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Ubisoft VS Vivendi - Le groupe Bolloré ne tentera rien pendant les prochains mois
Ubisoft semble s'être doté d'une solide défense face à la tentative de rachat rampante du groupe Bolloré. Le groupe va-t-il jeter l'éponge ou simplement patienter ?
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On pourrait croire qu'Ubisoft a marqué un sérieux point en luttant de manière acharnée contre l'emprise de Vivendi. On restera cependant prudent car la pause décidée par Vivendi est surtout une pause technique. En effet, alors que Vivendi avait la possibilité de tenter une OPA à compter du 23 novembre, le groupe annonce sa mise en retrait et n'essaiera plus rien pendant les mois à venir.
Nous l'avions évoqué, lorsqu'un actionnaire dépasse 30% du capital de sa cible, la loi impose à l'actionnaire de mettre en place une OPA. Malheureusement pour Vivendi, les bons résultats d'Ubisoft, et la spéculation autour du titre en vue de ce possible rachat, a fait grimper le prix de l'action d'Ubisoft ce qui obligerait Vivendi à mettre plus de 7 milliards d'euros sur la table, ce qui est loin d'être une paille.
Vivendi a connu quelques difficultés y compris judiciaires au niveau de ses investissements en Italie notamment en devenant le deuxième actionnaire du groupe de médias Mediaset en 2016 en prenant une participation de 20% dans le capital de la société italienne contrôlée par Fininvest, la holding de l'ex-président du conseil Silvio Berlusconi. La situation au niveau de Canal + s'améliore quelque peu mais cela reste très fragile et Vincent Bolloré a été très critiqué sur certains de ces choix.
Pourtant un autre épisode est à surveiller dans un autre domaine, c'est la valorisation d'Universal Music Group (UMG), qui pourrait valoir plus de 40 milliards de dollars (34 milliards d'euros environ), une valeur estimée ce vendredi par le président du directoire de sa maison-mère, Vivendi, dont l'action monte en Bourse au lendemain de résultats trimestriels soutenus par la dynamique de son pôle musique. Le groupe de médias et de divertissement a laissé entendre qu'il pourrait introduire en Bourse la première maison de disques mondiale (informations Challenges). Face à ces nouvelles, l'action du titre Vivendi est en hausse de 4,34% à 22,6 euros vers 17h20. De grosses réserves financières peuvent donc se mettre en place et on imagine bien que ce dossier est nettement plus prioritaire pour Vivendi et à consolider.
Pour le moment, Vivendi bénéficie par son actionnariat des bonnes retombées économiques d'Ubisoft et n'a pas de réelles raisons immédiates de poursuivre sa prise de contrôle d'Ubisoft, consciente du risque de transformer cette entreprise en coquille vide si les principaux développeurs quittaient le groupe suite à ce rachat. Et inutile de payer cet achat au prix fort maintenant. On ne sera guère surpris que pour ne pas tomber dans cet engrenage économique, Vivendi ait annoncé d'une part de ne plus réclamer de place au conseil d'administration, et d'autre part son intention de faire en sorte de ne pas dépasser les 30% du capital pour ne pas être obligé de lancer une OPA trop coûteuse. Il va donc falloir qu'elle cède certaines parts et on peut s'attendre à une baisse du cours d'Ubisoft dans les jours qui vont suivre, suite à ce désengagement.
Vivendi peut de toute manière s'appuyer sur les bons résultats de Gameloft, avec un chiffre d'affaires au premier semestre 2017 à 130 millions d’euros. Des jeux phares tels que Dragon Mania Legends, Disney Magic Kingdoms, March of Empires, Modern Combat 5 : Blackout, Asphalt 8 : Airborne et Sniper Fury enregistrent une forte progression de leur chiffre d’affaires.
En résumé, ce n'est pas le moment pour Vivendi de se saigner pour acquérir totalement Ubisoft, elle a largement de quoi faire dans d'autres secteurs sensibles pour développer son réseau multimédia. Rien en revanche ne permet de dire que Vivendi va quitter le bateau Ubisoft, cette pause lui permettra peut-être de revenir dans quelques mois pour finaliser son projet, mais à moindre coût.
