Billet de Waluigi Hubert Reeves
Billet de Waluigi 4 : Rencontre avec Hubert Reeves
Ou l’un des plus grands penseurs de la planète face à Nintendo ! Avec ce nouveau billet de Waluigi, découvrez une interview de Hubert Reeves. Vous avez bien lu, Monsieur Hubert Reeves a bien voulu nous répondre !
Billet de Waluigi
Bonjour chers lecteurs et lectrices. Il y a des jours comme celui là qui ne sont définitivement pas comme les autres. Où nous prenons conscience, en quelques instants, que nous sommes définitivement à côté de la plaque. Pour ne pas dire complètement cons. Cons dans le sens où nous visons vraiment dans notre petite bulle de bêtises « laule-pok-pop-bises-facebook ». À cumuler les lectures d’info et publicités qui ne servent à rien et qui ne font parfois même pas sourire… pendant que certains de nos congénères, eux, ont vraiment l’esprit ailleurs. Ou plutôt c’est nous qui avons cet esprit ailleurs. En tout cas, surtout pas dans le VRAI.
Car certains hommes et femmes, humanistes et philanthropes, n’ont de cesse chaque jour de penser aux grandes questions bien terre à terre car focalisées sur notre fragile planète : dans quel monde vivons-nous ? Où en est l’humanité dans son existence plus que chahutée ? Quel avenir pour nos enfants ? Que faire pour protéger notre si fragile planète ?
Le populaire chercheur a été accosté après l’interview par des collégiens pour qui il est une référence. L’un des jeunes gens avait une 3DS en mode StreetPass... espérant peut-être cueillir l’avatar d’Hubert Reeves, pensant qu’il avait une console portable ! ☺Alors quand on a rendez-vous avec l’illustre Hubert Reeves, l’un des astrophysiciens et chercheurs d'origine canadienne, aujourd'hui âgé de 83 ans et certainement parmi les scientifiques les plus connus de la planète, on est comme « calmé », à quelques heures d'une telle rencontre. On regarde moins sa montre, si ce n’est pour regarder simplement l’heure afin de ne pas arriver en retard par politesse… plutôt que d’observer les maillures sur le verre. On lâche l’affaire avec les news des sites internet, dont on se rend compte qu’on a développé comme la masse des Français une véritable addiction. On déplie bien sa chemise et on va faire son taf le regard vaillant.
C’est la première fois qu’un chercheur de cette renommée donnera son avis sur notre passion, ses réjouissances et ses travers… Cerise sur le gâteau, Waluigi était accompagné du Philosophe Jean-Marc Dagrève. Consultant et collaborateur amical, qui a donné un cachet supplémentaire à la rencontre.
L’une des plus belles photos que votre serviteur n’ait jamais pris de sa vie : un philosophe (Jean-Marc Dagrève) face à un scientifique (Hubert Reeves). Rencontre au sommet paradoxalement en toute simplicité et dans une vraie bienveillance.Une rencontre touchante, dans le sens où il y a vraiment des personnes qui œuvrent à notre place pour le développement positif et la paix, quand nous autres nous oublions de le faire. Ce papier n’est peut-être qu’une poussière dans la masse d’information Internet, mais une poussière d’étoile.
Voici l’interview telle qu’elle s’est déroulée le week-end dernier, dans le bureau du Maire de Cannes.
Hubert Reeves : Bonjour aux lecteurs de PN. Je suis ravi que vous me demandiez mon ressenti quant aux nouvelles technologies et l’univers Nintendo en général. Vous parlez d’astrophysique, mais ce n’est plus en tant que spécialiste de l’univers que je me présente. Aujourd’hui, je parcours la planète avec un objectif qui ne peut plus attendre car tous les voyants sont aux rouges : l’écologie. La Terre est en danger, les signes scientifiques et physiques le montrent. Nous ne pouvons plus attendre pour évoquer ces questions concernant le développement durable, la gestion des sources d’énergie, le gaspillage de matière première… Des sujets qui touchent tout le monde, dans tous les domaines. Y compris celui des nouvelles technologies…
PN : Il serait donc malvenu de ne pas vous demander ce que vous pensez des modèles économiques élaborés autour des productions de consoles de jeux, smartphones etc… Une question très vaste, et nous avons peu de temps pour cette interview. Mais en quelques mots ?
