Test d’Inscryption, bien plus qu’un jeu de cartes
Il angoisse, perturbe, intrigue et rend accro. Un jeu de cartes n’aura jamais eu autant de facettes que dans Inscryption.
TestEn cabane
L’aventure dans laquelle vous vous lancez en jouant à Inscryption est clairement hors du commun. Cette expérience de prime abord basée sur du deck building en rogue-lite vous interpelle là où vous ne l’attendez pas. Dès le lancement du jeu, vous vous heurtez au choix unique de continuer une partie plutôt que d’en commencer une nouvelle, plutôt déroutant comme entrée en matière.Vous voilà dans cette cabane sombre. En vue à la première personne, vous vous dressez devant une table en bois. Face à vous un interlocuteur dont vous ne discernez que le regard perçant qui fait froid dans le dos. Vous comprenez que vous êtes gardé prisonnier et que pour sortir vous devrez jouer aux cartes contre lui. Il vous rappelle alors comment se déroule une partie.
Pour gagner, il faut se concentrer sur la balance qui se trouve sur la table. À chaque coup que vous portez directement à votre adversaire à l’aide de vos cartes, un poids est ajouté et il faut qu’elle penche totalement de son côté. Une victoire ne marque pas la fin de votre voyage. Ce n’est en réalité qu’une étape de votre parcours qui vous mènera à la sortie de cette cabane.
À la manière d’un Slay the Spire, votre chemin est défini sur une carte à embranchements et différentes options s’offrent à vous. Parfois vous tombez sur un sac à dos qui vous octroie des objets bonus, parfois vous rencontrez une vendeuse de fourrure, ou bien encore vous découvrez un autel vous permettant de buffer l’une de vos cartes.
La sentence est irrévocable
Alors que se passe-t-il si vous ne gagnez pas ? Tout n’est pas terminé. Votre marqueur de “vie” est illustré par la présence de deux cierges allumés. Lors d’une défaite, votre adversaire en éteint une et vous continuez votre voyage vers la prochaine étape. Vous ne disposez alors plus que d’une vie pour continuer et la rencontre avec le boss risque d’être plus compliquée que prévue.En parlant de boss, ses conditions de défaite sont les mêmes que pour vous. Si vous parvenez à éteindre ses deux bougies, vous remportez alors le match. Comme évoqué précédemment, vaincre ces derniers est une solution pour sortir de cette geôle d’infortune. Mais pas que ! La cabane où vous êtes retenu contient bien plus de secrets que vous ne pourriez l’imaginer et des mécaniques d’escape game viennent s’ajouter à la partie.
En sortir n’est en fait que le début du voyage, qui vous sort des sentiers battus et vous embarque dans une épopée qui bouleverse tous les codes auxquels vous auriez pu vous attendre, aussi bien graphiquement que scénaristiquement.
L’âme des cartes
Sur la table de jeu, vous disposez de quatre cases pour jouer vos cartes qui sont opposées à celles de votre concurrent. Le petit plus, c’est que vous voyez également les prochaines qu’il compte mettre en jeu sur une troisième ligne. De quoi pouvoir anticiper et bien réfléchir à vos actions.Les cartes représentent toutes un animal ou insecte ayant un coût en gouttes de sang ou nombre d’os, des points de vie et des points d’attaque. Elles disposent également d’une capacité spéciale en fonction de la famille à laquelle elles appartiennent. Certaines peuvent par exemple infliger des dégâts en retour lorsqu’elles sont attaquées là où d’autres peuvent se déplacer d’une case après leur attaque. Notez surtout que certaines sont particulièrement bavardes. L’hermine que vous avez dès le départ ne se gêne pas pour juger vos choix de jeu ou vous inciter à tort ou à raison dans vos actions.
Pour obtenir des gouttes de sang, il faut sacrifier une carte mise en jeu. L’écureuil sert essentiellement de carte à sacrifier car il ne dispose d’aucun point d’attaque. C’est pareil pour les os, à chaque carte éliminée par l’adversaire ou sacrifiée par vous, vous en obtenez. Vous démarrez donc avec un jeu de base et avez le choix à chaque tour de piocher soit un écureuil soit une carte de votre deck au risque de ne pas avoir de quoi payer son coût pour l’utiliser ce tour. Pour marquer la fin de celui-ci, comme aux échecs, il faut sonner la cloche en appuyant sur les gâchettes ZL ou ZR, ce qui nous a d’ailleurs valu parfois des actions accidentelles en mode portable.
La mort vous va si bien
Là où ça devient vraiment intéressant, c’est lorsque vous perdez. C’est plutôt surprenant dit comme ça, mais pour pousser un peu son sadisme, celui qui vous retient prisonnier vous inflige la mort en cas de défaite. Mais avant cela, il vous prend en photo pour vous transformer en carte à jouer. C’est là que vous nommez cette dernière et lui attribuez les caractéristiques de cartes que vous possédiez déjà. Elle est ensuite intégrée à votre prochain deck, et c’est ainsi que vous pouvez construire au fur et à mesure un jeu un peu plus fort.Au risque de gâcher toute votre expérience, nous ne pouvons pas vous en dire plus quant à la suite des évènements une fois sorti de la cabane. Vous pourriez décider d’aller regarder des vidéos ou d’en lire plus, mais nous vous conseillons fortement de découvrir toutes les couches de ce bijou indépendant par vous-même.
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