En attendant, Ubisoft continue à se développer, en ayant ouvert récemment sa division bordelaise. Elle montre aussi combien c'est cool de travailler dans ses bureaux.
Nous l'avions évoqué, lorsqu'un actionnaire dépasse 30% du capital de sa cible, la loi impose à l'actionnaire de mettre en place une OPA. Malheureusement pour Vivendi, les bons résultats d'Ubisoft, et la spéculation autour du titre en vue de ce possible rachat, a fait grimper le prix de l'action d'Ubisoft ce qui obligerait Vivendi à mettre plus de 7 milliards d'euros sur la table, ce qui est loin d'être une paille.
Vivendi a connu quelques difficultés y compris judiciaires au niveau de ses investissements en Italie notamment en devenant le deuxième actionnaire du groupe de médias Mediaset en 2016 en prenant une participation de 20% dans le capital de la société italienne contrôlée par Fininvest, la holding de l'ex-président du conseil Silvio Berlusconi. La situation au niveau de Canal + s'améliore quelque peu mais cela reste très fragile et Vincent Bolloré a été très critiqué sur certains de ces choix.
Pourtant un autre épisode est à surveiller dans un autre domaine, c'est la valorisation d'Universal Music Group (UMG), qui pourrait valoir plus de 40 milliards de dollars (34 milliards d'euros environ), une valeur estimée ce vendredi par le président du directoire de sa maison-mère, Vivendi, dont l'action monte en Bourse au lendemain de résultats trimestriels soutenus par la dynamique de son pôle musique. Le groupe de médias et de divertissement a laissé entendre qu'il pourrait introduire en Bourse la première maison de disques mondiale (informations Challenges). Face à ces nouvelles, l'action du titre Vivendi est en hausse de 4,34% à 22,6 euros vers 17h20. De grosses réserves financières peuvent donc se mettre en place et on imagine bien que ce dossier est nettement plus prioritaire pour Vivendi et à consolider.
Pour le moment, Vivendi bénéficie par son actionnariat des bonnes retombées économiques d'Ubisoft et n'a pas de réelles raisons immédiates de poursuivre sa prise de contrôle d'Ubisoft, consciente du risque de transformer cette entreprise en coquille vide si les principaux développeurs quittaient le groupe suite à ce rachat. Et inutile de payer cet achat au prix fort maintenant. On ne sera guère surpris que pour ne pas tomber dans cet engrenage économique, Vivendi ait annoncé d'une part de ne plus réclamer de place au conseil d'administration, et d'autre part son intention de faire en sorte de ne pas dépasser les 30% du capital pour ne pas être obligé de lancer une OPA trop coûteuse. Il va donc falloir qu'elle cède certaines parts et on peut s'attendre à une baisse du cours d'Ubisoft dans les jours qui vont suivre, suite à ce désengagement.
Vivendi peut de toute manière s'appuyer sur les bons résultats de Gameloft, avec un chiffre d'affaires au premier semestre 2017 à 130 millions d’euros. Des jeux phares tels que Dragon Mania Legends, Disney Magic Kingdoms, March of Empires, Modern Combat 5 : Blackout, Asphalt 8 : Airborne et Sniper Fury enregistrent une forte progression de leur chiffre d’affaires.
En résumé, ce n'est pas le moment pour Vivendi de se saigner pour acquérir totalement Ubisoft, elle a largement de quoi faire dans d'autres secteurs sensibles pour développer son réseau multimédia. Rien en revanche ne permet de dire que Vivendi va quitter le bateau Ubisoft, cette pause lui permettra peut-être de revenir dans quelques mois pour finaliser son projet, mais à moindre coût.
En attendant, Ubisoft continue à se développer, en ayant ouvert récemment sa division bordelaise. Elle montre aussi combien c'est cool de travailler dans ses bureaux.
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