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Les jeux Zelda CDI réinterprétés en 3D
Un certain C4Dnerd s’est lancé dans un projet surprenant : une nouvelle adaptation 3D plus moderne des emblématiques jeux Zelda sortis sur la console du hollandais Philips, la CD-i !
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C4DNerd s’est amusé à reprendre quelques cutscènes de certaines cinématiques des jeux CD-i pour un faire une transposition 3D, mais en respectant certains aspects : une animation raide et à la ramasse. Voici en comparaison la version originale :
Et maintenant la proposition 3D :
Vous l’avez compris, cela ressemble clairement à une bonne plaisanterie (surtout pour une vidéo initialement mise en ligne un 1er avril) et nous ne pensons pas du tout voir les deux jeux finis pour 2017 comme cela est montré brièvement dans la vidéo. Pas sûr qu’il soit réellement bon de déterrer ces deux jeux anciens, qui ont vu Link parler pour la première (et dernière ?) fois.
On ne va pas épiloguer sur le pour et le contre de l’abandon de Sony, il faut garder en mémoire que l’accord initial offrait la propriété de tous les futurs jeux censés sortir sur le SNES CD-ROM Adapter à Sony, ce qui était un vrai danger pour Nintendo, mais on ne peut pas dire que l’entreprise nippone a bien préparé son alliance avec Philips.
Repartant de zéro, Nintendo constate que le marché à l’époque n’est pas vraiment prêt, s’appuyant sur les résultats de ventes du MegaCD de Sega, jugé pas assez rentable. Un Super NES CD-ROM Adapter devient peu pertinent, et le retard accumulé en fait un produit quasiment obsolète, qu’il faut mieux annuler. La Nintendo 64 est dans les cartons pour passer à une nouvelle étape. Mais il fallait trouver une compensation pour Philips puisque le projet n’avait pas abouti.
Puisque le contrat signé avec Philips stipulait que les futurs jeux sur support CD de la SNES étaient censés être compatibles avec la console du constructeur hollandais, la CD-i, un accord a été passé afin de créer 5 jeux basés sur les franchises de Nintendo. Mario et Zelda sont donc rapidement choisi par Philips, qui débloque 600 000 dollars par jeu et donne un an à l’équipe d’Animation Magic pour boucler le projet.
Le projet monté dans la précipitation ne bénéficie d’aucune aide de Nintendo et Philips de son côté ne croit qu’au potentiel éducatif de sa plateforme, pas dans les jeux. Pour mettre au point des cinématiques dessinées à la main dans les jeux réclamées par American Interactive Media, la branche logicielle de Philips, qui finance tout cela, Animation Magic se tournera vers des animateurs russes avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui : une qualité très inégale, parfois fort laide, et d’un autre côté une pression intense pour tenir les délais de réalisation des deux jeux en un an.
La CD-i n’étant clairement pas taillée pour le jeu, ce fut une vraie gageur pour animer tout cela, faire tenir la musique et obtenir toutes les animations dans le temps imparti, en concevant un moteur identique pour les deux jeux, avec des équipes éparses.
Link: The Faces of Evil et Zelda: The Wand of Gamelon sortent simultanément sur CD-i le 10 octobre 1993 aux Etats-Unis et la même année en Europe. Une performance au regard du défi imposé à l’équipe de développement mais pas un bon jeu dans le sens où on le compare à de véritables productions made by Nintendo.
Nous vous proposons la vidéo du Joueur du Grenier, qui avait testé les jeux pour un résultat… Découvrez-le par vous-même.
Source : Kotaku
ALL Link Faces of Evil Cutscenes in HIGH QUALITY!!!
LINK: The Faces of Evil + ZELDA: The Wand of Gamelon HD Trailer
Parlons des jeux Zelda sur CDI !
Profitons de l’occasion donnée pour parler des Zelda sortis sur la Philips CD-i, deux titres légendaires du retro gaming, malheureusement pas pour leur qualité mais pour illustrer un ratage complet ludique. Il y eut également le Zelda's adventure, très rare avec de véritables acteurs, sortis peu avant la fin du CD-i. Ceci remonte à une époque pas vraiment glorieuse pour Nintendo qui lorgnait sérieusement sur la concurrence de la PC Engine de NEC avec son lecteur CD et souhaitait posséder un dispositif similaire pour sa Snes. Après avoir travaillé avec Sony sur un projet et finalement fait volte-face en signant un partenariat avec le hollandais Philips (Sony trahi par Nintendo poursuivra son projet qui donnera naissance à la Playstation, nous vous invitons à relire notre news sur le fameux prototype de cette machine hybride Nintendo/Sony), Nintendo s’est retrouvé piégée.On ne va pas épiloguer sur le pour et le contre de l’abandon de Sony, il faut garder en mémoire que l’accord initial offrait la propriété de tous les futurs jeux censés sortir sur le SNES CD-ROM Adapter à Sony, ce qui était un vrai danger pour Nintendo, mais on ne peut pas dire que l’entreprise nippone a bien préparé son alliance avec Philips.