HR : En effet, en quelques mots… Il faut définitivement changer nos façons de consommer, de produire. Nous ne pouvons pas rester dans un modèle économique qui fonctionne sur le système de la croissance à tout prix. Car les ressources et le mal humain, eux, réagissent en conséquence comme des vases concomitants. Nous ne pouvons plus cautionner la surproduction d’appareils technologiques qui épuisent les éléments rares… Je suis choqué de voir également que les constructeurs proposent chaque année de nouveaux modèles avec peu ou prou de nouveautés. Un produit technologique ne peut pas et surtout plus être remplacé tous les six mois ou un an sans raison valable (NDWal : La N3DS si tu m’entends…). On ne peut plus sortir chaque année de nouveaux ordinateurs ou consoles. Il doit y avoir une prise de conscience collective par rapport à cela. Mais une fois encore, comment vous en parler en quelques instants… et quel travail de longue haleine…
PN : Vous avez sans doute entendu parler du jeu vidéo Mario Galaxy, où le personnage de jeu vidéo le plus célèbre au monde déambule dans le cosmos de planète en planète ! Que pensez-vous des vertus pédagogiques d’un tel jeu ? Peut-il déclencher des vocations d’astrophysicien, entre autres ?
HR : Les jeux vidéo et le cinéma ont toujours été inspirés par l’univers… Mais comment par essence ne pas être inspiré, tout court, par l’univers ? Il y a tellement de mystères, d’inconnu, de magie… Tout y est possible. Nous connaissance acquise de l’univers, à l’échelle humaine, est l’équivalent d’un neurone d’un cerveau entier… Ça vous donne une idée du chemin qu’il nous reste à parcourir pour ne serait-ce qu’un jour effleurer le sens du sens… s’il y a un sens ! Une chose est sûre, il est tout à fait judicieux et constructif de découvrir qu’il y a des jeux ayant pour thématique celle du cosmos. Cela ne peut qu’ouvrir l’esprit, forcément dépayser et pourquoi pas susciter des vocations ! Mario est un personnage sympathique populaire. Je ne vois pas les raisons qui pousseraient un plombier à sortir de la stratosphère, mais l’idée me parait amusante en tout cas…
Mario Galaxy est LE JEU qui a déclenché le désir d’interview d’Hubert Reeves. Mario dans les étoiles, ça amène à se poser des questions sur le sens de l’univers !PN : Les jeux vidéo prennent aujourd’hui une direction de plus en plus réaliste. Les ordinateurs actuels sont de plus en plus puissants. Pensez-vous qu’il est aussi possible d’explorer l’univers par le biais de programmes informatiques suffisamment élaborés aujourd’hui ? Qu’il y a une complémentarité entre les missions dans le cosmos et les recherches mathématiques via des logiciels ? Car envoyer des sondes dans l’univers coûte des milliards… et si l’on pouvait s’en passer…
HR : Les recherches sur le terrain, dans le cosmos, sont extrêmement instructives et vitales. Nous ne pouvons pas passer outre, c’est impossible. Même si les budgets sont hélas faramineux… Nous devons absolument explorer l’univers si nous voulons mieux le comprendre, nous comprendre nous-mêmes et imaginer sur du long voire moyen terme l’avenir de l’homme. Il y a-t-il d’autres planètes habitables ? Peut-on trouver d’autres ressources pour ne pas épuiser les nôtres ? Qu’est-ce que l’univers peut nous enseigner à notre petite échelle ? Ces questions sont primordiales pour la survie de l’humanité. Bien sûr, les recherches se font aussi de plus en plus sous forme de programmes informatiques performants. Avant les ordinateurs, nous faisions bien des expériences par les démonstrations mathématiques, géométriques et les observations naturelles. C’est d’ailleurs en observant une éclipse de Lune, soit l’ombre de la Terre qui obscure l’astre lunaire, que l’homme s’est rendu compte que sa planète était ronde…
PN : Que pensez-vous d’un jeu vidéo possédant une profondeur en trois dimensions (comme Metroid Prime) se déroulant dans l’univers ? Dont l’infini peut être suggéré par des trompe-l’œil ou des algorithmes ? S’agit-il d’une autre dimension dans notre dimension ? D’une réalité alternative ? D’un morceau d’univers ?
