De la Game Boy à la DS
On commence à avoir l'habitude des portages Game Cube vers la Wii. Plus rares sont les portages Game Boy Advance --> DS. Mazes of fate était en effet initialement sorti sur GBA, en 2006. Si son nom ne vous dit pas grand chose, c'est parce qu'il n'avait pas quitté le continent Américain !Il n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec les RPG nippons en dehors d'une base commune : Groupe d'aventuriers avec chacun des caractéristiques propres (Points de vie, mana, sorts, compétences d'armes...etc.) Au début du jeu on peut choisir un personnage 'prétiré' ou le créer de toutes pièces en répartissant des points à dans les attributs classiques.
On retrouve les différents villages, forêts, cavernes à visiter, les quêtes principales ou optionnelles. La principale différence, c'est que les phases d'exploration et de combat se font en temps réel. On passe en vue subjective, comme dans un bon vieux Dungeon Master pour explorer différents lieux souvent labyrinthiques (d'où le titre du jeu, qui signifie littéralement 'les labyrinthes du destin'). Heureusement, la carte affichée sur l'écran supérieur a le bon goût de se dessiner en temps réel au fur et à mesure de la découverte du donjon, avec une légende adaptée. Cela ne vous empêchera pas de vous perdre régulièrement, mais on est heureux de l'avoir.
C'est aussi là que se cache la nouveauté de cette version DS : Un nouveau moteur en 3D temps réel, qui permet d'afficher vos adversaires sous tous leurs angles. Graphiquement, ce n'est pas une réussite phénoménale, mais cela reste tout à fait acceptable. On reconnaît aisément les différents brigands, rats géants, araignées... etc affrontés. Ce sont plus de 50 monstres différents qu'on aura à affronter.
Si les déplacements (et les attaques) dans les donjons se font avec la croix et le stylet pour regarder autour de vous, quand il s'agit de se déplacer sur la carte du monde ou dans un village, seul le stylet sera utilisé. Globalement en tout cas le maniement est assez aisé. On peut par ailleurs à tout moment accéder à l'inventaire pour soigner un équipier, utiliser des croches de voleur sur un coffre, ou encore lire une note.
De temps en temps, de petites 'énigmes' devront être résolues pour progresser, et il faudra surtout bien ouvrir les yeux pour ne pas rater ce petit levier qui ouvrira la porte qui mène vers la suite du niveau.
Classicisme quand tu nous tiens
Côté ambiance, on baigne dans l'heroïc fantasy pur jus : tavernes, trolls, guilde des voleurs...etc. L'univers de Akhiel n'est guère original, et le design d'ensemble est naïf au possible. On adhère ou pas, mais à Puissance Nintendo on a bien apprécié. Ce qu'on a moins aimé, c'est la musique, qui en plus de ne pas être mémorable, est de fort mauvaise qualité, techniquement parlant : ça grésille, c'est mal échantillonné...Les quêtes sont sympathiques, mais peinent à surprendre. Les dialogues avec les personnages non joueurs se font sous forme de questionnaire à choix multiples, qui laissent toutefois bien peu de latitude au héros que vous êtes. A noter cependant qu'ils sont intégralement en français, et bien traduits. Dommage surtout qu'on soit plus ou moins obligé de suivre le cheminement de l'histoire principale. La plupart des lieux 'annexes' ne sont en effet accessibles qu'au fur et à mesure de la progression.
Le challenge n'est pas bien élevé : On a à sa disposition dès le départ des sorts assez puissants pour occire tout ennemi osant se présenter, et les PNJ vous montrent directement sur la carte quel est le prochain endroit où vous devez vous rendre ! En dehors de l'intérieur des donjons, vous n'aurez donc aucune excuse pour vous perdre !
Par ailleurs, contrairement aux RPG japonais, les ennemis ne ressuscitent pas comme par enchantement. Un niveau nettoyé le reste définitivement ! Un petit mot pour finir sur la durée de vie, qui est correcte, sans plus elle aussi. Compte tenu du fait que le jeu est relativement facile, on en verra la fin plus rapidement qu'un Dragon Quest par exemple.
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