La semaine dernière, des bruits de couloir faisaient état de la décision imminente de la Commission Européenne statuant sur une enquête lancée en 2000, concernant les pratiques anti-concurrentielles de Nintendo pendant les années 1990.
L'addition est salée pour Nintendo qui, avec 7 distributeurs, s'est vue imposer une amende de 167.8 millions d'euros, dans un jugement rendu public aujourd'hui par la Commission.
A elle seule, Nintendo of Europe devra payer 149 millions d'euros, ce qui reflète, selon la Commission, "sa taille sur les marchés concernés".
Les faits reprochés ? Que Nintendo ait empêché les transferts de consoles d'un pays à l'autre, maintenant ainsi des prix artificiellement élevés dans certains pays de l'Union européenne.
Mario Monti, le Président de cette Commission, a expliqué : "des millions de familles européennes dépensent beaucoup d'argent en jeux vidéo, ils ont le droit d'acheter les jeux et les consoles au prix le plus bas que le marché puisse offrir".
Ce n'est pas la première fois que la Commission impose ainsi de larges amendes : le montant cumulé est pour l'heure de 1.86 milliards d'euros, réparti entre 56 sociétés assimilables à des cartels, condamnées dans 10 décisions de la Commission.
[Update à 17h00] Dans le cas présent, indique Le Monde, il s'agit d'un cartel vertical, alors qu'habituellement la Commission sanctionne des cartels horizontaux (ententes entre concurrents, comme le cartel des Vitamines par exemple, ou les salles de ventes aux enchères).
On ne sait pas encore si Nintendo fera appel, Nintendo et ses distributeurs concernés (Linea GIG SpA, Concentra L.DA, Bergsala AB, Nortec SA and CD-Contact Data GmbH) ont deux mois pour faire appel.
[Update à 18h00] Selon le Dow Jones Business News, un employé de Nintendo Co Ltd, sous couvert de l'anonymat, aurait indiqué que Nintendo va bel et bien faire appel de cette décision, basée sur les éléments que Nintendo a volontairement fourni à la Commission. Il a aussi indiqué que Nintendo avait pris ses précautions quant à la somme demandée, et que le profit de la société ne devrait pas en pâtir à la fin de l'année.
Il va falloir en vendre des jeux et des consoles pour couvrir une amende pareille... Voilà une bonne raison de ne plus proposer un prix de vente dépendant du niveau de vie de chaque pays de l'Union, avec une console moins chère là où les revenus sont moins élevés. Pour info, le principe est le même pour le GameCube, vendu par exemple 199 euros en France, et 219 euros en Europe du Nord.
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Mais bon, juste pour savoir, ça c'était fini comment cette histoire ?
Freytaw, le saveur de topic mort-né
Mais bon, on ne va pas reveiller les vieux demons en ce jour glorieux :->