HR : L’humilité des mathématiques et des scientifiques en général, consiste à se dire qu’on ne possède que des outils pour tendre vers la vérité sans en avoir la certitude absolue. Nous ne sommes absolument sûrs de rien ! Les sciences sont comme une fourchette qui graviterait autour de la vérité et se planterait juste dans un steak sans que nous puissions le goûter. Le goût de la vérité, la saveur, le sens, nous ne le connaissons pas. Ainsi, rien ne dit en effet qu’un jeu vidéo ouvrant les portes d’une nouvelle dimension n’en est pas vraiment une. De la même façon que l’univers lui-même n’est peut-être qu’une grande ligne de code informatique… Qu’il y a des univers reliés à d’autres univers. Nous ne savons que si peu de tout cela… Mais toutes ces questions sont passionnantes pour les scientifiques et les artistes ! La seule certitude que je peux vous dire aujourd’hui, c’est qu’il y a une urgence de sauvegarder la Terre. Je le répète, car il faut tous en prendre conscience et nous en avons suffisamment de preuve. Ce n’est pas du cinéma.
HR : La technologie bien employée peut être très judicieuse et au service de l’évolution positive. Je n’ai rien contre cette idée de réalité virtuelle. Tout dépend de ce que l’on en fait et de ce qui sera proposé. Peut-être y aura-t-il des contenus éducatifs ? De nouvelles façons de communiquer ou de voyager ? Tout ce qui touche au virtuel et à Internet à au moins ces deux avantages : celui de rapprocher les gens, ou du moins de ne pas plus les éloigner, avec les réseaux sociaux…, puis, de moins gaspiller de papier journaux… Une fois encore, ce sujet complexe doit être pesé et mesuré. De quelle façon doit-on aujourd’hui penser et vivre mieux les nouvelles technologies et bientôt la réalité virtuelle ? Où en est-on sur le plan énergétique quant à ces transferts d’informations ? Sommes-nous vraiment gagnant sur le plan consommation carbone ? Vous voyez tout ceci est très complexe… Il faut y réfléchir !
PN : Et bien merci infiniment monsieur Hubert Reeves pour votre gentillesse et le temps accordé à cette rencontre. C’est sûr, nous dormirons grâce à vous moins bêtes ce soir ! Ravi de vous avoir rencontré par ailleurs… un jour d’éclipse ! Il ne pouvait en être autrement.
Remerciement au maire de Cannes David Lisnard pour son accueil, au service de communication de Cannes, à Jean-Marc Dagrève professeur de philosophie qui m’a appuyé pendant la prise de note (et dont la seconde partie de l’interview ne figure pas ici pour des raisons d’angles), Cannes Université et bien sûr l’affable Hubert Reeves. À bientôt pour un prochain article et ne perdez jamais de vue les étoiles quand vous regardez le ciel.
Car certains hommes et femmes, humanistes et philanthropes, n’ont de cesse chaque jour de penser aux grandes questions bien terre à terre car focalisées sur notre fragile planète : dans quel monde vivons-nous ? Où en est l’humanité dans son existence plus que chahutée ? Quel avenir pour nos enfants ? Que faire pour protéger notre si fragile planète ?
Le populaire chercheur a été accosté après l’interview par des collégiens pour qui il est une référence. L’un des jeunes gens avait une 3DS en mode StreetPass... espérant peut-être cueillir l’avatar d’Hubert Reeves, pensant qu’il avait une console portable ! ☺
Hubert Reeves nous parle de jeux vidéo... et d'écologie !
Car ce taf dont je vais vous parler, il s’articule autour d’une rencontre exceptionnelle avec Hubert Reeves, qui se confie pour la première fois sur les jeux vidéo et particulièrement Nintendo. Juste pour nous, lecteurs de PN.C’est la première fois qu’un chercheur de cette renommée donnera son avis sur notre passion, ses réjouissances et ses travers… Cerise sur le gâteau, Waluigi était accompagné du Philosophe Jean-Marc Dagrève. Consultant et collaborateur amical, qui a donné un cachet supplémentaire à la rencontre.
L’une des plus belles photos que votre serviteur n’ait jamais pris de sa vie : un philosophe (Jean-Marc Dagrève) face à un scientifique (Hubert Reeves). Rencontre au sommet paradoxalement en toute simplicité et dans une vraie bienveillance.
Voici l’interview telle qu’elle s’est déroulée le week-end dernier, dans le bureau du Maire de Cannes.
