Le PDG d'Atlus donne son avis sur la Switch et les jeux japonais

Atlus est un développeur japonais réputé auprès des joueurs Nintendo : la société est connue pour être derrière Shin Megami Tensei ou encore la série des Etryan Odyssey sur 3DS. Atlus fait aujourd'hui parler d'elle car son PDG Naoto Hiraoka s'est récemment exprimé dans les colonnes du journal MCV sur de nombreux sujets.

Premièrement, le monsieur donne son avis sur la Switch :

Notre participation en tant que développeur sur Nintendo Switch a déjà été annoncée, et même si nous n'avons pas de nouvelles annonces à faire à ce sujet, [je peux vous dire que] la console a un fort potentiel.

Une déclaration encourageante qui va dans le sens des récentes prises de parole d'autres entreprises. Néanmoins, il convient de prendre du recul : Atlus étant un développeur annoncé sur Switch, on voit mal son PDG critiquer la console...

Hiraoka continue en évoquant la 3DS, et plus globalement l'état du jeu vidéo japonais.

En tant qu'éditeur first-party sur plateforme Nintendo, nous avons remarqué que les utilisateurs de 3DS voulaient des jeux de rôle matures, et les JRPGs sont bons dans ce domaine.

Récemment, Atlus a travaillé sa stratégie marketing. La sous-culture japonaise peut se résumer aux mangas, jeux, animés, etc. Nous nous concentrons sur le jeu, qui est le cœur de nos activités. Nous espérons devenir les leaders, en offrant la meilleure qualité possible à nos fans. Pendant une époque, les jeux japonais ont traversé une crise.

Cependant, avec Demon's Souls, Personna 4 ou Catherine, nous avons été en mesure de créer des jeux qui ont attiré l'attention de tous les consommateurs une fois de plus. La force d'Atlus est de développer des RPGs, et de créer ce pour quoi nous sommes doués : quelque chose d'agréable. Que cela provoque des réactions positives de la part des fans est notre plus grand plaisir.

Derrière le discours commercial, il faut bien comprendre l'idée du renouveau du jeu vidéo japonais. Les studios japonais, en retard par rapport aux occidentaux sur la génération PS3, Xbox 360 et Wii (manque d'effectifs, manque de maîtrise des nouveaux moteurs graphiques, etc.), n'ont pas réussi à survivre face à des Ubisoft, EA, Rockstar, etc., beaucoup mieux préparés à développer des jeux triple-A. Dès lors, les consoles Nintendo, moins en avance technologiquement mais à l'inverse plus accessibles, ont certainement permis à des studios comme Atlus de sortir la tête de l'eau.

Source : Nintendo Everything