nintendo. Gunpei Yokoi intègre le service de maintenance des machines qui fabriquent ces fameuses cartes, sans savoir la tournure que prendraient les événements.
Car cette année 1969 marque vraiment un tournant dans la vie de Gunpei Yokoi : Hiroshi Yamauchi, le président de Nintendo, l'appelle pour seconder Hiroshiro Imanishi dans le tout nouveau département jeux de l'entreprise. Le succès de ce duo ne se fera pas attendre, les premières consécrations arrivant dès 1970.
Cet échec n'entache cependant pas le dynamisme de Gunpei Yokoi, qui sort le Love Tester (testeur d'amour), un appareil sensé définir le degré d'amour entre 2 personnes. C'est évidemment complètement aberrant mais la machine se vend très bien, notamment de part l'engouement qu'elle provoque chez les jeunes générations japonaises.
Le hasard va alors bien faire les choses: Sharp, éminente société spécialisée en électronique, envoie au siège de la société un certain Uemura pour lui vendre des photopiles. Flairant le bon coup, Nintendo par la voix de Gunpei Yokoi va embaucher Uemura pour concevoir des jeux avec les photopiles conçues par Sharp. Cette association donne naissance aux Nintendo Beam Gun Games, des jeux de tir permettant l'utilisation d'un pistolet optique, et malgré leur prix (près de 30 dollars), plus d'un million d'exemplaires seront écoulés.
Petits, pratiques, d'une autonomie énorme, les Game&Watch connaissent un succès époustouflant dans le monde entier, provoquant même l'apparition de bon nombre d'imitations, bien moins fiables et novateurs. Le Game&Watch verra son apogée avec l'apparition de Donkey Kong, un jeu conçu par un certain Shigeru Miyamoto.
Le milieu des années 80 voit l'apparition de la Nes, qui connaît un succès incroyable et pousse Hiroshi Yamauchi à créer les unités de recherche et développements, qui assureront la pérennité de la console, en imaginant et en créant les meilleurs jeux vidéos de l'époque . Gunpei Yokoi prendra la tête d'une de ces unités, la fameuse R&D1, composée de pas moins de 30 personnes.
Ce système révolutionnaire se vend comme des petits pains dès son lancement, profitant du fait qu'il s'adresse à un public de tous âges : pratique par sa taille, d'une autonomie certaine, elle plaît à tous les publics, trouvant enfin la un loisir à emporter partout. Les jeux se succèdent à une vitesse effrénée, et il était dit que ce succès ne s'arrêterait jamais. Ces années verront également l'émergence dans l'unité de développement R&D1 de Metroid, dont le succès sera la aussi sans appel jusqu'à nos jours.
Pendant plusieurs années Yokoi suivra l'évolution de la console Game Boy, jusqu'à l'émergence d'un nouveau projet qui lui sera fatal : Le Virtual Boy. Débuté en 1993, ce projet pourtant révolutionnaire, basé sur la réalité virtuelle, sera le plus gros flop de toute l'histoire de Nintendo.
Finalement commercialisé au Japon le 21 Juillet 1995, en même temps que la Saturn et la Playstation, Nintendo espérait quand même écouler 3 millions d'unités de cette machine ovni. Résultat moins de 50 000 Virtual Boy seront vendus au Japon, et ce n'est pas la sortie aux USA qui rattrapera cet énorme échec, poussant même Nintendo à ne jamais sortir le Virtual Boy en Europe.
Pour Gunpei Yokoi le coup est rude, et le voilà désormais montré du doigt, comme seul responsable de cet échec retentissant. Le 15 Août 1996, un an après le lancement du Virtual Boy et peu après la commercialisation de la Game Boy Pocket, Yokoi démissionne de son poste chez Nintendo et fonde sa propre société, Koto Laboratory. Ironie du sort, sa société vendra des jeux LCD à Nintendo.
1941-1969 : De la naissance à la reconnaissance
Gunpei Yokoi est né en 1941 au Japon. Il passera toute son enfance à Kyoto, et se découvre assez tôt une passion pour l'électronique, secteur extrêmement porteur à l'époque.A lire aussi : notre biographie complète parue en 2024 de Gunpei Yokoi
Etudiant doué, il obtient son diplôme à la fin des années 60 et se fait remarquer par une compagnie alors productrice de cartes à jouer qui font fureur : Nintendo. Gunpei Yokoi intègre le service de maintenance des machines qui fabriquent ces fameuses cartes, sans savoir la tournure que prendraient les événements.
Car cette année 1969 marque vraiment un tournant dans la vie de Gunpei Yokoi : Hiroshi Yamauchi, le président de Nintendo, l'appelle pour seconder Hiroshiro Imanishi dans le tout nouveau département jeux de l'entreprise. Le succès de ce duo ne se fera pas attendre, les premières consécrations arrivant dès 1970.
1970-1980 : Les années fastes
Fort de la liberté mise à sa disposition, Gunpei Yokoi met au point avec Hiroshiro Imanishi leur premier projet : L'Ultra Hand (l'ultra main). Cette sorte de bras électronique s'écoulera à 1,2 millions d'unités, un succès inattendu qui permet à Gunpei Yokoi d'enchaîner les créations : ce sera tout d'abord L'Ultra Machine (sorte de lanceur de balles en caoutchouc, qui permet de jouer au baseball chez soi), puis L'Ultra Scope, un système de lunettes permettant une vision à 360 degrés. Le premier connaîtra un franc succès, en revanche L'Ultra Scope sera un flop.Cet échec n'entache cependant pas le dynamisme de Gunpei Yokoi, qui sort le Love Tester (testeur d'amour), un appareil sensé définir le degré d'amour entre 2 personnes. C'est évidemment complètement aberrant mais la machine se vend très bien, notamment de part l'engouement qu'elle provoque chez les jeunes générations japonaises.
