Dossier Nintendo DS (NDS)
A l'occasion de la sortie de la DS lite au Japon, Trévor nous propose un dossier dans lequel il tente d'analyser le succès incroyable de la console double-écran dans l'archipel nippon ainsi que dans le monde entier et son possible futur avec l'arrivée de ce nouveau modèle sur le marché qui remplacera à terme l'actuelle DS.
Un succès détonnant
Quand une console ou un jeu Nintendo cartonne, ce qui est le cas de la DS, on a forcément envie de le crier haut et fort ! Et c'est ce que Nintendo ne cesse de faire, alignant communiqués de presse sur communiqués de presse dans lesquels les chiffres de vente de la console double écran et de ses jeux sont au beau fixe. En effet, ces derniers se portent plus que bien ! Les jeux million-sellers se succèdent les uns après les autres à une vitesse fulgurante : Animal Crossing (bientôt 2 millions avant même sa sortie Européenne… et ce rien qu'au Japon !), Brain Age 1 et 2, Mario Kart DS… tous ces jeux, et tant d'autres encore, ont chacun dépassé la barre du million d'exemplaires écoulés et continuent même actuellement à se vendre comme des petits pains !Passons maintenant au nombre de consoles : plus de 6 millions de DS vendues… et ce rien qu'au Japon ! Un peu plus de 4 millions au USA et presque 3 millions en Europe… Soit un total avoisinant les 14 millions de consoles écoulées en un peu plus d'un an, une sacrée performance donc ! La console devance sa rivale, la PSP, sur tous les marchés, que ce soit le marché Japonais (où l'avance est plus que notable), le marché Américain (où les deux consoles sont au coude à coude) ou bien même l'Europe où là encore l'avance de la portable de Nintendo est tout de même bien marquée. Et le succès de Nintendogs, succès mondial mais encore plus important sur notre Continent (où le jeu s'est écoulé à plus de deux millions d'exemplaires) et qui a causé d'importantes sueurs froides à NoE à l'approche de Noël quand une rupture de stock de la simulation canine est brusquement survenue. Nous avons alors vu un Nintendo visiblement très étonné par de telles ventes et victime de son propre succès.
Et une rupture de stock, Nintendo en a connue une autre au Japon, bien plus ‘grave' cette fois-ci puisque ce n'était non pas les jeux qui manquaient… mais carrément les consoles ! La demande étaient en effet tellement forte et les fêtes de Noël ayant permis de vendre un nombre tellement ahurissant de DS (ce sont plus de 2 millions de consoles double écran qui ont trouvé preneur lors du seul mois de Décembre, avec un pic d'un million en un peu moins de deux semaines !) que Nintendo se retrouve début Janvier devant une énorme pénurie de machines.
Le constructeur s'est d'ailleurs publiquement excusé auprès de tous ceux qui, désireux de s'offrir (ou d'offrir) une DS, n'ont pas pu obtenir la console faute de stocks très insuffisants, largement vidés après l'incroyable rush de Noël. Heureusement, la situation s'est calmée relativement vite, les stocks ont été remplis à nouveau et tout est revenu à la « normale » dès la troisième semaine où les ventes ont alors grimpé jusqu'à plus de 100.000 exemplaires. Un exploit, surtout à cette période de l'année où l'on n'a vraiment pas l'habitude de voir des ventes de console aussi fortes.
Mais ce n'est pas tout. La DS a également été le théâtre du lancement d'un tout nouveau service : la Nintendo Wifi Connection. Sous ce nom barbare (et incroyablement long, on se demande où ils sont allés nous chercher ça !) se cache en réalité un service de jeu en ligne simple, convivial mais surtout gratuit. Mais ce n'est pas la première fois que la firme de Kyoto se lance sur le terrain du on-line. En effet, à l'époque de la NES, Nintendo avait déjà expérimenté le Famicom Network. Quésako ? Il s'agissait tout simplement d'un service permettant de connecter la Famicom (ou NES aux USA et en Europe) à un réseau internet et permettant par exemple de consulter son compte en banque, de télécharger des extensions pour des jeux sur le net, etc… le tout directement à partir de sa console ! Mais le succès ne fut malheureusement pas au rendez-vous et ce projet fut très vite avorté, ne sortant pas de l'archipel japonais. Et jusqu'à l'annonce début 2005 d'un service de jeu en ligne gratuit pour DS (et ensuite Révolution), Nintendo a toujours été très réticent de s'aventurer de nouveau sur ce marché, répétant à chaque fois ne pas être intéressé par le jeu en ligne et qu'il n'était pas dans leur priorités.
Et pourtant, la Nintendo Wifi Connection est bel et bien là… et ça marche ! Ainsi début février, Nintendo recensait 850.000 joueurs uniques pour un peu plus de 20 millions de connexions ! Soit environ 6% des possesseurs de DS jouant en ligne ! Et le succès incroyable des premiers jeux online comme Mario Kart DS et Animal Crossing (seulement aux USA et au Japon où ce dernier s'approche dangereusement des 2 millions d'exemplaires vendus !). Et on ne cesse de vous le répéter sur PN, avec la sortie prochaine de Tetris DS, LostMagic mais surtout de Metroid Prime Hunters, le nombre de connexion au Nintendo WFC risque fort d'exploser !
Un objectif simple : attirer un maximum de joueurs… et de non-joueurs !
Avec la Nintendo DS, Nintendo met en application une politique extrêmement simple qui consiste à inciter un maximum de personnes à acheter ses consoles. Pour cela, il lui faut créer des jeux pour tous les types de joueurs… et même les non-joueurs ! Ainsi cohabitent sans problème des jeux pour Hardcore Gamers ou les joueurs plus classiques comme Mario Kart DS, Animal Crossing, Jump Superstars, Mario & Luigi : Partners in Time etc… ainsi que tout une pléiade de jeux O.V.N.I (injustement appelés « non-jeux » par les détracteurs de la firme de Kyoto) comme toute la série des Brain Age (contenant une simulation d'entraînement au calcul mental, une compilation de casse-tête et tout dernièrement un jeu pour apprendre l'Anglais dans un cadre informel et détendu : English Training) ou bien les Nintendogs.Attardons-nous un peu sur les Nintendogs. Pour ceux qui reviendraient d'un séjour sur la Planète Mars ou d'une hibernation de plus de 12 mois, il s'agit du concept du tamagotchi avec des chiens mais poussé à fond. Caressez donc votre chiot avec le stylet sur l'écran tactile ou appelez-le avec le micro intégré à la DS, ce jeu offre une multitude de possibilités pour s'occuper de ses petites bêtes. Cette simulation, véritable carton partout dans le monde a eu pour effet d'attirer une gente longtemps resté à l'écart du monde vidéoludique : la gente féminine ! En effet, cette dernière a littéralement été séduite par le concept de Nintendogs, d'une simplicité enfantine mais qui a le don de captiver durant des heures ! On ne se lasse pas de voir son petit chiot japper de plaisir lorsqu'on le caresse ou bien de le voir ramener sa mignonne petite bouille lorsqu'on prononce son nom ! Il faut dire que les réactions de ces petites boules de poil virtuelles sont d'un réalisme qui en laisse perplexe plus d'un.
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