Alice : Suivez ce lapin blanc !

Il n'est pas facile de travailler sur un projet duquel on ne sait rien, si ce n'est le nom du film : Alice, et du réalisateur : Tim Burton. Sans éléments graphiques, sans scénario, les designers d'Etranges Libellules ont néanmoins commencé à réfléchir sur l'univers de cette nouvelle Alice d'une vingtaine d'années, et comment retranscrire un univers 'à la Burton' dans un jeu vidéo. Alice au pays des merveilles est un conte qui repose beaucoup sur la logique, sur les effets de perspectives : c'est difficile à retranscrire dans un jeu, et c'est pourtant bien ce qu'il va falloir faire !


Armés de leur courage, les développeurs d'Etranges Libellules ont donc commencé à plancher sur Alice, avant de se rendre aux Etats-Unis pour présenter leur projet à l'équipe de Tim Burton. L'idée d'Etranges Libellules n'est pas d'utiliser Alice comme personnage principal, mais de faire appel aux divers protagonistes du conte pour amener Alice jusqu'à l'ennemi final et faire s'accomplir la prophétie. Seule Alice semble capable de débarrasser le monde du Jabberwocky, et c'est précisément la raison pour laquelle le Lapin blanc est parti chercher Alice dans le monde réel, après tant d'années.

Pour protéger Alice, on va donc pouvoir compter sur les différents personnages du jeu soigneusement sélectionnés pour leur capacité à faire progresser Alice vers son destin : on retrouve ainsi Malicoom la souris aux vraies capacités de Ninja, le chapelier capable de jouer avec la perspective comme personne, le Lapin blanc capable de ralentir le temps, le Chat capable de jouer avec l'invisibilité. Dans la version DS, on peut jouer avec Absolem, qui nous fait ainsi profiter de son don de gravité.

A grand film grand jeu ?

Il est parfois désolant de voir comment un jeu est porté sur Wii, mais on dirait bien que le moteur utilisé par Etranges Libellules arrive à tirer le meilleur de la console, en nous proposant une animation de qualité dans un environnement graphique aussi unique que charmant. Non pas charmant dans le sens de mignon, mais charmant dans le sens où les environnements où sont amenés à évoluer les différents personnages vont bien dans l'esprit du jeu, et dans l'esprit du film.


La version DS est très originale, avec un style graphique simple et profond à la fois, dans lequel les développeurs ont esquivé la faiblesse du processeur graphique au profit d'un dessin simple mais efficace. Personne ne s'imaginait sans doute, en présentant ces éléments à Tim Burton, qu'il tomberait lui aussi sous le charme de cette gentille Alice avec son ruban dans les cheveux, criant à l'aide quand les gardes de la Reine Rouge se font trop menaçants ! 'Simple sans être trop simple', ainsi pourrait-on résumer l'approche graphique de cette version DS sur laquelle nous sommes restés scotchés un bon moment !

La version DS nous invite à reconstituer un puzzle qui nous sert de carte : on découvre peu à peu la carte de la région, accédant ainsi à de nouveaux niveaux. Les contrôles se font entièrement au stylet, dans une mécanique de jeu proche de la version Wii où Alice joue un rôle secondaire. Comme sur la version Wii, chacun a ses propres pouvoirs, et peut ainsi aider à atteindre son objectif.