Le hasard va alors bien faire les choses: Sharp, éminente société spécialisée en électronique, envoie au siège de la société un certain Uemura pour lui vendre des photopiles. Flairant le bon coup, Nintendo par la voix de Gunpei Yokoi va embaucher Uemura pour concevoir des jeux avec les photopiles conçues par Sharp. Cette association donne naissance aux Nintendo Beam Gun Games, des jeux de tir permettant l'utilisation d'un pistolet optique, et malgré leur prix (près de 30 dollars), plus d'un million d'exemplaires seront écoulés.
1980-1988 : L'ère Game & Watch, l'avènement des unités de développement
L'entrée dans les années 80 marque un tournant décisif pour Nintendo, qui par la voix de son président décide d'investir un secteur en pleine expansion : celui du jeu vidéo. Il confie à Gunpei Yokoi, désormais incontournable dans la stratégie de la compagnie, de mettre au point le produit qui assurera le succès de Nintendo. Celui-ci ne se fera pas prier et imagine un concept de mini jeux à affichage LCD : les Game&Watch étaient nés.Petits, pratiques, d'une autonomie énorme, les Game&Watch connaissent un succès époustouflant dans le monde entier, provoquant même l'apparition de bon nombre d'imitations, bien moins fiables et novateurs. Le Game&Watch verra son apogée avec l'apparition de Donkey Kong, un jeu conçu par un certain Shigeru Miyamoto.
Le milieu des années 80 voit l'apparition de la Nes, qui connaît un succès incroyable et pousse Hiroshi Yamauchi à créer les unités de recherche et développements, qui assureront la pérennité de la console, en imaginant et en créant les meilleurs jeux vidéos de l'époque . Gunpei Yokoi prendra la tête d'une de ces unités, la fameuse R&D1, composée de pas moins de 30 personnes.
1989-1996 : Grandeur et décadence : du Game Boy au Virtual Boy
Fort du succès des Game&Watch au début des années 80, Gunpei Yokoi a les mains libres pour élaborer le projet qui viendra couronner sa carrière : avec son équipe de développement, Yokoi cherche à mettre au point un système de jeu portable, compact, et devant utiliser un système de cartouches : le projet aboutit enfin en 1989, la Game Boy première du nom était née.Ce système révolutionnaire se vend comme des petits pains dès son lancement, profitant du fait qu'il s'adresse à un public de tous âges : pratique par sa taille, d'une autonomie certaine, elle plaît à tous les publics, trouvant enfin la un loisir à emporter partout. Les jeux se succèdent à une vitesse effrénée, et il était dit que ce succès ne s'arrêterait jamais. Ces années verront également l'émergence dans l'unité de développement R&D1 de Metroid, dont le succès sera la aussi sans appel jusqu'à nos jours.
Pendant plusieurs années Yokoi suivra l'évolution de la console Game Boy, jusqu'à l'émergence d'un nouveau projet qui lui sera fatal : Le Virtual Boy. Débuté en 1993, ce projet pourtant révolutionnaire, basé sur la réalité virtuelle, sera le plus gros flop de toute l'histoire de Nintendo.
Finalement commercialisé au Japon le 21 Juillet 1995, en même temps que la Saturn et la Playstation, Nintendo espérait quand même écouler 3 millions d'unités de cette machine ovni. Résultat moins de 50 000 Virtual Boy seront vendus au Japon, et ce n'est pas la sortie aux USA qui rattrapera cet énorme échec, poussant même Nintendo à ne jamais sortir le Virtual Boy en Europe.
Pour Gunpei Yokoi le coup est rude, et le voilà désormais montré du doigt, comme seul responsable de cet échec retentissant. Le 15 Août 1996, un an après le lancement du Virtual Boy et peu après la commercialisation de la Game Boy Pocket, Yokoi démissionne de son poste chez Nintendo et fonde sa propre société, Koto Laboratory. Ironie du sort, sa société vendra des jeux LCD à Nintendo.
1997 : Disparition d'un homme phare
Gunpei Yokoi décédera malheureusement un an plus tard, le 4 Octobre 1997, à l'âge de 56 ans. Victime d'un accrochage sur la route, il sera fauché par une voiture en sortant de son véhicule. Une fin tragique pour un homme à qui Nintendo doit une grande partie de sa renommée et de son portefeuille.
Pour tous les amoureux de Nintendo, Gunpei Yokoi est un nom qui restera à jamais gravé dans les mémoires. Père de la console la plus vendue de tous les temps, la Game Boy, il a su dès ses débuts chez Nintendo comprendre les attentes du grand public, que ce soit dans le domaine du jouet ou du jeu vidéo, et les matérialiser pour le plus grand plaisir de tous. Il avait ce talent d’initiateur rare et savait prendre des risques, des qualités qui manquent sans aucun doute dans le monde aseptisé du jeu vidéo d’aujourd’hui.
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