Lost Wing : un shoot runner qui offre du challenge
Adrénaline, concentration, dextérité, voilà le cocktail choc d'un shoot à la Thumper, qui va vous pousser dans vos retranchements. Même si on regrettera le démarrage un peu poussif pour lancer le fun, la formule s'améliore très vite. Suffisamment ? On fait le point.
TestUne phase de didacticiel vous apprend les commandes de base. Doser sa vitesse, en accélérant via ZR ou en ralentissant avec ZL pour récupérer de l'énergie, ramasser des boules pour pouvoir tirer, des capsules activant un tir automatique, passer sur des rampes d'accélération, récupérer des ailes pour assurer un minimum de protection en cas de choc, détruire les obstacles devant vous ou les éviter, voilà ce qui est à retenir. Et comme le décor défile très vite, on retient que l'on peut détruire tout ce qui est bleu, et on évite de percuter ce qui est rouge.
Ah les petites boules pour pouvoir tirer ensuite !
Ceux ayant enchaîné les doigts dans le nez les Wipeout et consorts seront vite dans le bain. Ça défile vite à l'écran et même en réglant la difficulté au plus bas parmi quatre niveaux, vous allez devoir recommencer quelques fois les niveaux avant de pouvoir débloquer les mondes suivants. Et les développeurs ont placé la barre haute avec seulement 3 vies.
Fun et crispation
Ne cachons pas que le premier contact est abrupte. Le premier monde, avec son environnement industriel n'est clairement pas le plus enthousiasmant, d'autant que les niveaux sont générés de manière procédurale. Bref, on en bave tout de suite, avec des obstacles que l'on saute avec une visibilité réduite, dissimulant un autre écueil que l'on doit détruire à l'instinct, sous peine de se cracher dessus. Il faut arriver au 4e niveau pour débloquer le monde suivant, la forêt, bien plus réjouissant.Notons cependant une certaine étrangeté dans la gestion procédurale. Parfois, vous pouvez faire quasiment l'intégralité d'un niveau en restant collé le long de la paroi à gauche ou à droite dans la partie industrielle. Pour les niveaux dans la forêt en revanche, les changements sont bien moins importants et on peut donc vraiment travailler de mémoire. Un aspect pas désagréable car le premier boss arachnoïde se montre très endurant, ce qui n'est clairement pas simple avec vos trois malheureuses vies.
Le bon côté dans ce type de jeu, c'est que la moindre avancée vous apporte la jubilation. Il faut donc savoir sur quoi vous vous engagez en prenant en main Lost Wing : un jeu speed, costaud sans être insurmontable, à la durée de vie moyenne, le jeu ne contenant que trois mondes avec quatre types de pistes.
Quelques aspects un peu too much.
Si dans le feu de l'action on se mélange parfois entre les cibles destructibles et celles qui ne bronchent pas, certains passages font rager. Ainsi une grosse créature rouge, donc invulnérable, peut parfois vous couper la route, ce qui n'est pas toujours facile à éviter. Certaines cibles se mettent à gonfler sous l'effet d'un premier impact de vos tirs, il faut donc faire feu plusieurs fois pour faire voler en éclat l'obstacle, à condition d'en avoir le temps.Autant dire que l'on apprend rapidement à tirer de manière très mesurée pour garder son artillerie contre les créatures. Cela se corse ensuite avec des lasers qui se croisent, des portes, et un écran qui subitement se met à tourner sur lui-même en certaines occasions. Autant dire que la concentration est à 200 % pour enchaîner la gestion des obstacles tout en tournoyant.
Quand l'écran se met à tournoyer ainsi, vous commencez à suer fortement !
En revanche, à notre goût, les développeurs ont apporté une fausse note avec certains power up. L'un vous fait basculer la tête en bas pendant quelques secondes, inversant donc les commandes. Alors quand cela nous arrive, et que nous devions sauter avec la touche B plusieurs murs d'énergie, on en vient à rager, et on est crispé en trouvant les secondes très longues avant de rebasculer en vue normale. Ce power up, complexifiant les choses inutilement, dès le départ, y compris en mode facile, alors qu'on a que trois vies, sans possibilité d'en gagner plus, c'est une mauvaise idée.
Jouez ainsi, on n'a pas aimé !
Il faut donc se méfier de certains power up, être attentif à certains éléments du décor, gérer sa barre d'énergie pour pouvoir tirer en cas de nécessité (on peut lâcher un arc de matière détruisant tous les ennemis sur quelques mètres en chargeant au max), slalomer à toute vitesse, pour atteindre au bout des trois niveaux du monde le boss qui vous enverra une grosse baffe pour tout recommencer.
Graphisme tronien et musique techno douce
On pense parfois au design d'un Tempest avec cette représentation en 3D filaire et 3D pleine. Cela aide à permettre un affichage fluide et rapide, avec parfois quelques zones de boost supplémentaire. Cependant, on ne ressent pas la même impression de vitesse qu'un Wipeout ou un F-Zero GX. La Switch n'a aucun mal à afficher les informations à l'écran grâce à ce graphisme relativement sommaire, très Neon, qui reste néanmoins très lisible, ce qui est fondamental dans ce type de jeu rapide. On fera tout de même la fine bouche en se disant qu'on aurait pu espérer un peu plus de variété au sein du même monde, surtout que ceux-ci ne sont pas très nombreux au final.Comme c'est un titre que nous avons emmené avec nous en vacances, nous n'y avons joué qu'en nomade, nous n'avions pas embarqué avec nous la station d'accueil de la console. On jettera un coup d’œil aussi sur le port PC car nous avions quelques images du jeu que nous trouvions très belles sur la version PC, que nous n'avons pas retrouvées sur la version Switch. C'est tout de même important de vérifier si l'on ne perd pas trop en prenant la version pour la console Nintendo.
Concernant la musique, elle est techno mais pas assommante comme certains titres similaires. Elle s'adapte bien à l'action, même si personnellement nous n'en avons pas été fan plus que cela. Même si elle ne restera pas dans nos mémoires, au moins nous ne l'avons pas mis en pause au cours de nos parties.
Le titre se joue uniquement en solo, gère les vibrations HD (mais sans excès, on pensait les ressentir bien plus) et se montre très agréable console posée sur un table avec la béquille, et manette pro en main. Un titre poids plume de 594 Mo, qui sera lancé sur l'eShop le 31 juillet 2020 au tarif réduit de 7,19 € jusqu'au 07/08/2020, avant de repasser à son tarif normal de 7,99 €. Nous remercions l'éditeur pour nous avoir fait parvenir un code afin de réaliser ce test. Lost Wing est développé par BoxFrog Games et édité par 2Awesome Studio.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.