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PlayStation Nintendo : Engadget confirme son existence et la teste
Au cœur de la PlayStation Nintendo : l'objet retrouvé cet été a été analysé en détail par les journalistes d'Engadget. L'occasion pour nous de revenir sur l'un des produits les plus incroyables de l'histoire du jeu vidéo !
Dossier
Cet été resurgissait une arlésienne des consoles, le fruit d’une collaboration entre Sony et Nintendo à la fin des années 80, la PlayStation Nintendo Superdisc. Retrouvée miraculeusement au fin fond d’un grenier des États-Unis en juillet dernier, elle a pu en conduire certains à penser que c’était un fake. Erreur !
En 1988, Sony et Nintendo signaient un contrat pour que la console SNES puisse profiter d’un lecteur de CD-ROM en plus du lecteur de cartouches. À cette époque, les deux sociétés, pas encore rivales, travaillaient au développement d’une console de salon hybride, mélangeant au sein du même appareil une Super Nintendo et un lecteur CD-ROM estampillé Play Station.
Mais des divergences au sujet des termes du contrat vont faire capoter l’histoire et Sony fera cavalier seul avec sa console PlayStation, avec le succès qu’on lui connaît.
Au regard des millions d’exemplaires commercialisés par Sony, on se demande quel aurait été le paysage vidéoludique aujourd’hui si le projet commun de « Nintendo Playstation » n’avait pas capoté. Jusqu’à présent, des brides d’informations autour de ce projet existaient mais on pensait que les quelques exemplaires prototypes avaient été détruits.
Un coup de chance ! Terry Diebold, père de Dan, était alors en 2009 ouvrier maintenance dans une holding bancaire. À l’époque, l’entreprise pour laquelle il travaillait, Advanta Corporation, était en faillite et avait décidé de vendre ses biens.
Parmi les biens qui furent vendus aux enchères dans des cartons, il y avait cette console. Sans imaginer qu’il avait mis la main sur un objet mythique, il put l’acheter pour la modique somme de 75 dollars le 8 novembre 2009.
Avec à l’appui des images de la console sous toutes ses coutures, ainsi qu’une vidéo, on peut constater que la console est capable de lire les jeux Nintendo SNES. On y voit ainsi Street Fighter II sur SNES parfaitement fonctionnel ainsi que Bomberman 5. Plus fort, les manettes SNES semblent parfaitement compatibles avec cette console.
Mais le lecteur CD semble avoir été intentionnellement désactivé et le panneau de contrôle du lecteur ne réagit pas. Reste une cartouche qui servait pour le débogage et aussi à démarrer le lecteur de CD, qui malheureusement n’a jamais voulu fonctionner ! La sortie audio, elle aussi un prototype, ne réagissait pas non plus.
Des recherches ont permis de trouver de nouvelles informations. Ainsi 200 exemplaires de ce PlayStation Nintendo Superdisc auraient été construits, tous détruits sauf cet exemplaire, semble-t-il !
Daniel Cheung, un technicien de Restart Workshop, chevronné dans ce type de matériel, a confirmé que le lecteur CD était bel et bien alimenté mais ne fonctionnait pas. Était-ce lié à une défectuosité du lecteur ancien ou un problème de logiciel, trop peu avancé, difficile de répondre. En revanche, l’examen attentif de la structure et du lecteur CD a permis de découvrir la mention « 2 » par de petites étiquettes. La console serait-elle donc le prototype numéro 2 sur les 200 unités construites?
Le fait de constater la présence d’un OS, de puces NEC et de puces ayant à la fois le nom Sony et Nintendo, tout cela est la preuve que la console appartenant à la famille Diebold est une véritable console prototype. Elle montre combien Nintendo et Sony travaillaient en étroite collaboration pour réaliser certaines puces, notamment sonores. Le lecteur CD est tout à fait particulier, c’est un modèle unique probablement conçu spécialement pour cette console.
On voit que le design de la carte mère, déjà très propre, n’était pas encore figé, il reste des traces de liaisons artisanales.
Notez bien sur l'image ci-dessus la puce portant à la fois l'indication de Sony et de Nintendo !
Malheureusement des traces sur la carte mère montrent des dégâts volontaires.
Daniel Cheung, émerveillé par ce mécanisme, veut poursuivre ses investigations et voir s’il peut arriver à surmonter ces problèmes. Qui sait, peut-être arrivera-t-il à faire fonctionner le lecteur CD ?
Source : Engadget
Mais des divergences au sujet des termes du contrat vont faire capoter l’histoire et Sony fera cavalier seul avec sa console PlayStation, avec le succès qu’on lui connaît.
Que s’est-il passé ?
C’est un désaccord financier qui stoppa le projet pourtant très avancé. Lorsque Sony voulut garder les bénéfices générés par les licences CD, préférant redistribuer à sa guise des royalties à Nintendo, cette dernière, furieuse, mit fin à sa participation au projet « Play Station ». D'autres sources évoquent également une collaboration de Nintendo avec Philips, Sony n'ayant pas apprécié d'être mise en concurrence.Au regard des millions d’exemplaires commercialisés par Sony, on se demande quel aurait été le paysage vidéoludique aujourd’hui si le projet commun de « Nintendo Playstation » n’avait pas capoté. Jusqu’à présent, des brides d’informations autour de ce projet existaient mais on pensait que les quelques exemplaires prototypes avaient été détruits.