« C’est plus possible de sortir chaque année de nouvelles consoles »
PN : Hubert Reeves bonjour. C’est un honneur de vous rencontrer et de pouvoir vous poser ces quelques questions orientées Nintendo et jeux vidéo pour PN ! C’est sans doute la première fois que l’on vous demande de vous exprimer sur ce type de sujet, et l’on vous en remercie. Vous qui êtes plutôt connu pour votre rôle de chercheur en astrophysique, et désormais un habitué des plateaux télé, évoquant avec des mots simples les mystères de l’univers, auteur également d’une centaine d’articles dans des revues scientifiques...Hubert Reeves : Bonjour aux lecteurs de PN. Je suis ravi que vous me demandiez mon ressenti quant aux nouvelles technologies et l’univers Nintendo en général. Vous parlez d’astrophysique, mais ce n’est plus en tant que spécialiste de l’univers que je me présente. Aujourd’hui, je parcours la planète avec un objectif qui ne peut plus attendre car tous les voyants sont aux rouges : l’écologie. La Terre est en danger, les signes scientifiques et physiques le montrent. Nous ne pouvons plus attendre pour évoquer ces questions concernant le développement durable, la gestion des sources d’énergie, le gaspillage de matière première… Des sujets qui touchent tout le monde, dans tous les domaines. Y compris celui des nouvelles technologies…
PN : Il serait donc malvenu de ne pas vous demander ce que vous pensez des modèles économiques élaborés autour des productions de consoles de jeux, smartphones etc… Une question très vaste, et nous avons peu de temps pour cette interview. Mais en quelques mots ?
HR : En effet, en quelques mots… Il faut définitivement changer nos façons de consommer, de produire. Nous ne pouvons pas rester dans un modèle économique qui fonctionne sur le système de la croissance à tout prix. Car les ressources et le mal humain, eux, réagissent en conséquence comme des vases concomitants. Nous ne pouvons plus cautionner la surproduction d’appareils technologiques qui épuisent les éléments rares… Je suis choqué de voir également que les constructeurs proposent chaque année de nouveaux modèles avec peu ou prou de nouveautés. Un produit technologique ne peut pas et surtout plus être remplacé tous les six mois ou un an sans raison valable (NDWal : La N3DS si tu m’entends…). On ne peut plus sortir chaque année de nouveaux ordinateurs ou consoles. Il doit y avoir une prise de conscience collective par rapport à cela. Mais une fois encore, comment vous en parler en quelques instants… et quel travail de longue haleine…
PN : Vous avez sans doute entendu parler du jeu vidéo Mario Galaxy, où le personnage de jeu vidéo le plus célèbre au monde déambule dans le cosmos de planète en planète ! Que pensez-vous des vertus pédagogiques d’un tel jeu ? Peut-il déclencher des vocations d’astrophysicien, entre autres ?
HR : Les jeux vidéo et le cinéma ont toujours été inspirés par l’univers… Mais comment par essence ne pas être inspiré, tout court, par l’univers ? Il y a tellement de mystères, d’inconnu, de magie… Tout y est possible. Nous connaissance acquise de l’univers, à l’échelle humaine, est l’équivalent d’un neurone d’un cerveau entier… Ça vous donne une idée du chemin qu’il nous reste à parcourir pour ne serait-ce qu’un jour effleurer le sens du sens… s’il y a un sens ! Une chose est sûre, il est tout à fait judicieux et constructif de découvrir qu’il y a des jeux ayant pour thématique celle du cosmos. Cela ne peut qu’ouvrir l’esprit, forcément dépayser et pourquoi pas susciter des vocations ! Mario est un personnage sympathique populaire. Je ne vois pas les raisons qui pousseraient un plombier à sortir de la stratosphère, mais l’idée me parait amusante en tout cas…
« Dépenser des milliards pour explorer l’univers est inévitable »
Mario Galaxy est LE JEU qui a déclenché le désir d’interview d’Hubert Reeves. Mario dans les étoiles, ça amène à se poser des questions sur le sens de l’univers !
