Test de The Dragoness: Command of the Flame
The Dragoness est-il la grande aventure tactique promise ? On vous dit tout !
TestN’est pas héros de la puissance et de la magie qui veut
Premier constat, avant même de se pencher sur l’histoire ou le gameplay : les années 2000 et la PS2 voudraient récupérer leur carte graphique. Inesthétique, mal maîtrisé, il faudra passer outre un graphisme désastreux à base de textes trop petits et de chocs colorimétriques pour profiter de l’aventure.Et on ne vous parle pas des textures datées, du chara design so 1990/2000 avec une touche de sexisme qui va bien. Il sera difficile de passer outre lorsque vous constaterez que les affrontements se font sur une grille type échiquier, qu’il devient par moment difficile de déterminer qui sont les alliés et qui sont les ennemis à l’écran. Ou alors quand vous profiterez d’un dialogue (alors oui, entièrement doublé en anglais), mais dont les sprites inexpressifs sont en plus immobiles et clichés.
Mais penchons-nous sur l’histoire ! Après avoir essuyé une défaite particulièrement cuisante, vous, la commandante des armées, vous retranchez dans votre avant-poste en compagnie de la grande Dragonne. Il va falloir reconstituer vos forces avant de partir à l’assaut de votre ennemi. Léger ? Oui. Et en même temps, assez suffisant vu la construction du jeu : une suite de quête avec pour seul lien votre gloire passée à reconstruire petit à petit.
La tâche cependant ne sera pas simple. Car chaque défaite vous renverra inévitablement dans votre campement. Vous pouvez l’upgrader avec ce que vous avez récolté sur votre chemin, recruter vos unités, etc. Seulement voilà, lorsque vous retournez sur le champ de bataille, vous le faites presque à partir de rien (à part vos pouvoirs et quelques upgrades). Voilà pour la composante rogue-like qui ne manque pas de donner l’impression d’un éternel recommencement.
Tout brûler dans les flammes
Côté maniabilité et contrôle, le jeu est originellement sorti sur Steam. Le détail a son importance puisqu’on retrouve une maniabilité assez semblable à celle que l’on pourrait avoir en jouant avec un clavier et une souris. Une bande en bas de l’écran permet avec Y d’avoir accès à vos caractéristiques, avec X de sélectionner plusieurs options, dont le passage de jour. Celui-ci permet de regagner des points de déplacements et de continuer votre exploration.Cependant, il vous faudra consommer de la nourriture, vos troupes ayant besoin d’être rassasiées. Pas de panique de ce côté-là : il est assez rare que vous arriviez à court. En effet, vous allez en récupérer par moment selon les points d’intérêt que vous sélectionnez. S’il convient de garder un œil sur le nombre de nourriture en haut à droite de l’écran, il vous faut cependant jouer un long moment avant que cette donnée ne devienne un problème (et selon le mode de difficulté sélectionné).
Outre l’aspect graphique désastreux de la carte, vous y trouverez plusieurs points d’intérêt : des ressources sous la forme de cailloux de différentes couleurs, des bâtiments déclenchant des événements ou activant des bonus et des ennemis qui ne bougeront pas et attendront gentiment que vous alliez au contact.
Globalement, à part vous, la carte est statique, ce qui vous permet d’actionner les différents éléments dans l’ordre qui vous convient. Parfois, votre pangolin de compagnie vient vous aider ou animer les dialogues avec les autres personnages, puisque le vôtre n’a définitivement aucune présence à part par son petit avatar en bas à gauche de l’interface ou lorsque vous devez choisir un bonus avant de retourner aux combats.
Ceux-ci se veulent tactiques. Sur un échiquier, vous avez vos unités à gauche, celles adverses à droite. Au centre, la zone de jeu possède parfois des arbres ou des roches qui bloquent votre progression ou peuvent parfois entraver vos attaques. En bas de l’écran, des cartes indiquent l’ordre d’action. Le tout ensuite se fait au tour par tour. Vos centaures archers peuvent attaquer tout le plateau sans se déplacer, les Ents nécessitent d’être au corps à corps mais ne peuvent pas beaucoup se déplacer, etc.
Chaque unité à ses spécificités et il faudra composer avec. Mais si vous ne le souhaitez pas, aucun problème : vous pouvez totalement passer les combats en mode automatique et regarder le jeu jouer pour vous sans rien avoir à faire. Oui oui, c’est une option envisageable. Mais alors quel intérêt d’y jouer ? On s’interroge depuis le début de ce test à vrai dire.
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