Impressions sur Yo-Kai Watch 2 : Esprits farceurs & Fantômes bouffis

Les Yo-Kai sont de retour...

"Yo-Kai Watch va t-il supplanter les Pokémon" c'est la question que nous étions nombreux à nous poser alors que sortait le tout premier jeu Yo-Kai Watch en Europe et que les Pokémon s'apprêtaient à fêter leur 20e anniversaire. Il faut dire que Yo-Kai Watch ne manquait pas d'argument pour ringardiser les monstres de poche.

La suite de l'histoire : le phénomène Pokémon GO a redonner ses grandes lettres de noblesse à Pokémon qui a su se renouveler avec Pokémon Soleil et Lune. Pour autant, le petit nouveau Yo-Kai Watch n'a pas eu à rougir !
En effet, Yo-Kai Watch s'est écoulé à plus de 260 000 exemplaires en France. Une très belle performance à laquelle s'ajoutent les très bons chiffres d'audience et les ventes des objets dérivés qui se sont arrachés durant les fêtes de fin d'années. Sans oublier les QR codes du jeu que vous êtes nombreux à venir rechercher sur Puissance Nintendo !

Il est donc tout à fait normal que les Yo-Kai soient de retour dans deux nouveaux jeux : Yo-Kai Watch 2 : Esprits farceurs et Yo-Kai Watch 2 : Fantômes bouffis. Deux versions pour un nouveau volet, cela rappelle, une fois de plus, les Pokémon !

... pour nous jouer un mauvais tour !

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Yo-Kai Watch, voici un petit rappel : les Yo-Kai puisent leurs origines dans le folklore japonais. Ces esprits frappeurs jouent des tours aux humains qui ne peuvent pas les percevoir mais qui ne peuvent que ressentir leurs effets.

Dans Yo-Kai Watch, vous incarnez un jeune garçon ou une jeune fille qui met la main sur la fameuse montre Yo-Kai qui permet de rentrer en contact avec ces fameux esprits. En devenant ami avec eux, vous formez une équipe qui vous permet de combattre d'autres Yo-Kai et de progresser dans votre aventure.
L'originalité de Yo-Kai Watch est, non seulement dans son univers, mais aussi dans son système de combat dynamique qui consiste à faire constamment tourner (littéralement) les effectifs de votre équipe pour allier leurs compétences et défaire vos adversaires. Nous sommes loins du combat en 1 vs. 1 des jeux Pokémon, et c'est plus plaisant !

Ces esprits frappeurs se retrouvent tous à Granval-sur-Mer où se déroule l'action de Yo-Kai Watch... et de Yo-Kai Watch 2 !

On prend les mêmes et on recommence ?

En effet, nous retrouvons tout ce beau petit monde dans Yo-Kai Watch 2 : Esprits farceurs et Yo-Kai Watch 2 : Fantômes bouffis. L'action se déroule dans la même ville que le 1er jeu Yo-Kai, là où Pokémon nous a habitué à changer la région du jeu mais Yo-Kai Watch 2 n'a pas daigné effectuer ce changement. Pour autant, un train est disponible et il vous permettra de découvrir les contrées aux alentours de Granval !

Nous nous retrouvons en fait quelques temps après la fin du 1er jeu Yo-Kai Watch. Alors que notre personnage dort paisiblement, deux mauvais esprits apparaissent et lui subtilisent sa montre. A votre réveil, vous avez perdu tout souvenir sur la Yo-Kai Watch et votre quotidien vous semble bien fade sans ça...
Fort heureusement, vous retomber sur la Yo-Kai Watch par une coïncidence des plus improbables, et retrouver alors la mémoire. La vie n'est t-elle pas bien faite ?

Ces premières séquences de jeu sont relativement frustrantes si vous avez déjà joué au précédent jeu Yo-Kai Watch. L'impression de déjà-vu est déplaisante alors que l'on aime rait découvrir rapidement les nouveautés proposées !

Des voyages et une certaine profondeur de jeu

Mais Yo-Kai Watch 2 vous réserve de nombreuses surprises qui satisferont ceux qui aiment collectionner les Yo-Kai et les entraîner.

Ce jeu est tourné vers la Yo-Kai Watch sur laquelle vous allez enquêter et notamment voyager dans le temps pour découvrir l'origine de cette fameuse montre. De nouveaux territoires sont aussi accessibles à l'aide d'un train qui vous permettra de vous échapper de votre quotidien à Granval-sur-Mer. Quelques nouveautés qui viennent placer le cadre de ces deux nouveaux volets.
Mais Yo-Kai Watch c'est aussi un jeu de collection et de combat et sur ce plan-là, peu de nouveautés. Quelques méthodes de combat ont évolué mais rien de bien fracassant et le système de combat dynamique n'a pas véritablement changé.
Sur le plan des Yo-Kai, c'est 100 nouveaux esprits qui font leur apparition, en plus de ceux introduits lors du premier jeu. Comme pour Pokémon, Level-5 distingue les deux versions du jeu avec des Yo-Kai exclusifs à chacune. Il vous faudra échanger les Yo-Kai avec des amis, notamment en utilisant le nouveau mode en ligne, pour tous les obtenir !

L'avis complémentaire de Sebiorg

Alors que mon camarade Thibault teste actuellement le volet Esprits farceurs, je teste l’autre volet dénommé Fantômes bouffis, avec en guide, deux enfants de 8 à 10 ans qui ont achevé le premier épisode de long en large et en travers. Un bon moyen d’avoir un ressenti de deux classes d’âges différentes. Et ce double regard n’est pas plus mal car ce nouveau volet possède quelques différences notables avec le premier volume pouvant perturber la facilité de jouer pour les plus jeunes.

