Au commencement était la Game Boy

Il faut le reconnaître, la toute première Game Boy n’avait pas grand-chose de positif à offrir lors de sa sortie en 1989. Un design très sobre en plastique gris, un écran en noir et blanc et des sons faisant presque penser à son ancêtre Game and Watch. Petite nouveauté, il était possible de jouer à deux en reliant deux Game Boy avec un câble fourni avec la console. Gunpei Yokoi, son concepteur, avait déjà en tête la stratégie de la Wii d’aujourd’hui qui préconise des jeux bien faits sans être nécessairement à la pointe de la technologie. Un pari risqué alors que la concurrence ne jurait que par les écrans couleurs (la Lynx d’Atari par exemple), très porteurs, mais chers et gourmands en piles.


La Game Boy : une console au succès phénoménal
Sorties une année plus tard, la Game Gear de Sega, et la PC Engine GT comptaient bien s’imposer facilement avec des graphismes de meilleure qualité et surtout des jeux en couleur. Sur un plan purement commercial, l’argument tenait la route… si les jeux avaient suivis. Mais contrairement à Nintendo qui a très vite mis l’accent sur la richesse de son catalogue, Atari, Nec et Sega n’ont pas été en mesure de rivaliser avec le nombre de sorties de qualité proposées par Big N sur sa petite portable.


La concurrence pensait que la couleur suffirait pour marquer sa différence.

Une question de prix

Il faut dire aussi que si la couleur rendait bien sur une console portable, elle avait aussi un prix. Sortie pour environ 89,99$ de l’époque, la Game Boy pouvait être intéressante pour un public pas forcément très argenté. Tout le contraire de la Game Gear (150$), de la Lynx (180$) et de la PC Engine GT (250$) qui avec des prix de vente allant du simple au double, passaient pour des consoles de luxe destinées à un public fortuné.

Il faut dire aussi que Nintendo a eu l’idée géniale d’ajouter au pack de base le jeu Tetris. D’un principe simple, il a popularisé ce titre sorti cinq ans plus tôt en le rendant convivial et surtout jouable à plusieurs sur une console portable. Il faut aussi souligner la volonté de Nintendo de sortir des jeux spécialement conçus pour la Game Boy et non simplement portés de la NES en les simplifiant.

Même s’il ferait rire les joueurs d’aujourd’hui, Super Mario Land reste un immense classique introduisant de nouveaux ennemis avec un gameplay relativement similaire à la version NES (mais en noir et blanc). Le second épisode est du même tonneau et introduit le personnage de Wario. Il faut aussi souligner l’introduction de plusieurs épisodes de Zelda par Nintendo et ensuite par Capcom sur la petite portable.