En quête de justice
Dans une cité où la délinquance et la corruption transparaissent sous toutes les formes, une seule personne a encore la force de croire en la justice. Il s’agit du détective privé Red Johnson, individu au cynisme débordant et qui n’a pas son pareil pour résoudre les affaires tordues. Tout commence avec un générique aux tons pastels et au style vieille série télé qui présente parfaitement l’ambiance graphique plutôt originale ainsi que les quelques personnages principaux au design particulier. S’ensuit le crime, celui d’un ami photographe, qui place le contexte noir au même titre que la bande-son, très réussie dans son genre avec ses bruitages et ses thèmes qui s’accordent bien à l’esprit et à l’atmosphère intrigants du jeu.Cela marque également le début d’une périlleuse aventure comportant par la suite trois autres enquêtes. Voilà qui nous donne à réfléchir pendant environ six ou sept heures, à compter d’une à deux heures de jeu pour chaque énigme. De fait, au fil des intrigues un compteur détaille sur l’écran supérieur notre pourcentage de progression. Celui-ci se découpe en trois étapes avec d’abord la recherche d’indices, mais aussi les interrogatoires, et enfin ce qu’on appellera les compléments d’enquêtes. Le bilan viendra conclure le tout une fois le suspect trouvé, preuves à l’appui.
La base du métier de détective reste la recherche d’indices et notre cher Red Johnson utilise ici la vieille méthode à savoir la loupe. D’un mouvement circulaire du stylet nous voilà donc à traîner notre outil sur toute la surface de l’écran tactile. On ira même jusqu’à dire qu’on ratisse l’écran tant les objets à atteindre peuvent être difficile à voir. Un élément du gameplay frustrant, d’autant que nous sommes dans un genre point & clic qui requiert une bonne lisibilité, cependant on trouve toujours un moyen de s’en sortir car les lieux visités comportent peu de pièces. Certaines énigmes s’avèrent également compliquées, d’où un niveau pas toujours bien dosé, mais pour le coup nous avons droit sur ce sujet à une aide plus conséquente. Un indic pourra en effet nous venir en aide au besoin en nous fournissant des détails sur la marche à suivre. Néanmoins il faudra user de ses conseils avec modération sous peine de voir son score final amoindri de plusieurs points.
Force de la loi
Notre héros fait partie de ces gens qui n’ont pas leur pareil pour interroger avec efficacité des suspects. Quand ces derniers se sentent en confiance il sait les déstabiliser pour leur faire cracher une information compromettante. Il s’agit donc là d’une étape primordiale et très intéressante du jeu. Les personnes incriminées restent à disposition tout le long de l’affaire en cours et dans l’idéal peuvent répondre à des questions n’importe quand. Toutefois des étapes vous imposeront de les passer sous le détecteur de mensonges, après la découverte d’indices notamment, de manière à en savoir plus sur les faits et les raisons de leur présence. Comme sur un ring vous devez remporter deux phases sur trois pour les pousser dans leur retranchement. Afin de les interroger correctement vous avez accès à trois différents types d’approche qui constitueront les trois phases (attaque, psychologie, faits, etc.). Sur l’écran tactile à chaque réponse vous devez poser une nouvelle question, ou inversement parfois, ce qui se traduit par un signe particulier à réaliser selon ce qu’on souhaite dire. C’est très instinctif et comme le temps est imparti c’est également un aspect assez dynamique du jeu.En parallèle de cela le travail d’analyse des éléments d’enquêtes revêt un caractère très important aussi puisque les interrogatoires mais également le bilan d’enquête devront s’appuyer sur des preuves ou déductions tangibles. Fort heureusement dans le mémo du jeu tout est détaillé, de l’objet récolté aux personnages, en passant par les dépositions des suspects et le résumé sur l’état des choses en cas d’oubli. Mais concernant les manipulations des indices précisément, encore une fois le système apparaît un peu bancal à cause d’une légère imprécision dans les manœuvres. Toutefois après le concept de la rotation et les approximations pris en compte on finit par bien se débrouiller. Reste la difficulté de quelques épreuves qui mettent à mal les neurones et qui fait que les développeurs auraient pu fignoler l’ensemble, ce qui ne nous empêche pas non plus de passer de bons (quoique brefs) moments dans la peau de Red Johnson le fin limier.
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