LE MARCHE DES PORTABLES
Alors que le marché des consoles portables est dominé à 99% par les Game Boy Classic, Pocket & Color, la concurrence n'a de cesse que de s'attaquer à Nintendo sur ce marché créateur de monnaie sonnante et trébuchante...
1- UN MARCHE EMBRYONNAIRE 1976-1989
En 1976, une jeune société américaine, Atari, sort la première console de salon : l'Atari 2600. La logithèque sera très impressionnante, avec des adaptations de prestigieuses license, comme celle de Star Wars par exemple. Alors que Mattel sort lui aussi sa propre console de salon, quelques années après, le marché est dominé par les Etats-Unis. Pendant ce temps, une société de cartes, Nintendo, ordonne à ses cerveaux de concevoir une nouvelle génération de jeux vidéos. Un jeune talent, Shigeru Miyamoto, invente Donkey Kong. En 1986, enfin, Nintendo se décide à sortir son bébé, qui sera finalement baptisé Famicom au Japon et NES ailleurs. Sega le suit de très près, tout juste un an après. Le marché est à l'époque assez rentable, mais au début de 1989, personne n'a pensé à sortir une console portable.
2- LA GAME BOY CLASSIQUE 1989-1995
En 1989, Nintendo a une idée géniale : pourquoi ne pas sortir une console portable, qui permetterait aux joueurs de jouer partout avec leur console ? C'est ainsi que née la Game Boy. Les performances ne sont pas faramineuses (processeur Z80, le même qui équipait les premiers ordinateurs 9 ans auparavant), mais le produit se vend bien.
D'abord au Japon (logique ;o)) puis aux USA et enfin en Europe. Le concurrents, voyant un nouveau marché se profiler ne sont pas en reste et sortent tour à tour :
* La Lynx, d'Atari, qui proposait déjà la couleur sur une console portable. On lui reprochera sa faible autonomnie et surtout, l'abscence d'écran rétro-éclairé. Quand vous vous placez entre la console et la lumière, l'écran devient quasiment noir, donc injouable !!
* La Supervision, une pâle copie de la Game Boy, qui malgré des éditeurs de jeux comme Activision ne fera pas long feu.
* La Game Gear, qui à l'image de la Game Boy, est la version portable d'une machine de salon (la Master System). Elle a l'avantage d'avoir la couleur, pas mal de jeux, de plus ou moins bonne qualité, mais la console de salon ne se vendant pas très bien, Sega n'imposera pas sa machine comme référence. De plus, le gros point faible de la machine était sa très faible autonomnie.
* La Nomad, bien plus tard, sera une version portable de la MegaDrive de Sega. Pire que la Game Gear, elle est un flop total, à cause de son poids et de son autonomnie RIDICULE (quelques minutes).
C'est donc en maître absolu du marché des portables que Nintendo entame l'année 1995.
3- LES GAME BOY POCKET ET COLOR 1995-2000
Toutefois, la machine commence à vieillir, les ventes stagnent, et Nintendo se demande ce qu'il peut faire.
"Sortons une version plus compacte et légèrement plus performante de la Game Boy", propose un petit malin.
C'est en effet ce que Nintendo va faire en ce début d'année 1995, dans le but de relancer les ventes. Une fois de plus, la machine est un succès total ! La machine en question s'appelle la Game Boy Pocket, dispose d'un processeur même génération mais légèrement plus véloce et aussi d'une autonomnie accrue. Ce succès va, une fois de plus, faire des envieux.
Bandai va donc lancer la Wonderswan, sans succès.
Nintendo va tenter d'aller encore plus loin, avec le Virtual Boy : des lunettes 3D encombrantes et noir & blanc. Les graphismes sont déplorables et la machine tombe vite aux oubliettes.
SNK va s'essayer, après que la Game Boy Color soit sortie, avec la Neo Geo Pocket, une version (une fois de plus) portable de la Neo Geo. La machine n'est pas mal, mais... les éditeurs ne suivent pas et surtout, la console est en noir & blanc...
SNK va retenter l'opération, en lançant la Neo Geo Pocket Color, un échec presque complet. Et ce malgré la couleur et l'excellent hardware de la console. En effet, cette console était bien lottie en jeux de baston (SNK oblige), d'arcade et pouvait se raccorder à la DreamCast. Ce qui a cloché ? Bonne question. Finalement, le projet est définitivement abandonné en août 2000.
Enfin, Sony, qui jaloux des possibilités de connection entre la N64 et la GBC, va lancer la PocketStation (quand ? bonne question). Le flop n'est pas total, mais du côté des nintendomaniaques, on se marre bien.
4- UN CONCURRENT POTABLE, ENFIN ?
Il semblerait qu'une seule console puisse prendre quelques parts de marché avant l'avènement de la Game Boy Advance, il s'agit de la WonderSwan Color. Destiné aux amateurs de RPG, elle risque bien de prendre quelques parts de marché (même 2% du marché, ce serait pas mal), en particulier grâce à Square Soft...
Il faut toutefois que Bandai se décide vite à sortir sa console avant l'arrivée du raz de marée GBA annoncé en été 2001...
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