Ce fut la naissance d'un sublime jeu qui déchaîna les foules au Japon: Decathlète. En même temps, les succès sur arcade se succédèrent avec des jeux comme House of the Dead 1 et 2 (1997-1998), Virtua Striker 2 (1998) et Virtua Fighter III (1998) ce qui permet à SEGA de relativement bien encaisser l'échec de la Saturn, car l'arcade représente alors 70 % des revenus de l'entreprise.
Et c'est en 1996 que naquit le projet le plus ambitieux de SEGA, le projet " Black Belt ". SEGA US décide de s'associer avec le géant 3Dfx pour développer le chip graphique de la console, mais un petit incident vient gâcher l'alliance avec le géant américain: l'annonce par SEGA Japon de l'association avec Nec pour créer le chip graphique du projet " Black Belt " qui devient par ailleurs projet " Dural ". Nec et SEGA travaille donc sur une nouvelle génération de processeur baptisée PowerVR Second Generation.
Et c'est cette puce graphique qui sera finalement officialisée par SEGA pour être le cœur de la " Dural ". A l'annonce de cette officialisation, 3Dfx attaque SEGA en justice pour rupture de contrat, à la suite de ce procès le monde entier s'interroge sur le devenir de la future console de SEGA. Finalement 3Dfx perd son procès face à SEGA et l'entreprise peut donc commencer normalement l'élaboration du projet maintenant baptisé " Katana ".
Dans le même temps, SEGA continue de produire des jeux sur arcade avec sa nouvelle carte révolutionnaire , la Model III. De cette carte sort le jeu Virtua Fighter III qui donne une claque graphique à tout le monde et qui pulvérise des record de popularité au Japon. Dans le même temps, les équipes d'Haneda planche à fond sur le nouveau bébé qui est présenté en avant première mondiale en 1998 sous le nom de Dreamcast (contraction de dream " rêve " et de broadcast " communication ").
Cette présentation eu lieu le 21 Mai 1998 à Tokyo, SEGA leva le voile sur la console et le logo qui ressemblé beaucoup au drapeau du soleil levant. Le directeur de SEGA Schoichiro Irimajiri précisa l'ambition de la nouvelle console de sa firme: devenir l'outil de divertissement de demain et surtout utiliser les capacités Internet !!!
Pour donner preuve de sa puissante dans le domaine, SEGA s'associa avec les géants de l'industrie spécialisée tels que Nec et Videologic (partie graphique), Hitachi (partie processeur), Yamaha (partie sonore et multimédia) ainsi que Microsoft (pour l'OS Windows CE). Un grand nombre d'éditeurs tiers sont annoncés par SEGA comme partenaires de la Dreamcast, des éditeurs comme Konami, Capcom, Ubisoft, Midway, etc... Du côté de l'arcade, SEGA essaye de réduire ses coûts de production en développant la Noami, une carte graphique qui hérite du chip de la Dreamcast mais avec plus de mémoire vidéo. Vers la fin de l'année 1998, la console est commercialisée au Japon.
Le 9 septembre 1999, la Dreamcast est commercialisée aux Etats-Unis, celle-ci bat tous les records de vente actuels: celui du plus gros chiffres d'affaires réalisé en 24 heures dans l'industrie du loisir avec 97 millions de dollars (le précédant record était détenu par le film Star Wars: Episode I de G.Lucas). Le jour du 12 septembre, un nouveau record tombe pour la Dreamcast: elle est la console qui s'est le plus vendue en 4 jours aux USA avec 372 000 unités vendues (battant ainsi la Nintendo 64 qui détenait le record). Le 26 Septembre, un demi-million de Dreamcast ont été vendues au Etats-Unis (pour être précis 514 000 machines), ce qui d'après les chiffres montre que SEGA avait vendu en 15 jours ce que Sony avait vendu en 4 mois avec la PlayStation et Nintendo en 2 mois avec la Nintendo 64 !!!
Et pour conclure sur le lancement de la machine, les ventes japonaise décollèrent grâce au jeu Soul Calibur de Namco qui pour la première fois de l'histoire a sorti un jeu sur console plus beau que l'original sur arcade. Ce jeu fut nommé à l'unanimité " meilleur jeu de combat de tous les temps ". Le 14 Octobre 1999, le Dreamcast sort en Europe avec un logo bleu différent de celui du Japon. Le magazine américain Time Digital Magazine élu la Dreamcast comme " machine de l'année " et les ventes de la console de SEGA s'envolèrent en Europe.
Mais très vite, des erreurs de marketing et un appui trop peu soutenu des éditeurs força SEGA à abandonner une fois de plus sa console. Mais cette fois d'un manière plus définitive: après successivement trois échecs sur le marché des console de salon, SEGA décidé d'arrêter la production de Dreamcast et de fermer ses filières de développement graphique et de conception informatique.
Seules les division AM (rebaptisés par des nom plus dynamiques pour l'occasion) restent en course. SEGA décidait donc de ne se consacrer finalement qu'à la conception et au développement de jeux sur consoles ou sur arcade (support qui n'est toujours pas abandonné par l'entreprise). Un choix judicieux qui a permis à SEGA de relever le chiffre d'affaires de l'entreprise qui commençait à prendre l'eau (surtout à cause des échecs consécutifs sur consoles et aussi à cause de l'arcade qui deviens de moins en moins important).
Aujourd'hui, SEGA se décline plus comme un éditeur à part entière que comme un constructeur de console. La petite entreprise de Rossen fondé en 1954 est devenu un des acteurs majeurs du marché des jeux vidéo dans le monde, il semblerait que la nouvelle politique de SEGA serait de refondre les anciens " hits " Dreamcast sur des hardwares autrefois concurrents. Qui aurait cru un jour que SEGA travaillerai main dans la main avec Nintendo son ennemi juré depuis le début des années 80. Mais il semblerait que SEGA ait jeté son dévolu sur la nouvelle console de Microsoft, au dire des dirigeants la X-Box serait le support parfait recherché par les développeurs de chez AM pour produire des bons jeux en pagailles.
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