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Vivendi rachète Gameloft
Vincent Bolloré a remporté son duel face à la famille Guillemot et devient par le biais de Vivendi ne nouveau propriétaire de Gameloft, spécialisée dans le jeu sur mobile. Désormais tous les regards se tournent vers Ubisoft.
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Fin de partie pour Gameloft et la famille Guillemot. Même si l'issue de l'OPA hostile ne faisait guère de doute ces derniers jours, Vincent Bolloré a clairement marqué la différence et s'octroie facilement le contrôle de Gameloft.
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), le groupe dirigé par Vincent Bolloré disposait lundi 30 mai d’au moins 61,71 % du capital et 55,61 % des droits de vote de Gameloft. C'est donc un échec pour la famille Guillemot, qui n'a pas réussi à freiner le géant Vivendi. Cependant il reste un léger espoir, car l'issue définitive du processus reste suspendue à une décision de la Cour d'appel de Paris après un recours engagé par Gameloft. La famille Guillemot avait à l'époque contesté en justice l'autorisation donnée par le gendarme de la Bourse de Paris à l'OPA.
Autant les grandes franchises d'Ubisoft sont connues et on comprend facilement l'intérêt que Vivendi peut avoir à vouloir croquer Ubisoft, autant l'apport de Gameloft peut sembler plus faible pour les personnes ne suivant pas un minimum le marché. Pas de réelles licences internes fortes mais un parc de 21 millions de joueurs actifs par jour, passant en moyenne 39 minutes sur ses jeux. Cela représente donc une belle cible publicitaire.
Mais la richesse de Gameloft n'est pas là, car disposant de sa propre régie, elle est présente depuis janvier 2016 sur le segment de la vente automatisée d'espaces publicitaires en temps réel grâce à des algorithmes permettant de cibler très finement le destinataire. Et ce secteur, c'est actuellement la quête suprême de l'industrie.
Gameloft peut séduire de nombreux annonceurs qui ne voudraient pas dépendre des seuls ténors du marché du secteur, à savoir Google et Facebook. D'ailleurs cette branche de Gameloft, appelée Gameloft Advertising Solutions, est actuellement en pleine essor : multiplication des revenus publicitaires par 9 au premier trimestre, à 2,7 millions d'euros. L'éditeur tablait sur 20 millions d'euros de revenus publicitaires dès cette année et 100 millions à l'horizon 2018. Une vraie manne potentielle.
Les équipes internes de Gameloft ont acquis un certain savoir faire dans la réalisation de jeux de qualité pour le marché mobile, mais c'est surtout l'ancienneté des relations commerciales avec Apple et Google qui apporte un vrai plus. Après avoir pu préparer en amont des applis pour les nouveaux périphériques d'Apple, Gameloft peut aisément se lancer sur le marché des casques de réalité virtuelle.
Yves Guillemot doit être inquiet face à l'éventualité de perdre le contrôle d'Ubisoft, la société qu'il a crée.
Il ne fait aucun doute que Vincent Bolloré ne voudra pas s'arrêter là. Pour Richard Maxime Beaudoux, analyste à Bryan Garnier, Yves Guillemot ne pourra rien faire :
Source : les Echos
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), le groupe dirigé par Vincent Bolloré disposait lundi 30 mai d’au moins 61,71 % du capital et 55,61 % des droits de vote de Gameloft. C'est donc un échec pour la famille Guillemot, qui n'a pas réussi à freiner le géant Vivendi. Cependant il reste un léger espoir, car l'issue définitive du processus reste suspendue à une décision de la Cour d'appel de Paris après un recours engagé par Gameloft. La famille Guillemot avait à l'époque contesté en justice l'autorisation donnée par le gendarme de la Bourse de Paris à l'OPA.
Si la Cour d'appel de Paris n'invalide pas le processus, que reste-il à la famille Guillemot ?
C'est encore un point délicat car la famille Guillemot possède toujours ses parts dans la société Gameloft et nul ne sait ce qu'elle va décider d'en faire pour le moment. Selon la revue les Echos, la procédure boursière prévoit une seconde OPA, au même prix (soit 8 € l'action), qui sera prochainement ouverte pour 10 jours de Bourse, aux mêmes conditions. La famille voudra-t-elle se débarrasser de ses parts ou voudra-t-elle conserver un pouvoir de blocage face à certaines décisions ?Qu'apporte Gameloft à Vivendi ?
Autant les grandes franchises d'Ubisoft sont connues et on comprend facilement l'intérêt que Vivendi peut avoir à vouloir croquer Ubisoft, autant l'apport de Gameloft peut sembler plus faible pour les personnes ne suivant pas un minimum le marché. Pas de réelles licences internes fortes mais un parc de 21 millions de joueurs actifs par jour, passant en moyenne 39 minutes sur ses jeux. Cela représente donc une belle cible publicitaire.
Mais la richesse de Gameloft n'est pas là, car disposant de sa propre régie, elle est présente depuis janvier 2016 sur le segment de la vente automatisée d'espaces publicitaires en temps réel grâce à des algorithmes permettant de cibler très finement le destinataire. Et ce secteur, c'est actuellement la quête suprême de l'industrie.
Gameloft peut séduire de nombreux annonceurs qui ne voudraient pas dépendre des seuls ténors du marché du secteur, à savoir Google et Facebook. D'ailleurs cette branche de Gameloft, appelée Gameloft Advertising Solutions, est actuellement en pleine essor : multiplication des revenus publicitaires par 9 au premier trimestre, à 2,7 millions d'euros. L'éditeur tablait sur 20 millions d'euros de revenus publicitaires dès cette année et 100 millions à l'horizon 2018. Une vraie manne potentielle.
Les équipes internes de Gameloft ont acquis un certain savoir faire dans la réalisation de jeux de qualité pour le marché mobile, mais c'est surtout l'ancienneté des relations commerciales avec Apple et Google qui apporte un vrai plus. Après avoir pu préparer en amont des applis pour les nouveaux périphériques d'Apple, Gameloft peut aisément se lancer sur le marché des casques de réalité virtuelle.
Ubisoft le prochain de la liste ?
Pour le moment, c'est non. Vivendi a déclaré à l'AMF ne pas avoir l'intention de lancer une OPA, cette parole l'empêche de lancer une quelconque action pendant six mois contre Ubisoft. En revanche, l'entourage de Vincent Bolloré a clairement indiqué son souhait d'entrer au conseil d'administration d'Ubisoft en septembre prochain, lors de la prochaine assemblée générale, comme lui permet désormais sa possession d'une part suffisante du capital de l'entreprise (17,73% du capital actuellement).Yves Guillemot doit être inquiet face à l'éventualité de perdre le contrôle d'Ubisoft, la société qu'il a crée.
Il ne fait aucun doute que Vincent Bolloré ne voudra pas s'arrêter là. Pour Richard Maxime Beaudoux, analyste à Bryan Garnier, Yves Guillemot ne pourra rien faire :
La famille Guillemot ne dispose pas des fonds pour acheter l'intégralité des titres. Même si elle récupère 151 millions d'euros de la cession de ses actions Gameloft, cela ne lui permettra d'augmenter sa participation dans le capital d'Ubisoft que de 4,2 %.Vincent Bolloré a prouvé qu'il était capable de mettre le prix pour obtenir ce qu'il souhaite, si aucun accord n'est trouvé entre les deux parties, on assistera à un nouveau bras de fer musclé.
Source : les Echos
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