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L'attaque directe et frontale d'Electronic Arts sur Ubi Soft ne laisse personne indifférent, dumoins en France, où on murmure même que l'Etat pourrait intervenir. Aujourd'hui, c'est carrément le Président d'Atari, Bruno Bonnell, qui réagit, lors d'une entrevue avec Reuters.
Le 20 décembre, alors que tout le monde termine ses achats de Noël, Electronic Arts rafle 19.9% des actions d'Ubi Soft, le troisième éditeur européen. Le mouvement, qui a surpris les dirigeants d'Ubi Soft, n'est pas bienvenu : il est considéré comme hostile par une société qui pèse quand même quelques 375 millions d'euros.
L'intérêt d'EA pour Ubi Soft a aussi provoqué une hausse du cours de l'action Ubi, qui a depuis le 20 décembre grimpé de 60% !
On suit de près le dossier, tant au gouvernement (la Caisse des Dépôts et Consignations détient déjà 6% du capital d'Ubi Soft) que chez les concurrents, parmi lesquels Infogrames, le numéro Un Européen. La grande question est de savoir ce que compte faire EA : tant que la question ne sera pas éclaircie, tout le monde restera très circonspect par rapport à l'achat fait par EA.
Mais il serait illusoire de croire qu'EA veut en rester là : le numéro un mondial peut s'offrir n'importe quel concurrent ou presque, avec sa capitalisation boursière de 18 milliards de dollars (EA a 2.5 milliards de cash en banque !).
Infogrames ne propose pas de solution miracle, et préfère attendre qu'Ubi Soft ait fait le point sur la situation : "Quand Ubi Soft aura défini les limites dans lesquelles il est disposé à travailler, ils sauront que nous sommes prêts à les entendre", a-t-il expliqué à Reuters.
Bon Francais, Mr Bonnell regretterait de voir passer Ubi Soft sous tutelle américaine, mais il ne se fait pas d'illusion : "EA n'est certainement pas entré dans le capital d'Ubi pour rester à ce niveau. J'espère qu'Ubi Soft trouvera les moyens de se défendre par lui-même pour éviter qu'Infogrames ne devienne le dernier bastion du secteur européen du jeu vidéo".
Que va-t-il se passer ? L'affaire EA/Ubi Soft sera-t-elle le grand feuilleton à suivre de l'hiver ? Attendons d'en savoir plus sur les intentions d'Electronic Arts, et sur la stratégie de défense d'un Ubi Soft qui pourrait bien faire appel à des soutiens extérieurs pour ne pas devenir le plus américain des éditeurs européens...
N'oubliez pas ces quelques news pour en savoir plus sur cette affaire :
- DOSSIER : EA croque Ubi Soft: analyse et enjeux.
- NEWS : EA : Ubisoft prépare sa riposte
- NEWS : EA se paie 20 % des actions d'Ubisoft.
Source : Reuters.
Le 20 décembre, alors que tout le monde termine ses achats de Noël, Electronic Arts rafle 19.9% des actions d'Ubi Soft, le troisième éditeur européen. Le mouvement, qui a surpris les dirigeants d'Ubi Soft, n'est pas bienvenu : il est considéré comme hostile par une société qui pèse quand même quelques 375 millions d'euros.
L'intérêt d'EA pour Ubi Soft a aussi provoqué une hausse du cours de l'action Ubi, qui a depuis le 20 décembre grimpé de 60% !
On suit de près le dossier, tant au gouvernement (la Caisse des Dépôts et Consignations détient déjà 6% du capital d'Ubi Soft) que chez les concurrents, parmi lesquels Infogrames, le numéro Un Européen. La grande question est de savoir ce que compte faire EA : tant que la question ne sera pas éclaircie, tout le monde restera très circonspect par rapport à l'achat fait par EA.
Mais il serait illusoire de croire qu'EA veut en rester là : le numéro un mondial peut s'offrir n'importe quel concurrent ou presque, avec sa capitalisation boursière de 18 milliards de dollars (EA a 2.5 milliards de cash en banque !).
Infogrames ne propose pas de solution miracle, et préfère attendre qu'Ubi Soft ait fait le point sur la situation : "Quand Ubi Soft aura défini les limites dans lesquelles il est disposé à travailler, ils sauront que nous sommes prêts à les entendre", a-t-il expliqué à Reuters.
Bon Francais, Mr Bonnell regretterait de voir passer Ubi Soft sous tutelle américaine, mais il ne se fait pas d'illusion : "EA n'est certainement pas entré dans le capital d'Ubi pour rester à ce niveau. J'espère qu'Ubi Soft trouvera les moyens de se défendre par lui-même pour éviter qu'Infogrames ne devienne le dernier bastion du secteur européen du jeu vidéo".
Que va-t-il se passer ? L'affaire EA/Ubi Soft sera-t-elle le grand feuilleton à suivre de l'hiver ? Attendons d'en savoir plus sur les intentions d'Electronic Arts, et sur la stratégie de défense d'un Ubi Soft qui pourrait bien faire appel à des soutiens extérieurs pour ne pas devenir le plus américain des éditeurs européens...
N'oubliez pas ces quelques news pour en savoir plus sur cette affaire :
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- NEWS : EA : Ubisoft prépare sa riposte
- NEWS : EA se paie 20 % des actions d'Ubisoft.
Source : Reuters.
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Donc tout le monde peut en acheter.
De plus, devant une forte somme d'argent, les actionnaires peuvent lâcher leur actions.
C'est le principe de l'offre et de la demande : quand tu veux que ce soit discret, tu te contentes d'acheter tout ce qui est disponible sur le marche. C'est ce qu'esperent les boursicoteurs, quand on voit que le cours de l'action Ubi Soft a pris 60% en deux semaines !
Maintenant, EA joue à jeu ouvert : ils auraient très bien pu garder secrète leur opération, le temps d'avoir encore plus d'actions (pour le moment, les frères Guillemot restent devant EA en termes de parts dans la société).
Si EA veut acheter Ubi Soft, il lui faudra faire une offre, et normalement cela se fait en proposant plus pour les actions qu'elles ne sont cotees : libre aux actionnaires de choisir ce qui leur semble le mieux, soit accepter l'offre (auquel cas Ubi Soft pourrait passer sous controle americain), soit la rejeter en esperant qu'a terme, leur action vaudra plus que ce qu'elle vaut aujourd'hui avec le bonus proposé par EA pour soumettre ses actionnaires a la tentation.
Francais, gardez vos actions
Prions pour que leurs OPA n'atteignent pas leurs buts et que les studios restent indépendants.