Nintendo, vecteur d'imagination

C'est aussi ça, la "nintendo différence"

Depuis le début, Nintendo a toujours fait preuve d'une grande créativité en faisant ses jeux. Mais qu'est ce exactement que "l'imagination" ?

On appelle imagination la capacité de l'être humain à inventer ce qui n'existe pas, voilà pour la partie dictionnaire de cet article ! Avoir une imagination débordante signifie avoir la capacité d'inventer énormément de choses, le plus souvent originales.

C'est précisément l'arme suprême de Nintendo, qui n'a jamais manqué d'inventer des trucs toujours plus farfelus et originaux. C'est aussi ce qui le démarque de ses concurents, comparons par exemple un jeu vidéo à un livre. Il ne suffit pas de ne faire aucune faute, d'avoir une couverture impeccable et de superbes figures de style mais pour que ce soit un vrais succès il faut une idée originale, drôle, novatrice, qui surprenne, qui intrigue… et le tour est joué.

La plupart de joueurs se contenteront de ce qu'ils considèrent le nec plus ultra (prenez le premier cas cité plus haut) mais les vrais gamers, nintendo-fans, sauront que l'enveloppe extérieure ne compte pas, mais que si le jeu est original et qu'on s'y amuse, peu importe qu'il ait l'air d'être pour les gamins, ils fonceront l'acheter, tête baissée.

Miyamoto, un génie à l'état pur

S'il y a bien quelqu'un qu'on ne peut pas s'empêcher de citer, c'est bien lui, Shigeru Miyamoto, l'exemple vivant qu'un peu d'imagination suffit à faire un bon jeu.

Prenez tout simplement son dernier chef-d'oeuvre, Pikmin, qui, partit d'une idée tout simple, avec de petits graphismes modestes, et qui a cartonné au Japon. L'idée? Un jeu de gestion ultra-poussé, avec tout plein de petites idées venues tout droit du cerveau de notre maitre.

On peut aussi parler de Zelda ! Imaginez vous: quand le premier est sorti, les sauvegardes dans un jeu n'existaient pas, Miyamoto a inventé le jeu vidéo durable sur lequel on revient souvent et qui propose une vraie quête. C'est y pas magnifique ça?

Quelques exemples concrets...

Comment? vous n'y croyez toujours pas? voyons maintenant quelques exemples concrets qui font qu'un brin d'originalité fait un bon jeu. Tous ne sont pas signés Nintendo, mais l'idée est de montrer ce qu'est un jeu indémodable ou inoubliable :

Prenez par exemple Pong, sorti en 1972 sur Atari, il s'agit d'une sorte de tennis où l'on bouge une barre pour renvoyez la balle sur un seul niveau et avec des graphismes de deux couleurs. Ben oui, ça date, et pourtant ça a fait un carton!

On peut aussi regarder Tetris, créé en 1987, un jeu qu'il n'est plus la peine de présenter, he bien on ne compte plus le nombre de dérivés aujourd'hui ! Et pourtant, ça marche! Tout ça parce que l'idée de départ était une idée de génie!

Et pour finir, prenons Pac Man, dont l'idée a germé en 1980, le célèbre jeu de la boule jaune qui doit gober les blanches en évitant les fantômes, he bien ici aussi on a à faire à une bonne idée de départ qui a cartonné par la suite!

Une attitude dangeureuse?

Cette manière de penser de Nintendo n'est pas forcément bénéfique, même si elle est appréciée de tous leurs fans. C'est en fait l'attitude inverse de la concurrence que Nintendo adopte là, et c'est risqué.

Si Sony ou Microsoft choisissent de miser sur des graphismes archi réalistes et une puissance incroyable ainsi que tout plein de petits trucs comme le lecteur de CD audio ou le lecteur DVD de la playstation 2, Nintendo préfère mises sur le fun, les couleurs pastel et un look très comique.

Evidement, c'est généralement assez peu apprécié des joueurs de plus de 16 ans, soit une énorme partie du public, qui préfèreront des choses "adultes".

Cette attitude colle aussi sur les consoles, si les autres se chargent de la booster un max (look travaillé de la PS2, disque dur de la Xbox...) et laissent le soin aux éditeurs de garnir la liste des jeux annoncés, Nintendo préfèrera privilégier les jeux aux consoles en en dévellopant énormément de jeux, et laissant un peu de côté la console, ce qui a fait que la Nintendo 64, très très dure à programmer, n'a accueilli que peu d'éditeurs courageux, et a fait fuir... Square, Final Fantasy 64 annulé pour devenir FF7 sur playstation. Heureusement, Nintendo a compris son erreur et la Gamecube a non seulement été soignée au point de vue de l'esthétique mais, d'après les témoignages, est très facile à programmer, ce qui ne manquera pas d'attirer les éditeurs... hé hé :-D

A la recherche de l'exclusivité perdue...

Attirer à soit l'imagination a un coût : les éditeurs ont de plus en plus tendance à développer et redévelopper sur plusieurs supports pour que leurs jeux soient accessibles à un public très large. Evidement, ce n'est pas à la grande joie des constructeurs, car les exclusivités font la force d'une console (Mario, Metal gear, Odworld...) c'est d'ailleurs pour ça, à mon avis, que les consoles de Nintendo ne sont pas comparables, car elles comportent énormément de jeux exclusifs très très fun.

Alors pour récupérer ces titres phares, quelles actions pour big N ? le rachat de Rare, par exemple, a été une superbe nouvelle car on connait tous le talent de leurs dévellopeurs (le simple nom de Perfect Dark nous fait tous frémir, preuve que Nintendo avait raison de miser ses deniers dans ce studio !) et ils partagent le même avis que nintendo: rien n'est plus important que le fun, le reste, c'est secondaire.