HR : Les recherches sur le terrain, dans le cosmos, sont extrêmement instructives et vitales. Nous ne pouvons pas passer outre, c’est impossible. Même si les budgets sont hélas faramineux… Nous devons absolument explorer l’univers si nous voulons mieux le comprendre, nous comprendre nous-mêmes et imaginer sur du long voire moyen terme l’avenir de l’homme. Il y a-t-il d’autres planètes habitables ? Peut-on trouver d’autres ressources pour ne pas épuiser les nôtres ? Qu’est-ce que l’univers peut nous enseigner à notre petite échelle ? Ces questions sont primordiales pour la survie de l’humanité. Bien sûr, les recherches se font aussi de plus en plus sous forme de programmes informatiques performants. Avant les ordinateurs, nous faisions bien des expériences par les démonstrations mathématiques, géométriques et les observations naturelles. C’est d’ailleurs en observant une éclipse de Lune, soit l’ombre de la Terre qui obscure l’astre lunaire, que l’homme s’est rendu compte que sa planète était ronde…
PN : Que pensez-vous d’un jeu vidéo possédant une profondeur en trois dimensions (comme Metroid Prime) se déroulant dans l’univers ? Dont l’infini peut être suggéré par des trompe-l’œil ou des algorithmes ? S’agit-il d’une autre dimension dans notre dimension ? D’une réalité alternative ? D’un morceau d’univers ?
HR : L’humilité des mathématiques et des scientifiques en général, consiste à se dire qu’on ne possède que des outils pour tendre vers la vérité sans en avoir la certitude absolue. Nous ne sommes absolument sûrs de rien ! Les sciences sont comme une fourchette qui graviterait autour de la vérité et se planterait juste dans un steak sans que nous puissions le goûter. Le goût de la vérité, la saveur, le sens, nous ne le connaissons pas. Ainsi, rien ne dit en effet qu’un jeu vidéo ouvrant les portes d’une nouvelle dimension n’en est pas vraiment une. De la même façon que l’univers lui-même n’est peut-être qu’une grande ligne de code informatique… Qu’il y a des univers reliés à d’autres univers. Nous ne savons que si peu de tout cela… Mais toutes ces questions sont passionnantes pour les scientifiques et les artistes ! La seule certitude que je peux vous dire aujourd’hui, c’est qu’il y a une urgence de sauvegarder la Terre. Je le répète, car il faut tous en prendre conscience et nous en avons suffisamment de preuve. Ce n’est pas du cinéma.
« Les jeux vidéo traitant de l’univers sont peut-être vrais… »
PN : Dernière question si vous le permettez Monsieur le chercheur, que pensez-vous de la réalité virtuelle ? Une technologie qui va clairement devenir une réalité, non virtuelle, donc réelle, à l’aune de 2020. Représente-t-elle un danger pour l’être humain qui pourrait se sentir isolé… ou au contraire peut-elle ouvrir vers d’autres perspectives ?HR : La technologie bien employée peut être très judicieuse et au service de l’évolution positive. Je n’ai rien contre cette idée de réalité virtuelle. Tout dépend de ce que l’on en fait et de ce qui sera proposé. Peut-être y aura-t-il des contenus éducatifs ? De nouvelles façons de communiquer ou de voyager ? Tout ce qui touche au virtuel et à Internet à au moins ces deux avantages : celui de rapprocher les gens, ou du moins de ne pas plus les éloigner, avec les réseaux sociaux…, puis, de moins gaspiller de papier journaux… Une fois encore, ce sujet complexe doit être pesé et mesuré. De quelle façon doit-on aujourd’hui penser et vivre mieux les nouvelles technologies et bientôt la réalité virtuelle ? Où en est-on sur le plan énergétique quant à ces transferts d’informations ? Sommes-nous vraiment gagnant sur le plan consommation carbone ? Vous voyez tout ceci est très complexe… Il faut y réfléchir !
PN : Et bien merci infiniment monsieur Hubert Reeves pour votre gentillesse et le temps accordé à cette rencontre. C’est sûr, nous dormirons grâce à vous moins bêtes ce soir ! Ravi de vous avoir rencontré par ailleurs… un jour d’éclipse ! Il ne pouvait en être autrement.
Remerciement au maire de Cannes David Lisnard pour son accueil, au service de communication de Cannes, à Jean-Marc Dagrève professeur de philosophie qui m’a appuyé pendant la prise de note (et dont la seconde partie de l’interview ne figure pas ici pour des raisons d’angles), Cannes Université et bien sûr l’affable Hubert Reeves. À bientôt pour un prochain article et ne perdez jamais de vue les étoiles quand vous regardez le ciel.
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Sinon c'est dommage que la philo dans les jeux n'ai pas été abordée en profondeur (je suppose qu'il manquait de temps) mais certains jeux touchent vraiment à des questions philosophiques autrement qu'un Mario Galaxy qui n'est pas forcément le jeu qui nous fait le plus réfléchir, ça reste avant tout un divertissement!