Agréable surprise
On était impatient d'enfin jouer à la version finale de Geist, le FPS de Nintendo. En fait, ce n'est pas vraiment de Nintendo puisque c'est le studio n-Space qui l'a développé en exclusivité pour GameCube. Développer un jeu pour Nintendo est long et difficile, c'est en tout cas ce que les développeurs ont dû apprendre (à leurs dépends) en collaborant avec Nintendo !Après ces longs mois d'attente, les premiers pas avec John Raimi, le héros du jeu, sont surprenants. Le scénario se met rapidement en place. Vous devez effectuer une mission dans une fabrique d'armes chimiques/biologiques. Les choses ne se dérouleront pas tout à fait comme il faut et vous serez capturé et utilisé comme cobaye pour une expérience de séparation du corps et de l'esprit. Vous commencez à trembler, c'est bien !
Certaines commandes vous sont rapidement expliquées par un de vos supérieurs, vous en découvrez d'autres quelques minutes après. L sert à se baisser, R à tirer, Y à recharger, A pour agir et posséder, B pour s'extraire, le stick C pour regarder et viser, la croix directionnelle vers le haut pour afficher les objectifs, vers la gauche pour afficher une carte interactive, vers la droite pour l'inventaire et bas pour les comptes-rendus. La maniabilité est plutôt facile et légèrement configurable.
On peut dire qu'on abordait la première partie avec une montagne de préjugés. Il a suffi de quelques minutes pour voir que Geist n'est pas si décevant. Pourtant, graphiquement il déçoit. Ce n'est pas comme si le jeu était laid mais les graphismes ne sont pas aussi ambitieux que le reste du jeu, ce qui donne un jeu assez déséquilibré. Fort heureusement, on pardonne les défauts graphiques et les imprécisions de la maniabilité pour se concentrer sur l'essentiel : les possibilités offertes par le fantôme de John Raimi.
Posséder les objets et les corps
Geist est un FPS, un jeu à la première personne. Jusqu'à là rien d'exceptionnel. Le jeu a été conçu comme un FPS mais autour d'un concept bien plus novateur : la séparation du corps et de l'esprit. Geist n'est pas le premier à utiliser cette idée, mais elle est, ici, utilisée à son paroxysme.Après l'expérience forcée, votre esprit se retrouve libéré et une petite fille-fantôme, nommée Gigi, vous aide à maîtriser vos nouveaux 'pouvoirs'. Imaginez être capable de posséder des objets et interagir avec eux. Petit exemple : vous 'possédez' un téléphone et pouvez le faire sonner. Entrez dans une poubelle et faites là tomber. Pourquoi faire allez-vous me dire ?
Posséder des objets est simple mais posséder des humains est plus dur. Il faut, au préalable, leur faire peur. Interagir avec les objets permet justement de le faire ! Ensuite, dès que vous possédez un nouveau corps, vous pouvez faire ce qu'il faisait avant comme passer les postes de garde ou utiliser son arme. Au moment où vous possédez un nouveau personnage, vous verrez un flash-back des souvenirs récents de la personne. Cela vous aidera à en voir plus sur ce qui vous est arrivé.
Nous n'avons pas pu jouer assez pour nous rendre compte de la difficulté ou de la durée de vie du jeu mais nous sommes persuadés que le jeu n'est pas mauvais. Il est juste en dessous de ce qu'on peut attendre après trois ans de développement supervisés par Nintendo. La barre a sans douté été placée trop haut pour un premier jeu exclusif Nintendo mais les développeurs ont un avenir. Des rumeurs veulent qu'ils développent maintenant sur Nintendo DS. Nous verrons bien.
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