Le mal débarque, vous aussi !
Fire Emblem : Sacred Stones reprend les recettes classiques de l’Heroic Fantasy : un monde constitué de plusieurs royaumes, des villes, des villages, des ruines et quelques monstres ça et là. Rien que du très classique pour les habitués du genre. Mais c’est une recette qui marche toujours car cette saga existe depuis environ 10 ans au Japon sans que le succès ne s’essouffle.Et le modèle reste toujours le même, le joueur passe entre les différents terrains de jeu en suivant les différents chapitres de l’aventure. Ce manque de liberté pourrait en agacer certains mais les concepteurs du jeu contournent cette difficulté en permettant au joueur de revenir en arrière pour retourner dans les différentes agglomérations qu’il a déjà visitées.
Au niveau de l’histoire, ce n’est pas un mais deux héros différents (Dame Eirika et Lord Ephraïm, du royaume de Renais) que le joueur incarne en fonction de la progression de l’histoire dans le monde de Magvel. L’histoire commence au moment où le royaume de nos héros se fait attaquer sournoisement par un voisin. Dans le but d’aider son père le roi, Dame Eirika part à la recherche de soutiens pour lutter contre l’invasion ennemie.
Le décor peut surprendre
Lors de l’entrée en scène de Dame Eirika, le joueur néophyte peut rapidement pousser un soupir en voyant le caractère basique des décors dans lesquels les différents protagonistes vont devoir se battre. Même si tout est reconnaissable (montagnes, rivières, plaines,…) on est bien loin des graphismes soignés de FF Tactics advance. FE se contente d’une vision globale du champ de bataille et les différents personnages, même s’ils sont clairement reconnaissables, se résument à quelques pixels regroupés. Cette situation change lors des phases de dialogues qui mettent en scènes les acteurs de l’histoire.Et c’est ce qui différencie FE des autres tactical RPG car, lors des combats, il est possible de faire dialoguer les persos entre eux (amis ou ennemis) pour les rallier à votre cause. Mais attention, cela ne marche pas forcément à tous les coups. De plus, le joueur peut renforcer les liens d’amitié entre certains persos pour qu’ils viennent s’entraider en cas de besoin.
Autre aspect inhabituel, la présence de personnages neutres qui peuvent vous aider où vous vendre des objets si vous parvenez à trouver l’endroit où ils se trouvent. Pour les amateurs de baston intensive, il est même possible, quand l’action se passe dans une ville pourvue d’une arène, de faire participer ses persos à des combats de gladiateurs pour accumuler argent et expérience.
Cependant, ici vient se glisser une autre originalité de FE. Impossible de faire revenir les personnages qui ont été tués. Car si les missions, en général, peuvent être facilement terminées avec une ou deux pertes, le nombre d’alliés qui viendront vous rejoindre est limité, donc il faut à chaque fois mettre au point une stratégie pour ne perdre personne et ainsi garder votre force de frappe au maximum.
Spécialisation à gogo
Un autre aspect typique de FE, c’est la spécialisation. Si, dans les épisodes précédents, les spécialisations étaient imposées suivant la classe du personnage, ce n’est pas le cas maintenant. Libre au joueur de faire évoluer un personnage de bas niveau dans l’arborescence des classes qu’il peut occuper en fonction de sa manière de jouer. Pour cela il y a deux possibilités : la première consiste à pexer jusqu’à ce que le perso atteigne le niveau requis. La deuxième consiste à récupérer un objet particulier qui permet de choisir immédiatement la future classe du perso.Autre amélioration intéressante, la création d’un mode facile pour les joueurs débutant qui se verront guidés au fil de l’aventure avec des explications sur la meilleure stratégie à adopter. De plus, le joueur n’a plus besoin de protéger son unité caravane, qui a été supprimée et a accès directement à ses réserves d’items qu’il peut distribuer à ses différentes unités avant chaque bataille. A cela il faut ajouter un bestiaire renouvelé par rapport à l’épisode précédent.
Autre originalité de FE : le triangle des armes et celui de la magie. Sur le terrain, ces fameux triangles indiquent qui aura l’avantage dans un combat en fonction de son arme (hache, lance ou épée), le système est le même pour la magie. Et pour compliquer le tout, ces triangles peuvent être modifiés, changeant ainsi complètement le choix tactique de la bataille.
Il faut aussi tenir compte de l’usure des armes et des possibilités des ennemis pour contre attaquer. Tous ces éléments font qu’il est impossible de remporter la victoire de manière bourine et qu’il est vital d’évaluer les forces en présence, d’échafauder plusieurs stratégies et de bien connaître les personnages que l’on envoie au combat.
La force de Fire Emblem
Mais ce qui fait la véritable identité de FE, c’est son scénario. Au lieu de se contenter d’enchaîner les missions, le joueur peut suivre une vraie histoire avec des protagonistes qui ont des états d’âme et qui expriment ce qu’ils pensent.Pour renforcer cette expression des sentiments, il faut parler du magnifique character design qui donne une personnalité à chacun des personnages et lui permet d’avoir un vrai charisme. Chaque combat devient ainsi passionnant à suivre et c’est un drame si un perso auquel on est attaché se fait laminer. Il faut donc remporter chaque combat de manière parfaite.
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