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Un journaliste a demandé à Shigeru Miyamoto si le développement de jeux en HD était en quelque sorte légitime au vu du coût de tels développements. A l'occasion de la conférence de presse tenue le 30 octobre au Japon, voici la réponse à cette question.
Le plus gros problème du développement de jeux en HD, c'est le coût associé à de tels jeux. Pour compenser ce coût, il ne faut plus concevoir un jeu pour un pays, mais avoir une vision beaucoup plus globale, afin de vendre le produit dans le monde entier.
Miyamoto a repris l'exemple des jeux Nintendo pour illustrer cet argument : 'Les coûts de développement associés à des graphismes en HD vont augmenter. Il va falloir qu'on revienne aux origines du problème. Si on fait un jeu Wii en ne visant que le marché japonais, il sera difficile de le rentabiliser, et on ne peut pas se permettre de le faire. J'ai déjà parlé des jeux Super Mario bros : en regardant les ventes passées, par exemple, quand il se vent à 5 millions d'exemplaires au Japon, on en vent à peu près 20 millions dans le monde. Dans le cas des Zelda, malheureusement les ventes ne témoignent pas d'une popularité au Japon comme on la trouve ailleurs. Alors même quand les ventes d'un Zelda sont de 500 000 exemplaires, nous avons rencontré le cas où les ventes globales ont atteint 5 millions d'exemplaires. Dans le cas de Mario, les ventes globales peuvent être 4 fois plus importantes que les ventes au Japon. [...] Je pense que les sociétés japonaises sont encore capables de faire des jeux acceptés par les marchés étrangers. Il peut aussi y avoir des problèmes au sein de ces entreprises pour savoir comment la direction et les développeurs essaient d'aborder la création de jeux.'
Satoru Iwata a alors demandé à Shinji Hatano, le Directeur marketing de Nintendo Co Ltd, comment aborder cette question. C'est un monsieur qui a beaucoup à nous apprendre, car c'est un peu avec le travail de son équipe que des jeux comme Brain Training, Nintendogs et Professeur Layton se sont imposés dans le monde entier comme des best sellers absolus. M. Hatano a ainsi acquiescé le fait qu'il devenait de plus en plus difficile de gagner de l'argent avec les jeux vidéo : 'si les 24 kb d'un jeu NES correspondent à l'eau qu'on peut mettre dans un tasse de thé, il faut remplir une piscine de 25 mètres pour correspondre le volume d'un jeu PS3 sur Blu-Ray. [Dans le même temps, les ventes] n'ont pas augmenté un million de fois? [...] On comprend donc qu'il deviennent de plus en plus difficile de gagner de l'argent.'
Avec cette situation, comment peut réagir une société comme Nintendo ? C'est à cette question que travaille le service Marketing de Nintendo, en travaillant avec certains studios japonais sur la promotion de leurs jeux à l'étranger, comme c'est le cas avec Professeur Layton d'ailleurs. Nintendo, au Japon, s'occupe du marketing et de la distribution de Mario & Sonic aux JO d'hiver : 'à une époque où il est difficile pour un jeu d'être rentable au Japon seul, nous devons nous attaquer à ce challenge avec les éditeurs de jeux. Comme je l'ai dit en comparant les tailles des cartouches NES avec les Blu-Ray comme exemple, les coûts de développement augmentent pour les éditeurs-tiers. En reconnaissant cette circonstance, notre position est de coopérer dès que c'est approprié pour obtenir les résultats les plus désirables.'
La relation de Nintendo avec les éditeurs-tiers semble donc sur le point d'évoluer, en passant de la position de fabricant de consoles à celle de vrai partenaire : un vrai changement de mentalité chez Nintendo. Ce changement se met déjà en place : 'Nintendo va travailler avec Square-Enix pour la sortie dans le monde de Dragon Quest IX sorti au Japon en juillet de cette année. Nintendo voudrait jouer un rôle-clé dans la diffusion du jeu Dragon Quest dans le monde parce que nous pensons qu'un titre de telle qualité devrait et pourrait se vendre plus dans les autres marchés du monde. C'est l'accord de base, et nous devons en définir les détails à partir de maintenant.'
