Test de Darkest Dungeon II, le roguelike des masochistes !
Si le premier ne vous a pas suffit et que vous cherchez à ressentir à nouveau le plaisir de la souffrance, sachez que le plus sombre des donjons est de retour sur Switch !
TestFini la gestion du bourg
Si dans Darkest Dungeon, premier du nom, vous aviez une gestion très poussée de votre hub, lieu de détente entre deux explorations de donjon, cela disparaît totalement. Désormais, vous dirigez une diligence qui avance de zone en zone avec à son bord les quatres aventuriers qui sont voués à mourir. Ce n’est pas une blague. La mécanique de dungeon crawler est toujours présente sauf qu’au lieu de visiter à pied littéralement un donjon, c’est la zone à travers laquelle votre diligence galope qui est une forme de donjon. Vous choisissez en temps réel de l’arrêter, de la faire repartir et du chemin à emprunter avec des points d’intérêt où vous êtes susceptible de vous arrêter. Parfois parce que vous le voulez, comme un hôpital pour les soins ou une oasis pour diminuer le stress. D’autres fois parce que vous n’avez pas le choix, comme des combats par exemple. A noter que ces points d’arrêt permettent, quand le hasard les mettent sur votre route, d’en apprendre plus sur le passé de vos mercenaires. La narration les met en scène à travers différents flashbacks. Vos aventuriers deviennent plus vivants et moins impersonnels que dans le premier épisode. La dimension narrative d’un RPG est plus présente.Tout est généré de façon procédurale et ce fonctionnement renforce énormément l’aspect roguelike. Pour que vous compreniez à quel point cela a changé, rappelons que dans le premier volet, si vos malheureux mercenaires venaient à mourir dans votre exploration, vous retourniez tout simplement à votre hub, un petit bourg délabré, où vous pouviez améliorer les bâtiments et recruter de nouveaux membres si vous aviez les fonds ou tenter de refaire une expédition avec ceux qui étaient en réserve. Vous perdiez peut-être vos meilleurs éléments mais il y avait une certaine continuité dans votre progression. Vous ne deviez pas forcément tout recommencer. Il suffisait simplement de choisir de nouveaux mercenaires et de repartir dans le même donjon qui était de nouveau généré de façon procédurale. Maintenant, c'est fini ! Votre équipe part avec la carriole et s’ils meurent, vous repartez depuis le début. Vous ne reprenez pas là où vous êtes mort et tout l'équipement ainsi que l’argent amassé disparaissent.Vous contrôlez donc les déplacements de votre petite carriole, vous allez à droite à gauche ou au milieu. Vous pouvez consulter la carte qui indique votre position et vers quoi vous vous dirigez. Parfois, les lieux sont bien indiqués et parfois c’est juste un gros point d’interrogation : vive les pièges, les routes délabrées, les mystères ou encore les embuscades ! On vous l’a dit, âme sensible, s’abstenir. Votre carriole peut effectivement s’abîmer en fonction du chemin que vous empruntez et si elle est trop endommagée, vous êtes automatiquement attaqué en embuscade avec un désavantage. Qui dit désavantage, dit taux de mort plus élevé. Néanmoins, malgré la difficulté permanente, on peut récupérer divers objets au cours de la run pour améliorer la carriole et la réparer moyennant des ressources si vous réussissez à traverser la zone. Ce qui n’est vraiment pas une mince affaire. C’est le seul moyen de ressourcer votre compagnie. C’est le but du jeu, arriver au bout de votre voyage et ainsi affronter l’origine de la calamité qui a réduit l’espoir à néant. Plus facile à dire qu’à faire. Car pour y arriver, vous devez avoir la jugeote de fuir quand il le faut au risque de perdre des ressources et de subir différents malus. En contrepartie, vous économisez la santé de vos aventuriers afin qu’ils n’arrivent pas trop amochés devant le boss final de la zone. Il n’y a aucun choix bénéfique. On vous demande toujours de choisir entre la peste ou le choléra. Le jeu vous met en garde à travers un petit message dès le démarrage. Dans Darkest Dungeon II, vous vous battez contre plus fort que vous et votre premier voyage est voué à l’échec. C’est encourageant non ?
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