Astral Chain : Premières impressions déchaînées
Le jeu sortira tout juste dans 15 jours et on vous propose de revenir aujourd'hui sur les premières heures passées sur le jeu, entre joie, frissons et crispations.
Départ détonant
Après une transition pleine de style, la première scène d'action nous place dans la peau du héros choisi, non sans lui avoir défini quelques caractéristiques physiques au préalable. Lancé à toute allure sur notre moto de policier du futur, il faut alors descendre les adversaires et esquiver les obstacles dans une scène d'ouverture où la signature de Platinum Games est visible à chaque instant.Après cette scène que j'espère déjà avoir la chance de recroiser au fil de l'aventure, on se retrouve à pied dans la ville de Ark où les séquences s'enchaînent et vous apprennent petit à petit les commandes du jeu comme ramasser un objet, aider un civil et bien sûr affronter les ennemis. L'occasion de se rendre compte que l'aventure est découpée, comme dans Bayonnetta, en segment au sein des chapitres, appelés ici fichier, avec une notation et des bonus à la fin de chaque segment. Le jeu fera rapidement entrer en scène les fameuses Légions, ces Chimères "domestiquées" qui sont liées à vous par le biais des fameuses chaines astrales du titre. Après un tutoriel plutôt complet pour apprendre à utiliser sa Légion, qui se contrôle par le biais du bouton ZL et du stick droit, on lance la première véritable mission. On découvre alors les mécaniques de gameplay liées à l'enquête, qui comme le laissaient présager les différentes présentations vidéo du jeu, ressemblent à ce qui se faisait dans les Batman Arkham.
On comprend également que la Légion aura plusieurs utilités fort sympathiques, comme écouter les conversations des PNJ pour découvrir des indices, où scruter les environs pour mettre à jour des preuves ou encore "nettoyer" l'environnement de la corruption résiduelle. Sans que ces phases ne se soient d'une profondeur incroyable, elles se révèlent plutôt efficaces et agréables à mener.
L'aspect enquête est bien retranscrit et plutôt fun à jouer même si on trouvera un poil idiot que les PNJ ne réagissent pas davantage à votre présence suspecte lors des phases de filature/écoute. On se heurte également aux premiers soucis de caméra, qui a tendance à se bloquer dans le décor ou à adopter des angles saugrenus. Rien d'handicapant mais toujours un peu gênant, particulièrement dans les lieux et environnements plus exigus comme les couloirs du commissariat. Cependant, on peut espérer que les développeurs vont prendre un peu de temps pour régler ces soucis.
Violences urbaines
Vient alors le moment d'aborder sérieusement le système de combat, qui commence alors à révéler une partie de sa complexité. Celui-ci s'articule autour d'attaques au corps à corps, d'attaques à distance et d'une esquive. Si esquiver avec un timing parfait permet de ralentir le temps, les similitudes avec Bayonetta s'arrêtent là. En effet, attaques rapprochées et à distances utilisent le même bouton ZR pour être déclenchées, et il faut presser le bouton direction Haut ou bas pour passer d'un mode d'attaque à l'autre. Pas question d'enchaîner les attaques en switchant d'armes à la volée.En revanche, il y a une certaine rigidité pour changer de mode d'attaque et si on s'y prend trop vite, on restera bloqué sur le mode de combat en cours. A voir de ce côté si les possibilités seront étendues au fur et à mesure de l'aventure et de la montée en expérience de notre avatar, mais il reste évident que le cœur du système de combat n'est pas basé sur ce genre de combo avec un bouton d'attaque attribué au bouton de tranche. Platinum oblige, on aura tout de même droit à de jolis mouvements, et s'il s'agit finalement de combos automatiques, ils sauront faire preuve d'une certaine classe dans leur représentation à l'écran.L'autre bouton de tranche, ZL, permet d'invoquer votre Légion, et de lui donner des directives. De base, la Légion est autonome et attaque l'adversaire le plus proche d'elle. Vous pouvez la rappeler vers vous en appuyant de nouveau sur le bouton afin, par exemple de la faire participer à vos attaques et la mettre à l'abri. Il faudra aussi surveiller sa barre d'endurance, qui décroît avec le temps et surtout avec les dégâts. Il faudra donc régulièrement "ranger" votre Légion afin qu'elle se recharge, vous exposant alors à plus de risque puisqu'il vous faut prendre part pleinement au combat le temps de pouvoir l'invoquer de nouveau.
Évidemment, si vous laissez la barre d'endurance de votre Légion se vider, vous subirez un malus augmentant drastiquement le temps nécessaire pour l'invoquer de nouveau. Il faut donc rapidement apprendre à gérer sa Légion tout en combattant, une gymnastique intéressante et qui demande de penser les combats différemment que dans un beat them all standard.
Chaîne nébulaire
Le jeu ne s'appellerait pas Astral Chain si la chaîne vous liant à votre Légion n'avait pas son rôle à jouer. C'est l'autre partie du gameplay à assimiler et elle vous demandera un réel temps d'apprentissage. En maintenant la touche ZL enfoncée, vous pourrez diriger la Légion avec le stick droit. Cela vous permet non seulement de la placer face à un adversaire de votre choix, mais surtout de vous servir de la chaîne pour réaliser des actions. Ainsi, en plaçant la chaîne face à un adversaire qui charge vous pouvez le projeter en arrière, comme le feraient les cordes d'un ring de Catch. Cette mécanique est parfois centrale lors d'affrontements de boss, et demande de réagir vite, pour vous placer vite et bien.L'autre mécanique déjà aperçue dans les trailers de présentation est le ligotage. En entourant la chaîne autour d'un ou plusieurs ennemis, vous les ligoterez pour un temps, les rendant totalement sans défense face à vos attaques. Une mécanique dont il ne faut pas abuser car elle sera de moins en moins efficace si vous l'utilisez plusieurs fois sur un même adversaire, mais surtout elle expose votre compagnon à des dégâts si l'adversaire que vous tentez d'emprisonner attaque. Car évidemment vos adversaires ne se laisseront pas faire, et Platinum oblige, se montreront coriaces dès les premiers instants. C'est alors que survient le second problème rencontré lors de ce premier contact avec le jeu, à savoir le déplacement de la chimère qui a ce petit quelque chose de flottant, la caméra restant forcément fixée sur vous. Ainsi il vous faut déplacer votre Légion en profondeur et il est parfois difficile d'apprécier correctement les distances avec les angles de caméra. Certainement un coup de main à prendre, et nous en reparlerons évidemment lors du test.
Enfin, les premiers combats de boss qui ont été croisés se sont révélés plutôt corsés, et gérer les esquives du personnage, ses attaques et ses postures, garder un œil sur la barre d'endurance de votre Légion, tout en déclenchant les bonnes actions avec la chaîne demande de rester en alerte en permanence, il apparaît clair que le système de combat ne se maîtrisera pas en deux minutes. Pourtant, il y a peu de doute sur sa profondeur, d'autant qu'il reste encore à débloquer d'autres chimères pour approfondir encore davantage ce gameplay aussi riche que complexe. La marge de progression promet donc d'être grande, mais cela n'est en rien surprenant quand on parle d'un jeu Platinum Games.
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