Level-5 a, à mon niveau, eu la mauvaise idée de s’inspirer de Pokémon et de proposer deux versions de l’épisode 2, chacune disposant de ses propres Yo-Kai rares (5 exclusifs de chaque côté), amenant semble-t-il le nombre de créatures aux alentours de 381. Difficile de vérifier pour le moment le compte exacte, mais cette inflation est tout de même notable très rapidement dans le jeu.

Alors, même si on peut s’échanger désormais les médailles Yo-kai en ligne, le fait d’avoir intégré un médaillon exclusif à chaque version physique renforce la collectionnite et l’obligation d’acheter les deux exemplaires. Pas de chance pour nous, comme c’est une version dématérialisée du jeu que nous avons reçu, pas de médaillon et une probable obligation de racheter le jeu en version physique quand il sortira dans le commerce, d’autant que le jeu est gourmand en place : plus de 24000 blocs ! Il a fallu faire de la place sur la carte mémoire de la 3DS en virant la démo de Pokémon Soleil et Lune pour pouvoir le télécharger (1h20) et l’installer correctement. C’est donc clairement un jeu qu’il faut acheter en version physique.
Gros changement : le mode online est enfin inclus et vous permettra de jouer avec vos amis à distance et de les combattre ainsi. A ce stade de cette première impression, nous ne pouvons pas encore tester cela mais c’est prévu. On retrouve sinon un mode multijoueur en local, le mode Yo-kai Blasters jouable jusqu'à 4 et une compatibilité avec le premier Yo-kai Watch permettant de faire migrer Buchinyan, Noko ou Komasan dans votre exemplaire d’Esprits Farceurs ou Fantômes Bouffis.

Premièrement, si le principe des combats n’a globalement pas changé par rapport au premier épisode avec son système de roulette sur l’écran tactile qu’on doit tourner afin de déplacer les Yo-Kai, les combats sont un peu plus tendus, les adversaires sont parfois plus nombreux à l’écran et plus retords. Certes, les récompenses récupérées sont plus intéressantes. Si on retombe dans le même univers, il y a tout de même de petits changements : on peut grimper sur les petits murets autour des maisons pour atteindre des lieux inaccessibles autrement et trouver des coffres. Les quêtes sont plus nombreuses. La météo est plus variée et peut influer légèrement sur le gameplay.

De nombreux mini-jeux sont intégrés comme la course en bicyclette, le cache-cache, la parade, l’escalade de poteau et représentent de petites quêtes. A noter désormais que la pêche à la ligne a été modifiée, l’écran inférieur vous obligeant avec votre stylet de mouliner suivant un certain rythme pour attraper votre carpe.

Pas très compliqué, cela varie le jeu en le rendant plus plaisant, mais c’est parfois plus difficile pour les plus jeunes. Autant notre testeuse de 10 ans s’est régalée lors de ces phases de mini-jeux, autant le benjamin de 8 ans a eu du mal et a parfois regretté le premier épisode dans ces phases. En revanche, que cela soit au niveau de l’histoire ou des combats, c’est l’unanimité, ce second volet est plus intéressant que le premier épisode.

Le changement le plus important remarqué durant ces trois jours de découverte se trouve au niveau du train ou du bus, qui permettent de se rendre dans deux autres villes, élargissant l’espace du jeu de Yo-kai 2 par rapport à son aîné. Le ticket est bien sûr payant. Il semblerait que Level-5 se soit inspiré de la région de Kyûshû où sont situés les locaux de l’entreprise pour baptiser ces nouvelles villes (Kemamoto pour Kumamoto, Nagisaki pour Nagasaki).

Rapidement on note qu’il va falloir faire beaucoup d’aller-retour dans ces différents lieux, à notre époque ou dans le passé. C’est principalement ce qui ressort de ce premier contact, ce nouvel épisode est une version plus aboutie du premier.
L’attrait de l’épisode est donc ce voyage dans le temps où Nathan (ou bien Katie si vous décidez d’incarner un personnage féminin) fait un voyage de 60 ans dans le passé et rencontre son grand-père capable de voir aussi les Yo-Kai. Cependant cette étape n’arrive qu’après un début un peu lent.

C’est d’ailleurs amusant, ce démarrage un peu répétitif à la manière du premier Yo-Kai Watch n’a absolument pas dérangé les deux enfants, tout heureux de retrouver leur univers, alors qu’il s’est avéré un peu plus ennuyant pour les adultes. Mais dès le voyage dans le temps, le jeu enclenche la seconde pour offrir un vrai plaisir de jeu. La grande attraction est la Yo-Kai Watch modèle Zéro, une montre dotée de nouvelles fonctionnalités en combat comme l’absorption d’énergie et des boost de récompenses.
Graphiquement, c’est clairement à nouveau une réussite visuelle sur 3DS et on se met à rêver de ce que pourrait donner un volet de Yo-Kai Watch sur Switch ! Pour le moment, au bout de trois journées, Yo-Kai Watch 2 semble tenir largement ses promesses et est largement plébiscité par nos testeurs en herbe. Même si nous n’avons pas le même plaisir de découverte que lors de la découverte du premier épisode, il y a suffisamment d’éléments intégrés pour le rendre plus riche et plus intéressant que ce premier épisode.

Bref, nous n’en n’avons pas fini avec les médaillons auprès des plus jeunes et ni dans l’obligation de mémoriser les nouveaux noms farfelus (les plus jeunes sont beaucoup plus efficaces là-dessus que les adultes).