Ensuite, chaque carte choisie octroie un petit plus qui varie selon sa couleur. Les généraux bleus apportent des items à la roulette susmentionnée, les rouges donnent des bonus statistiques au personnage joueur, et les jaunes, plus rares, font les deux.
Assez sympathique, ce système force le joueur à faire des choix entre des généraux forts mais avec des bonus limités, et des plus faibles qui ont de capacités secondaires plus utiles. Selon ses envies et les cartes disponibles, il est possible de créer un deck reflétant nos priorités. Il est néanmoins dommage que les généraux, qui sont d'habitude très importants dans un Dynasty Warriors, soient réduits à être de simples « stats sur pattes » interchangeables, tels des Pokémon.
Le concept général du jeu, intéressant, est néanmoins gâché par des décisions de design plus que douteuses : par exemple, si le joueur est sur la même case que son rival, un duel s'ensuit. Le gagnant reste, et le perdant est envoyé sur une zone aléatoire. Et quand je dis aléatoire, je dis « Hey, pourquoi il apparaît juste à côté d'une de mes bases ? ». La pénalité étant la même quand on meurt, il est aussi facile d'abuser du système en se suicidant pour, avec un peu de chance, se retrouver plus près des bases ennemies. Super stratégie !
De même, certains items, comme la fameuse téléportation, sont tellement aléatoires qu'ils ruinent tout effort de stratégie de la part du joueur. Au final, jouer « sérieusement » à Dynasty Warriors DS est plutôt frustrant, car la victoire et la défaite ne tiennent qu'à la bonne volonté de l'IA du jeu. Et vu qu'elle préfère avantager son propre camp plutôt que celui du joueur...
Jeu à moitié vide, ou a moitié plein ?
Si on en était resté là, Dynasty Warriors DS aurait été un sympathique beat-em-all, quoique imparfait. Mais, hélas, tout est plombé par le manque de finition évident de l'ensemble. L'histoire est inexistante, décrite par deux pauvres paragraphes en début de partie. Le mode « histoire » n'est qu'une succession de combats sans interludes ni explications. Quand on sait que l'adaptation du roman des Trois Royaumes, riche en rebondissements et intrigues, est l'un des attraits de la série, il y a de quoi être déçu.Et alors que l'on pensait pouvoir jouer avec les héros habituels de l'histoire, DW DS limite notre choix à trois personnages « originaux », basés sur 3 des 4 animaux sacrés chinois. Les autres, qu'ils soient importants ou pas, sont relégués au rang de cartes. Ils sont dessinés et animés, car on les rencontre en tant que boss quand ils gardent les bases ennemies. Impossible pourtant de les débloquer ou de jouer avec. Bref, on reste sur sa faim, avec ces 3 seuls persos.
Pénurie aussi des modes de jeu, avec un unique mode histoire. Impossible donc de rejouer une mission déjà finie sans se refaire tout le jeu, et impossible de construire ses propres missions. Une fois le jeu terminé, on ne peut que le recommencer en boucle pour avoir toutes les cartes. Etant donné qu'il se finit en une poignée d'heures, sa durée de vie frise donc le ridicule.
Reste le mode multi, qui, permettant des affrontements de 3 joueurs en même temps avec le gameplay intact, semble assez sympathique. Dommage qu'il requiert une carte DS par joueur, ce qui m'empêche de le tester plus en profondeur.
Finissons quand même sur une note positive, soit les aspects techniques. Les graphismes sont très bien faits, avec des décors en 3d variés sur lesquels se déplacent les personnages en 2d. Cette technique permet de faire apparaître un grand nombre d'ennemis en même temps, et nous fait retrouver ce cachet « Dynasty Warriors » sans ralentissements notables.
La musique, dont le style rock bien gras et niais pourrait déplaire à plus d'un, est néanmoins d'une clarté appréciables pour un jeu DS, et rythme bien les expéditions punitives de notre petit guerrier.
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