Surprise en juillet 2015 !
Un certain Dan Diabold met en ébullition le net par quelques images via Reddit et une petite vidéo. Il dit détenir un exemplaire de cette console hybride, image à l’appui. Étonnement, émoi, comment a-t-il pu se procurer cet exemplaire miraculeux ?Un coup de chance ! Terry Diebold, père de Dan, était alors en 2009 ouvrier maintenance dans une holding bancaire. À l’époque, l’entreprise pour laquelle il travaillait, Advanta Corporation, était en faillite et avait décidé de vendre ses biens.
Parmi les biens qui furent vendus aux enchères dans des cartons, il y avait cette console. Sans imaginer qu’il avait mis la main sur un objet mythique, il put l’acheter pour la modique somme de 75 dollars le 8 novembre 2009.
Mais que faisait cet objet dans la société Advanta Corporation ?
Olaf Olafsson, ancien PDG de Sony Interactive Entertainment, faisait partie du conseil d’administration d’Advanta. Terry pense que cette console de jeu était probablement un effet personnel que ce dernier a oublié de récupérer.Une histoire qui se tient mais est-ce vrai ?
Le doute subsistait sur la véracité de la console. On la voyait sur la vidéo mais elle ne fonctionnait pas. N'était-ce pas un modèle factice construit pour faire une blague? Quelques détails de façade se différenciaient des quelques images restantes de prototypes. Le Président de Sony Computer Entertainment Worldwide, Monsieur Shuhei Yoshida, ne semblait pas lui-même vouloir lever le mystère et confirmer la véracité de la console. Il ne se souvenait pas bien, cela remontait à tellement de temps !Engadget entre en jeu
Profitant d’un salon de rétro-gaming à Hong-Kong, où le père et le fils Diebold avaient apporté avec eux la console, des journalistes d’Engadget ont pu tester le fameux exemplaire et confirmé le produit. Non seulement le produit n’est pas un fake, mais il fonctionne, du moins en partie.Avec à l’appui des images de la console sous toutes ses coutures, ainsi qu’une vidéo, on peut constater que la console est capable de lire les jeux Nintendo SNES. On y voit ainsi Street Fighter II sur SNES parfaitement fonctionnel ainsi que Bomberman 5. Plus fort, les manettes SNES semblent parfaitement compatibles avec cette console.
Mais le lecteur CD semble avoir été intentionnellement désactivé et le panneau de contrôle du lecteur ne réagit pas. Reste une cartouche qui servait pour le débogage et aussi à démarrer le lecteur de CD, qui malheureusement n’a jamais voulu fonctionner ! La sortie audio, elle aussi un prototype, ne réagissait pas non plus.
Des recherches ont permis de trouver de nouvelles informations. Ainsi 200 exemplaires de ce PlayStation Nintendo Superdisc auraient été construits, tous détruits sauf cet exemplaire, semble-t-il !
Peut-on réparer ce qui ne fonctionne pas ?
Il fut décidé de réaliser une véritable analyse interne de l’objet, au scanner pour mieux en visualiser ses entrailles et repérer d’éventuels dégâts ou dysfonctionnements.Daniel Cheung, un technicien de Restart Workshop, chevronné dans ce type de matériel, a confirmé que le lecteur CD était bel et bien alimenté mais ne fonctionnait pas. Était-ce lié à une défectuosité du lecteur ancien ou un problème de logiciel, trop peu avancé, difficile de répondre. En revanche, l’examen attentif de la structure et du lecteur CD a permis de découvrir la mention « 2 » par de petites étiquettes. La console serait-elle donc le prototype numéro 2 sur les 200 unités construites?
Le fait de constater la présence d’un OS, de puces NEC et de puces ayant à la fois le nom Sony et Nintendo, tout cela est la preuve que la console appartenant à la famille Diebold est une véritable console prototype. Elle montre combien Nintendo et Sony travaillaient en étroite collaboration pour réaliser certaines puces, notamment sonores. Le lecteur CD est tout à fait particulier, c’est un modèle unique probablement conçu spécialement pour cette console.
On voit que le design de la carte mère, déjà très propre, n’était pas encore figé, il reste des traces de liaisons artisanales.
Notez bien sur l'image ci-dessus la puce portant à la fois l'indication de Sony et de Nintendo !
Malheureusement des traces sur la carte mère montrent des dégâts volontaires.
Daniel Cheung, émerveillé par ce mécanisme, veut poursuivre ses investigations et voir s’il peut arriver à surmonter ces problèmes. Qui sait, peut-être arrivera-t-il à faire fonctionner le lecteur CD ?
Source : Engadget
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En tous cas c'est vraiment cool de savoir que ce n'est pas un fake et donc qu'il reste au moins 1 exemplaire de cette console légendaire.