Vers l’infini et au-delà
On aura longtemps attendu une véritable aventure de Sonic. Entre les niveaux à quatre et les combats à deux, on se demandait quand Sega allait nous sortir un bon Sonic the Hedgehog, à l’image de ses prédécesseurs. C’est maintenant chose faite avec Sonic Rush. Exit la 3D, vive le retour de la 2D dans ce titre qui fait l’effort d’exploiter au maximum les fonctionnalités du fabuleux support sur lequel il a été développé.Mais tout d’abord, un petit mot sur l’histoire de cet épisode : Eggman, pas rassasié des diverses taules qu’il s’est reçu tout au long de sa carrière, revient en force pour cette fois-ci créer un désordre monstrueux dans l’espace-temps. Heureusement, Sonic et Tails ont remarqué ce subtil bouleversement (me demandez pas pourquoi, c’est Sonic et Tails après tout), et partent à sa recherche. Seulement, en cours de chemin, ils remarquent la présence d’un étrange personnage du nom de Blaze, qui les devance dans leur progression. Qui est-elle ? Où vit-elle ? Quel est son numéro de carte bleue ? Vous aurez peut-être la réponse au fur-et-à-mesure de votre progression.
Vous l’aurez sans doute remarqué, le scénario ne casse pas la baraque. Les dialogues sont aussi intéressants que le métier d’huissier, et on en est à deux doigts de se marrer tellement les répliques des héros frisent le ridicule. Mais heureusement, l’intérêt de ce Sonic ne réside pas là, et ce n’est pas l’impatience d’en savoir plus sur la «jolie» Blaze qui va nous pousser à laisser la console allumée, mais bien les sensations de jeu uniques que nous procure ce soft.
Le retour à la 2D pour la série des Sonic est l’une des meilleures idées que SEGA est eu depuis longtemps : les impressions de vitesse n’ont jamais été aussi fortes ! Attention, je n’ai jamais dit que les épisodes en 3D ne servaient à rien et que Sonic était bien moins sexy sur consoles de salon. Seulement, son profil a toujours été son côté le plus attachant.
Vous devrez en tout parcourir 7 mondes, composés de deux «acts» (ou deux niveaux si vous préférez) et d’un combat contre un boss. Les acts sont en fait des stages que vous parcourez comme dans les premiers Sonic, à fond les manettes. On retrouve ainsi plusieurs paysages empruntés aux anciens opus, comme la jungle ou le casino (rebaptisé « Carnaval »), et les mêmes items, toujours sous forme de petites télévisions : les bulles protectrices, les étoiles d’invincibilité, les bottes rouges ou encore les anneaux. Vous pouvez ramasser ces derniers partout dans le niveau, sachant qu’ils vous garantissent une protection contre les mauvais coups, et qu’au bout de 100 récoltés vous gagnez une vie.
Les deux écrans de la console sont exploités simultanément : le niveau s’étale sur les deux en même temps ! Ainsi, vous ne savez plus où donner de la tête tellement la vitesse est grande et que Sonic voyage de l’un à l’autre sans aucun lagg ni bug. La fluidité est exemplaire, les animations superbes, l’incorporation d’effets 3D très bien dosés… L’apparence visuelle est très satisfaisante.
Les combats contre les boss sont eux totalement en trois dimensions, même si le contrôle de Sonic se fait toujours de profil. La variété des boss est à souligner, même si la façon de les battre ne diffère pas énormément. On pourra peut être regretter une certaine inégalité des difficultés entre les acts et ces combats : dans certaines zones, les acts sont très simples et le boss imbouffable, et dans d’autres, les acts sont fastidieux et le boss ridiculement facile.
Les effets sonores sont très classiques, et les musiques utilisées illustrent bien l’univers du jeu. Après, tout est une question de goût, il y en a qui la trouveront super sympa et d’autres horriblement laide. En tout cas, sachez que même si vous ne l’aimez pas, elle n’a pas d’influence sur le plaisir de jeu.
Malheureusement, 7 mondes, ce n’est pas énorme, et vous aurez vite fait le tour. On touche ici au problème numéro un du titre : sa durée de vie, trop inconséquente. Et la possibilité de rejouer à tous les niveaux avec Blaze n’arrange pas le problème.
Vraies nouveautés ?
Heureusement, Sonic Rush ne fait pas que reprendre les bases des premiers Sonic sur deux écrans. Il intègre quelques nouveautés !Tout d’abord, l’apparition d’une jauge de boost. Cette jauge vous sert, quand elle est pleine, à avoir accès à un boost pendant un temps limité avec une simple pression de la touche X. Ce boost augmente considérablement votre vitesse (comme si elle en avait besoin !). Pour remplir votre jauge, vous devrez accomplir toutes sortes de figures lors de vos sauts et de vos slides. Ainsi, pendant que vous planez, appuyez plusieurs fois sur le bouton B pour faire des cabrioles en l’air. Pendant que vous glissez sur une liane ou une barre, appuyez plusieurs fois sur la gâchette R pour accomplir des figures… Votre jauge se remplit aussi lorsque vous tuez des ennemis.
Autre nouveauté : les stages spéciaux contrôlables au stylet. Pour ne pas laisser passer la fonctionnalité tactile de la console, les développeurs ont jugé bon de pouvoir contrôler Sonic au stylet durant les phases de « Special Stages ». Ces mini niveaux spéciaux sont totalement en 3D : vous courez dans un demi-tuyau et vous devez récupérer le nombre indiqué sur l’écran supérieur d’anneaux avant la fin du parcours, en évitant les mines et autres pétards du même genre. Le contrôle au stylet n’est pas terrible, et souvent imprécis, ce qui est gênant dans ce genre de défis où la précision est de mise. Dommage donc, même si ces moments de jeux ne sont qu’une infime partie du gameplay.
Enfin, soulignons la présence d’un mode deux joueurs en multi-cartes et en téléchargement, qui consiste à faire la course dans les niveaux débloqués du mode un joueur. Cependant, le jeu à deux avec une seule cartouche est à déconseiller : la fluidité exemplaire en solo n’est pas du tout retrouvée, et les lags empêche de jouer correctement. De plus, l’action ne se déroule plus que sur un écran, l’autre servant à observer l’adversaire.
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