Soyez les bienvenus...
Dans un monde toujours aussi post-apocalyptique, Roland est un fixeur, une petite frappe au service des corporations. Et il est entré dans la mauvaise bibliothèque. Parvenant à franchir ses défenses, il est recruté de force par Angela, la directrice des lieux, pour servir son grand projet : trouver le livre ultime. Pour cela, elle a une démarche assez particulière : inviter des gens dans la bibliothèque, les faire défier Roland et les transformer en livre à leur mort…
Bien que ce soit dans le même univers et la suite logique de Lobotomy Corporation, oubliez le rogue-lite,nla gestion et sortez vos cartes ! Car Library of Ruina est un deck-builder au tour par tour. Pour chaque combat, vous choisissez votre combattant et ses "pages", en fonction des forces et faiblesses des adversaires, et c’est parti ! Le petit plus de son gameplay, ce sont les dés. A chaque tour, vous lancez un dé d’initiative, pour savoir qui de vous ou de vos ennemis auront l’avantage. Vous lancez également un dé en opposition à votre adversaire pour chaque attaque, afin de savoir qui l’emporte. Ajoutez à ça un compteur de points d’action et il vous faudra bien réfléchir pour remporter tous vos combats.
Library of Ruina est un savant mélange de stratégie et d’aléatoire qui ne va pas vous ménager : si les premiers combats sont assez simples, la difficulté augmente très vite, trop vite. Lors des premiers chapitres, vous allez avoir des points d’action aléatoires à chaque tour. Autrement dit, si la chance vous abandonne, vous pouvez vous faire terrasser très vite par vos adversaires. Le troisième chapitre passé, le système change un peu, mais l’équilibrage des combats fait que vous allez buter contre un ennemi presque imbattable durant des heures, vous obligeant à farmer les pages dans d’autres parties, puis enchaîner les ennemis ultra faciles. Une avancée plus progressive aurait été appréciable, et pourquoi pas des modes de difficulté personnalisables.
Apocalyptiquement beau
Deck-builder oui, mais pas que ! Library of Ruina a toute une partie visual novel entre les combats. Et ici, on avait hâte que les combats se terminent pour retourner à l’histoire. En effet, un des grands atouts du jeu, c’est bien la direction artistique, qui a pas mal changé depuis le premier opus. Quand le jeu commence sur un opening digne d’un anime, on se dit qu’on va passer un beau moment. Une grande attention est prêtée aux personnages et les doubleurs japonais sont loin d’être des inconnus : on retrouve notamment Shunsuke Takeuchi (Vinland Saga, Demon Slayer, Honkai: Star Rail, Genshin Impact) et Ikumi Hasegawa (Frieren, Fire Emblem Engage, That Time I Got Reincarnated as a Slime). A noter que le doublage japonais est exclusif à la version console, la version pc n’ayant que le doublage coréen. Le côté narratif du jeu est une vraie réussite. Côté jeu, on peut personnaliser Roland au niveau de son apparence et de ses émotions en combat.
On regrette en revanche une interface chargée en début de combat, d’autant plus dommageable en l’absence de traduction française. Les personnes les moins à l’aise dans la langue de la perfide Albion vont rencontrer donc quelques difficultés à saisir toutes les subtilités des combats. Vous ne pouvez pas utiliser le tactile de la console, vous devez donc naviguer entre les différents menus, ce qui peut vite vous perdre.Il y a beaucoup de parties narratives dans les premiers chapitres, presque pour chaque invitation, mais vous allez vite devoir achever davantage de combats pour avoir le droit à la suite de l’histoire. Et avec la difficulté dont nous avons déjà parlé, vous serez peut-être vite frustré…
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