Vous l'avez remarqué, adapter des jeux vidéo en film est à la mode cette année, comme c'était à la mode depuis des lustres de transformer des films en jeu vidéo. Une espèce d'inversion des rôles, en somme, qui ne sourit pas à tout le monde.
En effet, Eidos ne réussit pas à profiter de la nouvelle vague Lara Croft, déferlant non seulement dans les salles de cinéma, mais aussi sous une multitude de formes différentes grâce à la magie des produits dérivés.
Car si on trouve une voiture, des shampooings, des gâteaux, des agendas, des poupées, des autocollants et j'en passe à l'effigie de la belle, il nous manque deux choses essentielles, l'une qui nous concerne et l'autre qui concerne Eidos. Celle qui nous concerne, c'est évidemment un nouveau volet de ses aventures, ce qui est un comble.
Celle qui concerne Eidos, c'est la maladresse avec laquelle les droits ont été négociés. Le film a été licensé pour un malheureux million de dollars, tandis que les produits dérivés ne rapporteront qu'un maigre pourcentage sur les ventes.
Le fait est que la Paramount, productrice, a bien réussi la commercialisation du film, et ne versera rien de plus à Eidos, quel que soit le nombre d'entrées enregistrées.
Contraste saisissant : le film Final Fantasy, dont le contrôle est presque entièrement entre les mains de Square qui en a assuré la création de A à Z. Il semblerait, selon le quotidien The Times, que Square ait réussi à s'octroyer la quasi-totalité des revenus engendrés par le film mettant en scène ses héros.
Sans nouveau jeu à mettre sous la dent des joueurs, Eidos risque de ne pas profiter de l'effet Lara Croft, ce qui ne va pas arranger sa situation actuelle. Il faut peut-être rappeler que le développeur-éditeur est actuellement en manque de cash, comme l'expliquaient plusieurs sites financiers, et que surfer sur la vague Lara n'aurait pu qu'être bénéfique, tant pour les joueurs que pour le cours de l'action.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.