Impressions de Chibi-Robo! Zip Lash

Chibi-Robo de la GameCube à la 3DS

Pour ce quatrième épisode de la saga initiée sur GameCube, Chibi-Robo! Zip Lash fait entrer la série dans le cercle très concurrentiel sur console Nintendo des jeux de plates-formes en 2D. On peut plus précisément apparenter cet opus à un plateformer action puzzle qui le rendrait donc proche cousin des aventures d’un certain Kirby.
En bref, le postulat de base nous met dans la peau de Chibi-Robo, le petit robot nettoyeur qui après avoir astiqué des maisons dans ses opus 3D se retrouve une nouvelle fois avec sa fidèle brosse à dent en train de récurer un satellite en orbite autour de la Terre. Soudain, un flash-info annonce la disparition mystérieuse de ressources naturelles à travers le monde qui serait causée par de petits extraterrestres aperçus ci et là. Et c’est ainsi, accompagné par votre ami Telly le petit ordinateur de bord, que vous vous retrouvez à aller parcourir la Terre, à la recherche de la vérité.

Le jeu en lui-même s’approprie de bon aloi les codes qui semblent être fixés par Nintendo pour un plateformer 2D. Vous vous retrouvez donc sur des maps composées de sous-niveaux qui à l’instar des autres grandes sagas de Nintendo se parcourront de manière plus ou moins linéaire. Le but de chaque niveau étant de les parcourir de bout en bout en éliminant vos ennemis, en évitant de tomber dans les pièges et en usant un peu de votre cervelle pour résoudre les quelques puzzles qui seront dissimulés tout au long de votre parcours.
Ainsi, si nous parlons de Kirby comme du plus proche cousin de Chibi-Robo! Zip Lash, c’est qu’a l’instar de la boule rose de HAL Laboratory, Chibi possède une palette d’actions assez dynamique comme son saut ou une roulade offensive, mais également une arme principale qui va apporter le côté action du jeu, son câble secteur, ou plutôt ses câbles secteurs qui vont lui permettre de progresser tout au long de l’aventure. Ceux-ci pourront servir aussi bien de fouet, de grappin, où de lasso. Ces câbles pouvant s’étendre via des rallonges, ils vont constituer votre meilleur atout dans votre quête. Cela va permettre d’apporter un côté plus axé puzzle par rapport aux Kirby, dans des niveaux où il faudra se servir des recoins de salle, pour faire rebondir son cordon secteur et atteindre des objets inaccessibles par moyen terrestre.

Autre petite spécificité propre à Chibi-Robo, sa barre de vie comme son timer sont en fait liés à son niveau d’énergie, car notre petit robot a une autonomie limitée qui s’égraine en fonction du temps passé dans les niveaux. Cette jauge peut également prendre un sérieux coup si vous vous faites toucher par vos adversaires, et ainsi rendre votre petit Chibi aussi autonome qu’une Apple Watch après quatre SMS. Bien entendu, vous pourrez régulièrement recharger les batteries en cours de niveau en vous branchant aux nombreuses prises secteur disponibles sur votre parcours. Vous pouvez également emmagasiner de l’énergie en incinérant divers détritus à collecter dans les stages du jeu, car oui Chibi-Robo est aussi un jeu écologique.

Être mignon ne pardonne pas tout !

Si on se laisse tout de même séduire par le côté mignon du jeu et de son personnage principal, quelques craintes surgissent tout de même sur les premiers mondes de ce jeu. Tout d’abord la première crainte qui vient en tête reste la facilité avec laquelle on parcourt chaque niveau, malgré une augmentation progressive de la difficulté qui reste très légère (même après avoir parcouru près de la moitié du jeu). Ensuite, c’est la relative faiblesse du level design, qui a du mal à se renouveler d’un niveau à l’autre : on use et abuse de mécaniques de gameplay sans réellement trouver l’idée de génie qu’on pouvait même parfois apercevoir dans certains niveaux de Super Mario Bros. 2.

Un autre bémol se situe du côté de sa réalisation qui, bien que miminaliste, risque de se révéler au final assez pauvre et vide. De plus, si le personnage de Chibi-Robo en lui-même est plutôt joli et assez bien animé, il n’en est pas de même du character design des ennemis, que l'on trouve un peu fades, à la réalisation anguleuse et sans âme. Bref, on est loin des standards de qualité constatés dans les productions de la firme de Kyoto.

Enfin une grosse angoisse concerne la durée de vie que le jeu risque de nous proposer, car si les niveaux sont globalement de taille similaire aux niveaux d’un jeu de la saga Kirby, le nombres de quêtes annexes sous formes d’items, de pièces ou de personnages à récupérer a tendance à faire croire qu’on cherche à sur-gonfler artificiellement la durée de vie du jeu.