
D'Alice à Alice
Alice au Pays des Merveilles est un livre de Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Lutwidge Dogdson, qui vous l'avouerez est un nom plus difficile à mémoriser. On le remerciera donc d'avoir choisi un nom d'emprunt pour signer ce qui deviendra son oeuvre majeure, initialement inventée pour la jeune Alice Liddell par un beau jour de l'été 1862 !Le film Alice dans lequel on retrouve notamment Johnny Depp dans le rôle du Chapelier se déroule 10 ans après les événements que vous avez pu lire dans le livre de Lewis Carroll : Alice a bien grandi, et pendant qu'elle devenait une jeune femme, voilà qu'une nouvelle menace plane sur le pays des merveilles : le Jabberwocky a décidé de semer le désordre et le chaos dans le royaume.
Vos amis d'antan ne vous ont pas oublié, vous la jeune Alice : vous commencez votre aventure en compagnie du Lapin blanc, capable de jouer avec le temps. Etes-vous la bonne Alice, celle dont tout le monde parle et celle que tout le monde attend ? Dans le film, vos acolytes sont vite mis à l'écart, emprisonnés par la vilaine reine de coeur, mais ici, ils sont avec vous en permanence, car Alice n'est pas jouable.
Alice : perso secondaire par excellence
Dans le film, vous avez sans doute constaté que Johnny Depp pique à la vedette à... mince... comment s'appelle-t-elle déjà ? Ce trou de mémoire illustre parfaitement mon propos, puisque je voulais insister sur le rôle secondaire joué par la jeune fille. Dans ce jeu vidéo, Alice n'est pas un personnage jouable : elle accompagne le personnage que vous aurez choisi pour progresser dans l'aventure.Et du monde, il y en a, puisqu'Alice sur Wii nous permet d'incarner cinq personnages et de profiter de leurs pouvoirs respectifs : le Lapin blanc peut jouer avec le temps, le Lièvre de mars jouer les télékynésistes, le Chapelier fou jouer avec les perspectives, le Chat devenir invisible, la souris est dotée d'aptitudes au combat impressionnantes qui valent bien tous les pouvoirs du monde.
On peut changer de personnage comme on veut, afin d'utiliser au mieux les pouvoirs de chacun. Ces pouvoirs ne seront pas de trop pour venir à bout des troupes de la Reine de coeur, encore une fois à l'origine de tous nos problèmes ! Comme dans la version DS, notre rôle est de protéger la jeune fille, que les soldats essaient d'enlever. Heureusement qu'ils sont aussi intelligents qu'un pissenlit et que de ce fait, il ne sera pas difficile de s'en débarrasser !
La folie est partout
Quand Tim Burton est dans la place, rien ne va plus : les films réalisés par le Britannique témoignent de mondes complètement fous qui nous font perdre nos moindres repères. Il en va de même avec ce jeu vidéo, qui respecte le travail de Tim Burton tout en prenant quelques libertés, permettant ainsi au joueur de progresser dans l'histoire d'une façon qui n'est pas forcément celle du film. On ne va pas s'en plaindre, les personnages sollicités par Etranges Libellules dans ce jeu sont plutôt sympathiques et leurs pouvoirs le sont tout autant.Il faudra au joueur aguerri que vous êtes une dizaine d'heures pour venir à bout d'Alice sur Wii. Aidé par les choix qui permettent aux joueurs plus jeunes de progresser eux aussi (par exemple, Alice peut intervenir pour remettre le joueur dans le droit chemin s'il a tendance à se perdre), cette aventure d'Alice sur la console de salon de Nintendo n'est donc pas un challenge impossible à résoudre. Ajoutons qu'un mode coopération est disponible, et permet de jouer à deux à Alice : une fonction clairement bienvenue pour s'amuser entre amis !
On ne peut que saluer le travail d'Etranges Libellules sur les univers que nous pourrons parcourir dans ce Alice sur Wii : la réalisation permet de se plonger à nouveau dans le style burtonien d'Alice tel que vous pouvez le voir actuellement au cinéma. Cette qualité graphique se retrouve aussi au niveau de la bande son, qu'on a également appréciée, avec des thèmes très... Disney, si l'on peut dire !
Tout n'est néanmoins pas irréprochable dans ce Alice : on a déjà parlé de l'intelligence des ennemis qui laissait un peu à désirer, mais on doit aussi reprocher au jeu de ne pas toujours répondre au doigt et à l'oeil aux actions demandées à la WiiMote, quand on n'est pas gêné par un déplacement calamiteux de la caméra ! Quand ça veut pas, ça veut pas ! Mais la relative simplicité du titre fait qu'on ne peut pas vraiment mourir, et que de ce fait, on a tôt fait de retrouver toute son énergie.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.