Des épreuves en veux-tu, en voilà !
Fort de ses 27 épreuves - on notera que certaines ne sont qu'un mode complémentaire à une discipline principale, comme le patinage de vitesse décliné en trois épreuves, ou le saut à ski par exemple décliné en épreuves individuelle/par équipe. Un problème qu'il faut signaler du jeu est qu'en solo, on progresse trop facilement et qu'on accumule trop vite les médailles d'or, il n'est pas rare de réussir à obtenir une médaille d'or dès la première tentative. C'est dommage, la durée de vie en solo prend une claque, même si Sega a multiplié les modes pour nous garder scotchés devant la console.Si la jouabilité est assez simple à apprendre, c'est parce qu'elle se répète parfois d'épreuve en épreuve. Par exemple, c'est l'inclinaison de la WiiMote qui définit l'équilibre du personnage quand il fait du saut à ski. Mais c'est aussi en faisant pivoter la WiiMote qu'on tourne dans les épreuves de slalom. Le bobsleigh et le skeleton se ressemblent beaucoup puisqu'il s'agit de coller la WiiMote contre soi pour tourner ensuite à droite à ou gauche en se penchant. Le snowboard perd beaucoup avec la WiiMote, dans la mesure où on se contente de diriger la manette dans une direction pour faire une figure. Le patinage artistique se veut bien sûr plus doux, plus monotone et plus rythmique, tandis que le hockey se joue de façon brute de chez brute : et que je te secoue la WiiMote pour te faire voler et te piquer ton palet, exactement comme on pique un ballon dans Super Mario Strikers !
Pour booster la durée de vie et apporter une touche de fantaisie, les développeurs ont imaginé deux nouveaux modes : les épreuves Rêve, et le mode Festival. Les épreuves Rêve sont des disciplines Olympiques revues et corrigées par les game-designers de chez Nintendo et Sega. Le mode Festival est quant à lui un programme olympique de deux semaines qui commence avec une courte cinématique aussi bien fichue que l'introduction du jeu. On doit d'ailleurs saluer le travail des animateurs qui ont fait un boulot fabuleux sur le rendu des personnages dans le cadre de ces cinématiques. D'accord, quand on passe dans le jeu, on perd en finesse, mais les cinématiques sont de fait un pur moment de bonheur. Prenez le temps de regarder l'intro du jeu quand vous l'aurez acheté - parce que vous allez l'acheter, le doute n'est pas permis !, elle est merveilleuse. On aurait presque envie de faire du snowboard avec Mario, tiens !
Mais il y a une douloureuse contrepartie à ces magnifiques séquences cinématiques : certaines séquences de jeu sont très limite, surtout à plusieurs quand on constate soudain un ralentissement du framerate. On attendait mieux de la part de Sega à ce niveau-là. Lorsqu'au gré des épreuves Rêve, vous évoluerez dans un saut à ski aux airs de Super Mario Galaxy, vous trouverez vous aussi que l'image a sacrément perdu en netteté et en finesse dans cette version, c'est un peu dommage.
Un party-game globalement réussi
La grande force de Mario & Sonic aux JO d'hiver, c'est donc sa capacité à fédérer un groupe d'amis autour des univers de Mario et Sonic, en leur proposant une large sélection d'épreuves à pratiquer, jusqu'à quatre joueurs. Certaines épreuves sont très bourrines comme le hockey sur glace, un jeu qu'on n'aura aucune honte à assimiler au Super Mario Strikers du hockey sur glace, d'autres très douces comme le patinage artistique, d'autres hyper tactiques comme le curling que nous ne regarderons plus jamais du même oeil lors des prochains JO.Cette grande variété dans les genres permet aux joueurs de ne pas s'ennuyer avec Mario & Sonic aux JO... encore faut-il oublier les temps de chargement, omni-présents et assez longs, qui viennent assommer le dynamisme des épreuves. On a encore un peu de mal à justifier un temps de chargement quel qu'il soit pour un simple changement de personnage ! Mais le monde est ainsi fait, et on va dire que c'est pour mieux profiter de l'épreuve après l'avoir attendue un peu...
Si les épreuves olympiques vous lassent, alors les mini-jeux constitueront une alternative sympathique, bien qu'elle ne soit pas indispensable. Les chasseurs de record seront ravis d'apprendre la présence de deux types de récompenses : la première est pécuniaire, sous forme d'étoiles accumulées au gré des épreuves, que l'on peut ensuite dépenser au village olympique. C'est pour le joueur l'occasion d'acheter des vêtements, des accessoires, des stickers, des motifs pour son équipement. Il est aussi possible d'acheter des livres sur l'histoire des JO et les musiques du jeu. La seconde récompense est un système de badge que l'on gagne en fonction de l'accomplissement d'objectifs connus du jeu seul : faire mieux qu'un temps défini, faire un certain nombre de figures, réussir un certain nombre de tours en restant premier...
Malheureusement, Mario et Sonic aux JO d'hiver ne propose pas de mode de jeu en ligne. Au mieux est-il possible de consulter les classements en ligne, pour comparer ses scores à ceux du reste du monde. Sur une autre console, l'absence d'un mode en ligne aurait fortement pénalisé le jeu. Sur Wii, on ne peut pas vraiment en vouloir à Sega d'avoir renoncé à faire jouer les gens sur le réseau des réseaux...
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