Repartant de zéro, Nintendo constate que le marché à l’époque n’est pas vraiment prêt, s’appuyant sur les résultats de ventes du MegaCD de Sega, jugé pas assez rentable. Un Super NES CD-ROM Adapter devient peu pertinent, et le retard accumulé en fait un produit quasiment obsolète, qu’il faut mieux annuler. La Nintendo 64 est dans les cartons pour passer à une nouvelle étape. Mais il fallait trouver une compensation pour Philips puisque le projet n’avait pas abouti.
Puisque le contrat signé avec Philips stipulait que les futurs jeux sur support CD de la SNES étaient censés être compatibles avec la console du constructeur hollandais, la CD-i, un accord a été passé afin de créer 5 jeux basés sur les franchises de Nintendo. Mario et Zelda sont donc rapidement choisi par Philips, qui débloque 600 000 dollars par jeu et donne un an à l’équipe d’Animation Magic pour boucler le projet.
Le projet monté dans la précipitation ne bénéficie d’aucune aide de Nintendo et Philips de son côté ne croit qu’au potentiel éducatif de sa plateforme, pas dans les jeux. Pour mettre au point des cinématiques dessinées à la main dans les jeux réclamées par American Interactive Media, la branche logicielle de Philips, qui finance tout cela, Animation Magic se tournera vers des animateurs russes avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui : une qualité très inégale, parfois fort laide, et d’un autre côté une pression intense pour tenir les délais de réalisation des deux jeux en un an.
La CD-i n’étant clairement pas taillée pour le jeu, ce fut une vraie gageur pour animer tout cela, faire tenir la musique et obtenir toutes les animations dans le temps imparti, en concevant un moteur identique pour les deux jeux, avec des équipes éparses.
Link: The Faces of Evil et Zelda: The Wand of Gamelon sortent simultanément sur CD-i le 10 octobre 1993 aux Etats-Unis et la même année en Europe. Une performance au regard du défi imposé à l’équipe de développement mais pas un bon jeu dans le sens où on le compare à de véritables productions made by Nintendo.
Nous vous proposons la vidéo du Joueur du Grenier, qui avait testé les jeux pour un résultat… Découvrez-le par vous-même.
Joueur du Grenier - Link : Faces of Evil - Philips CD-I
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J'ai pas lu leur article sur le sujet, mais connaissant leur hum "politique éditoriale" de grands professionnels je suis presque certains que Jv.c a dû dire le contraire et trouver quelques qualités aux 3 jeux. x)
Lis le, y a des infos intéressantes.
Mais la question que je me pose, c'est si Joystick qui avait mis à l'époque 80% avait aussi une "politique éditoriale de grands professionnels"
Si l'on se place dans l'optique de test de jeux CDI, il y a en avait peu à l'époque, donc pourquoi pas. De toute manière, la manette de base était vraiment pas terrible, donc jouer avec cela, il fallait s'accrocher. Infogrames a pourtant réussi des jeux de qualité supérieure sur cette "console". Et Cocktel Vision, avec le jeu Inca, avait proposé aussi un jeu d'un autre calibre.
Mais soyons sérieux, les cinématiques ne sont pas bonnes, il suffit de prendre un Dragon's Lair, sorti 10 ans avant, pour s'en rendre compte. Sur Amiga, on avait largement mieux également. Ce qui est à dénoncer, c'est qu'on a tenté de surfer un peu trop sur les licences de Nintendo pour faire vendre. Nintendo est à blâmer aussi dans cette histoire, car elle n'a pas fait grand chose pour aider les développeurs de ces jeux, qui se sont débrouillés comme ils ont pu.
@DrDoc +1 pour le conseil, leur article donne accès à des témoignages des personnes qui ont participé à la création de ces jeux, c'est effectivement très intéressant. Cela renforce le fait que ces projets partaient sur des bases foireuses et n'avaient donc aucune chance de rendre quelque chose de satisfaisant au final.
@NHG ==> sans rentrer dans les critiques de tel ou tel site, il faut reconnaître que des grosses structures ont accès à des documents d'origines ou ont la possibilité d'interviewer/joindre des personnes qui nous est difficilement possible à notre niveau. Les dossiers réalisés par des sites comme JVC, Gamergen, Gamekult.....ont donc utilisé des documents et des analyses très intéressantes. Ne confondons pas trop vite "politique éditoriale" de mettre en avant tel jeu, telle console et un vrai travail de recherche dans les dossiers. Chacun est en revanche libre de choisir les sites qui lui conviennent et c'est pour cela qu'il y a une grande pluralité actuellement, même si pas mal d'infos proviennent de sources communes.
Et c'est juste le dernier article que j'ai en tête, ça fait un bon moment que j'ai cette sensation grandissante de rédacteurs qui défendent des idées grotesques soit parce qu'ils parlent d'un sujet sur lequel ils n'ont vraisemblablement aucune connaissance solide, soit parce qu'ils tentent d'avoir un avis qui plaira à un certain public. Mais bon, j'admets que ça reste idiot de tacler un site pour des dossiers qui, au bout du compte, sont des avis tout aussi valables que ceux de n'importe qui d'autre. Ma réflexion était inutile, j'irai lire cet article; quelque soit mon avis sur l'opinion du rédacteur, pouvoir lire des commentaires de personnes ayant participé à la création des jeux sera forcément intéressant ^^