Le plus gros problème du développement de jeux en HD, c'est le coût associé à de tels jeux. Pour compenser ce coût, il ne faut plus concevoir un jeu pour un pays, mais avoir une vision beaucoup plus globale, afin de vendre le produit dans le monde entier.
Miyamoto a repris l'exemple des jeux Nintendo pour illustrer cet argument : 'Les coûts de développement associés à des graphismes en HD vont augmenter. Il va falloir qu'on revienne aux origines du problème. Si on fait un jeu Wii en ne visant que le marché japonais, il sera difficile de le rentabiliser, et on ne peut pas se permettre de le faire. J'ai déjà parlé des jeux Super Mario bros : en regardant les ventes passées, par exemple, quand il se vent à 5 millions d'exemplaires au Japon, on en vent à peu près 20 millions dans le monde. Dans le cas des Zelda, malheureusement les ventes ne témoignent pas d'une popularité au Japon comme on la trouve ailleurs. Alors même quand les ventes d'un Zelda sont de 500 000 exemplaires, nous avons rencontré le cas où les ventes globales ont atteint 5 millions d'exemplaires. Dans le cas de Mario, les ventes globales peuvent être 4 fois plus importantes que les ventes au Japon. [...] Je pense que les sociétés japonaises sont encore capables de faire des jeux acceptés par les marchés étrangers. Il peut aussi y avoir des problèmes au sein de ces entreprises pour savoir comment la direction et les développeurs essaient d'aborder la création de jeux.'
Satoru Iwata a alors demandé à Shinji Hatano, le Directeur marketing de Nintendo Co Ltd, comment aborder cette question. C'est un monsieur qui a beaucoup à nous apprendre, car c'est un peu avec le travail de son équipe que des jeux comme Brain Training, Nintendogs et Professeur Layton se sont imposés dans le monde entier comme des best sellers absolus. M. Hatano a ainsi acquiescé le fait qu'il devenait de plus en plus difficile de gagner de l'argent avec les jeux vidéo : 'si les 24 kb d'un jeu NES correspondent à l'eau qu'on peut mettre dans un tasse de thé, il faut remplir une piscine de 25 mètres pour correspondre le volume d'un jeu PS3 sur Blu-Ray. [Dans le même temps, les ventes] n'ont pas augmenté un million de fois? [...] On comprend donc qu'il deviennent de plus en plus difficile de gagner de l'argent.'
Avec cette situation, comment peut réagir une société comme Nintendo ? C'est à cette question que travaille le service Marketing de Nintendo, en travaillant avec certains studios japonais sur la promotion de leurs jeux à l'étranger, comme c'est le cas avec Professeur Layton d'ailleurs. Nintendo, au Japon, s'occupe du marketing et de la distribution de Mario & Sonic aux JO d'hiver : 'à une époque où il est difficile pour un jeu d'être rentable au Japon seul, nous devons nous attaquer à ce challenge avec les éditeurs de jeux. Comme je l'ai dit en comparant les tailles des cartouches NES avec les Blu-Ray comme exemple, les coûts de développement augmentent pour les éditeurs-tiers. En reconnaissant cette circonstance, notre position est de coopérer dès que c'est approprié pour obtenir les résultats les plus désirables.'
La relation de Nintendo avec les éditeurs-tiers semble donc sur le point d'évoluer, en passant de la position de fabricant de consoles à celle de vrai partenaire : un vrai changement de mentalité chez Nintendo. Ce changement se met déjà en place : 'Nintendo va travailler avec Square-Enix pour la sortie dans le monde de Dragon Quest IX sorti au Japon en juillet de cette année. Nintendo voudrait jouer un rôle-clé dans la diffusion du jeu Dragon Quest dans le monde parce que nous pensons qu'un titre de telle qualité devrait et pourrait se vendre plus dans les autres marchés du monde. C'est l'accord de base, et nous devons en définir les détails à partir de maintenant.'
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De même les japonais sont de moins en moins frileux face aux productions occidentales (les FPS et autres GTA se vendent carrément mieux qu'à l'époque PS2).
Il est clairement temps que la politique régressive de Nintendo cesse, pour le bien des joueurs et pour leur santé économique.